Meurtre d’une infirmière libérale : la profession confrontée à l’insécurité

Meurtre d’une infirmière libérale : la profession confrontée à l’insécurité

Suite à l’assassinat ce dimanche 20 juillet 2014 d’une infirmière libérale à l’occasion de sa tournée à Strasbourg, la profession infirmière attend toujours la réaction du ministère de la Santé ! L’Ordre national des infirmiers et le Sniil dénonce l’insécurité, les situations à risque et la violence quotidienne.

Meurtre d'une infirmière libérale : la profession confrontée à l'insécurité“En cas d’agression, le soutien qu’ils reçoivent de leurs autorités de tutelle ou des médias n’est jamais à la hauteur de ce qui s’exprime lorsque la violence touche un fonctionnaire de police, un médecin, un enseignant ou un cheminot”, dénonce le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).

“Cet événement révèle de nouveau le malaise grandissant de la profession infirmière libérale face à l’insécurité dont elle est victime. Seuls professionnels du monde médical et paramédical à être soumis de par la loi à la continuité des soins, 24h/24h et 7j/7j, les infirmières et infirmiers libéraux exercent, en effet, en très grande majorité directement au domicile de leurs patients. Et ce, sans protection, de nuit comme de jour, auprès de tous types de patients y compris psychiatriques, et dans tous les quartiers, même les plus difficiles”, ajoute le syndicat.

L’Ordre National des Infirmiers (ONI) indique, de son côté, que “cet événement tragique démontre malheureusement une fois encore les situations à risque dans lesquelles les infirmiers et infirmières doivent parfois remplir leurs missions”.

“L’infirmier à domicile assure souvent le premier lien du malade avec la communauté médicale et paramédicale. Pourtant, cette profession de santé, qui reste la préférée des Français, est confrontée à une violence quasi-quotidienne et ce, bien souvent, dans l’indifférence générale. L’Ordre tient à rappeler que 81%* des infirmiers se sont déclarés préoccupés par la violence dans l’exercice quotidien de leur métier en 2013. L’heure n’est certainement pas à la polémique, cependant il est impératif que toutes les conséquences soient tirées de cette affaire”, poursuit le président de l’ONI.

*Enquête ONI menée sur Internet entre le 25 août et le 4 septembre 2013 auprès de 978 infirmiers.

Rédaction ActuSoins

Les faits : Un patient tue une infirmière libérale à Strasbourg

 


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