Le rapport Robiliard propose “une orientation spécifique” et une “spécialisation” pour les futurs infirmiers en psychiatrie. L’Ordre émet de son côté cinq pistes de valorisation du rôle et des compétences de ces professionnels.
Les infirmiers ne sont pas oubliés dans le rapport du député Denys Robiliard sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie remis le 8 janvier à la ministre de la Santé.
Celui-ci sort quelques jours après l’agression violente d’une infirmière par un patient psychiatrique dans une Unité pour Malades Difficiles à Cadillac.
Notons ainsi la proposition n°25 (page 85) consistant à « réarticuler les compétences professionnelles en (…) reconnaissant le rôle des infirmiers » et la proposition n° 26 (page 87) sur « une orientation spécifique aux étudiants infirmiers souhaitant travailler principalement dans des établissements de santé mentale en reconnaissant une spécialisation en psychiatrie lors de leur formation à leur diplôme et pour ceux en poste depuis 1993 en recourant à la valorisation des acquis de l’expérience. »
« Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) et la Coordination nationale des infirmiers (CNI) auditionnés plaident pour un cursus commun avec une spécialisation en psychiatrie sous la forme d’un master pour ceux qui souhaiteraient exercer dans ce secteur. Ils ont toutefois insisté sur la nécessité d’une alternance entre un enseignement théorique et pratique, regrettant la pratique antérieure du compagnonnage », note le rapport.
L’Ordre national des infirmiers émet plusieurs pistes de valorisation du rôle de ces professionnels :
– valoriser les missions d’orientation, de première évaluation et de référent-coordonnateur de l’infirmier en psychiatrie et en santé mentale, dans le cadre d’une recommandation de la HAS pour la pratique clinique portant sur la “consultation infirmière“ ;
– élaborer un nouveau référentiel de compétences et de formation de l’infirmier spécialisé en psychiatrie, bénéficiant des expériences de pratiques avancées, selon un cadre réglementaire adapté ;
– définir une spécialisation des infirmiers en santé mentale et en psychiatrie qui s’inscrive à un niveau master ;
– contribuer à l’émergence d’une dynamique de recherche en sciences infirmières incluant la problématique des soins en psychiatrie ;
– faire de la psychiatrie et la santé mentale l’un des programmes prioritaires du Programme hospitalier de recherches en soins infirmiers.
Cyrienne Clerc
Ben oui le master serait un palliatif au manque cruel de psychiatre en France ….
Merci! C’est tout à fait ça!!
il y a des IDE qui sont de vrais incompétents, de vrais cons, ayant obtenu leur diplôme avant la réforme, tout comme il y en a avec la nouvelle réforme… et tout comme il y en aura toujours avec toute les réformes qui suivront… c’est une question de motivation personnelle, d’engagement personnel et professionnel… certains aiment leur profession et s’y intéresse, d’autre n’en ont pratiquement rien à foutre… MSP ou pas ça ne change rien, les services sont censé apprendre la pratique aux étudiant beaucoup plus qu’en IFSI… a part ça, aucun lien avec l’article.
Je ne vois pas le lien avec l’article ? Avant la réforme il n’y avait pas de cons ?
C’est justement une réflexion ( et un combat ?) à mener. Ce sont des arbitrages de budget. Sur quoi souhaite t’on investir ?
non en effet, je ne l’avais pas compris ainsi et même ainsi je demeure sceptique..des postes se ferment, il y a gelée des salaires pour des bac +3 considérés comme bac +2 alors comment payer les futurs (es) bac + 4 ou 5 ??
Pas de lien entre msp également compétences…….pour repondre . Je constate simplement que du fait de l’absence de msp CERTAINS étudiants ne font pas l’effort d’aller au plus profond de leur reflexion face à une situation de soins, d’aller mobiliser leurs connaissances pour les enrichir .
Je crois que vous n’avez pas compris le principe de la spécialisation. La base de la formation serait la même mais avec la possibilité de faire après le DE une spécialisation. Comme il y a des IBODE, IADE, PUER etc..
une revalorisation des compétences est une évidence..scinder la formation ide soins généraux et ide psy…euuuh ça fait un peu retour en arrière vu que depuis 1992 il y a formation commune. mais les personnes atteintes de pathologies mentales ne peuvent elles pas souffrir d’une maladie organique? du coup, quel interet de diviser si il y a tronc commun sur la plupart des soins?
Il ne faut pas oublier une chose, avant d’etre ide en psy ont est ide. Et oui en psychiatrie on fait aussi des soins généraux, des prises de sang, des perfusions, des pansements .. Et tellement d’autres choses que vous ne faites pas en services de médecine, de chirurgie ou autres services spécifiques.
Alors il nous faut bien une formation générale avant de se spécialiser.