Les Français pour le transfert de compétences

Les Français pour le transfert de compétences

« Près de 3 Français sur 4 pensent que le transfert de compétences en médecine est une bonne idée », selon une enquête de Fondation de l’Avenir et de la Banque Française Mutualiste.

Les Français pour le transfert de compétences en médecineLe droit français ne mentionne pas le transfert de compétences en tant que tel, mais la coopération entre professionnels de santé. Depuis 2004, ces coopérations sont autorisés à titre expérimental, et ces protocoles se multiplient.

Quel est le degré de connaissance de nos compatriotes ? Tout d’abord, 85 % des Français interrogés ( 1015 personnes) ont déjà entendu parler du transfert de compétences mais leur connaissance du sujet est incertaine.

En effet, 25 % ont eu besoin d’une explication pour se le rappeler car cela ne leur disait rien spontanément, 37 % disent savoir vaguement ce que c’est et seulement 23 % savent assez bien de quoi il s’agit.

“Les jeunes semblent être les moins informés et à contrario, les seniors paraissent les plus informés”, selon les auteurs de l’étude.

Selon l’étude, la moitié des français interrogés “ont été pris en charge dans le cadre d’un transfert de compétences (sans en être forcément conscients)”.

74 % estiment qu’il s’agit d’une bonne idée

Le principe de transfert de compétences est plutôt bien accueilli : les trois-quarts des répondants estiment en effet que c’est une bonne idée. Les hommes, les jeunes et les professions intermédiaires sont les plus enthousiastes.

Les Français sont majoritairement prêts à accepter la prise en charge par un professionnel de santé autre qu’un médecin pour certains actes médicaux.

Les jeunes sont encore plus prêts que leurs aînés (77 % des moins de 35 ans et 69 % des plus de 35 ans se disent prêts).

Les réticents estiment que la formation initiale des médecins est plus solide que celle des autres professionnels de santé mais 45 % seraient alors convaincus si le professionnel est encadré par un médecin.

En revanche, ces “réticents” ne sont guère sensibles à des considérations pratiques, comme la possibilité d’avoir un rendez-vous plus rapide ou de payer l’acte moins cher.

Une question de confiance

Les personnes ouvertes au transfert de compétences l’expliquent de plusieurs manières :“ils font confiance aux professionnels de santé auxquels ils reconnaissant une solide expérience (67 %) et une formation sérieuse (54 %). Ils perçoivent des avantages « pratiques à la situation : cela raccourcirait les délais d’attente (61 %) et serait une solution pour éviter la pénurie médicale (52 %) “, expliquent les auteurs.

Ceux qui sont prêts à bénéficier du transfert de compétences privilégient certains actes comme la vaccination (91 %).

“Pour la majorité, le transfert de compétences doit s’accompagner d’une revalorisation pour les professionnels de santé qui pratiquent les soins : avant tout de leur statut pour 86 % des répondants, puis de leur salaire pour 79 % des répondants”, concluent les auteurs de l’étude.

Rédaction ActuSoins

Les résultats complets de l’enquête 

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