Silence atterrant, manque de considération, absence de soutien,… : les réactions sont unanimes face à l’absence de déclaration du ministère de la Santé.
Sur les réseaux sociaux, les infirmières s’émeuvent et s’offusquent du silence ministériel après le décès d’une infirmière libérale abattue par un patient à Strasbourg et l’agression d’une autre infirmière dans la banlieue de Toulouse.
“L’instit poignardée : JT + légion d’honneur. Idel poignardée (cette dernière a en fait été tuée par balles, Ndlr) et 1 battue, même pas 1 déclaration du ministère!!!!”, écrit sur tweeter une infirmière.
“Attendons de voir si la sévérité de la sanction sera identique à celle en cas d’agression d un médecin”, réplique un infirmier sur le site d’ActuSoins. La profession, face à l’insécurité, se sent ainsi oubliée de ses tutelles.
L’Ordre National des Infirmiers et le Sniil se sont également offusqués la semaine dernière. “En cas d’agression, le soutien qu’ils reçoivent de leurs autorités de tutelle ou des médias n’est jamais à la hauteur de ce qui s’exprime lorsque la violence touche un fonctionnaire de police, un médecin, un enseignant ou un cheminot”, dénonçait le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).
“Ni la ministre de la santé, ni aucun autre membre du Gouvernement ne s’est ému de l’assassinat de notre consœur strasbourgeoise. Assassiner ou tabasser une infirmière serait donc un acte banal ? La vie d’une infirmière aurait-elle moins de valeur que celle d’un autre de nos concitoyen ?
Nous pensons qu’il est particulièrement injuste que nos consœurs et confrères soient victimes d’actes de violence au moment où ils exercent leur métier de soignant souvent dans des quartiers difficiles ou auprès de publics précaires assurant ainsi une véritable mission de service public. Nous pensons que l’Etat devrait reconnaître notre mission comme méritant quelques égards particuliers. Hélas, ce ne semble pas être le cas”, a écrit l’ONI à ses adhérents.
NB3NP et la FNI réagissent
De son côté, le collectif des Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes NB3NP publie une affiche au titre évocateur : le silence atterrant des tutelles.
Le Collectif NB3NP “présente ses plus sincères condoléances a? la famille de la victime et s’associe a? la douleur et au choc ressentis par la communauté soignante”, “souhaite un prompt rétablissement à l’infirmière ayant subi l’agression le 24 juillet dernier” et “espère que suite à ces tragiques évènements les ministères de tutelles sauront en tirer les conséquences et mettront en place des solutions pérennes afin que de tels drames ne puissent plus se reproduire”.
Enfin, la FNI a réagi le 28 juillet et estime qu’il “est temps que les autorités reconnaissent enfin le rôle singulier des infirmières libérales qui assurent des prises en charge 24h/24h et 7j/7j, week-ends et jours fériés compris, et se rendent seules au domicile des patients. (…) Les infirmières solidaires de leur consoeur toulousaine, refusent l’insécurité grandissante et attendent du gouvernement des mesures concrètes qui traduisent la juste reconnaissance de leur rôle dans le parcours de soins”.
Cyrienne Clerc
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