L’infirmier doit appliquer les prescriptions du médecin, conformément à l’article R. 4311-7 du code de la santé publique (CSP). Mais il ne doit pas le faire aveuglément. En effet, l’article R. 4312-29 CSP prévoit que « l’infirmier ou l’infirmière applique et respecte la prescription médicale écrite, datée et signée par le médecin prescripteur (…). Il doit demander au médecin prescripteur un complément d’information chaque fois qu’il le juge utile, notamment s’il estime être insuffisamment éclairé.(…)».Si l’infirmier n’est pas tenu d’exercer un contrôle technique sur la prescription médicale, il a toutefois le devoir de vérifier qu’elle ne présente pas un danger pour le patient. En cas de doute, il doit interroger le médecin afin d’obtenir une confirmation soit de la prescription, soit de la modification et la porter au dossier.
En établissement de soins, l’arrêté du 6 avril 2011 relatif au management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse et aux médicaments dans les établissements de santé rappelle l’obligation pour l’infirmier de procéder à plusieurs vérifications au moment de la préparation des médicaments et, si la prescription lui parait inadaptée voire dangereuse, de prendre attache avec le médecin prescripteur.
En cas de complications pour un patient, la responsabilité civile et pénale du prescripteur serait à coup sûr engagée. Celle de l’infirmier pourrait également être retenue s’il s’avère qu’il était en mesure de détecter l’erreur de posologie.
Stéphane Tamburini
Juriste MACSF
Article paru dans Actusoins magazine
Et la prescription informatisée ? Les anesthésistes- réanimateurs ont à disposition un programme de gestion des risques qui inclut la possibilité de déclarer des EPR ( événements porteurs de risques ) visant à réduire les risques liés à l’erreur médicamenteuse, l’intubation difficile, patient sous AVK…. etc… Ça s’appelle l’accréditation et je vous invite à en parler autour de vous dans les cliniques et hôpitaux .. http://www.cfar.org/index.php/accreditation.html
Parce que la bonne question est : comment améliorer les choses ?!
1 – Ce ne sont pas mes patients, mais des patients que je dois prendre en charge.
2 – Neu neu toi même car même si tu es (manifestement) très performante, le fait de donner plusieurs TTT en même temps peu provoquer des conséquences, parfois néfastes et çà, même les toubibs ne peuvent pas tout savoir.
3 – Récemment, une toute jeune IDE a donné 5 x 5 mg de triatec, prescrit par informatique (on se demande bien à quoi çà sert les programmes incluant les alertes) quand le tout jeune interne prescripteur pensait 5 mg mais ne voyait pas l’intitulé informatisé de sa prescription.
4 – Même les plus performantes et les moins neu neu d’entre nous peuvent tuer involontairement des patients tout en respectant une prescription à la lettre et tout en connaissant “les ceci et les cela”. Elles sont même très capables de lire un ECG mais elles continuent à donner très sereinement du préviscan le soir à leurs patients sans se soucier des résultats biologiques prélevés le matin par ces mêmes super women. Et ce, 3 jours de suite quand les internes débordés à répondre sur leur iphones ne prennent pas le temps de rectifier les prescriptions en fonction des résultats biologiques. Résultat des courses, urée créat destroy = surdosage en avk = décès du patient ! Tout va bien.
là je suis d’accord
Je ne dis pas que j’applique tout bêtement, merci j’ai fait des études moi aussi et je ne pense pas être un danger public! Si ça me parait pas adapté bien sur que je me fais confirmer et plutôt deux fois qu’une au risque de me faire envoyer bouler. Mais là j ai l impression qu en gros vous savez tout mieux que le médecin qui en gros lui ne sert à rien.
1- Ce n’est que de la rhétorique, dans tous les cas ce sont des patients dont on a la responsabilité
2- Si vous vous sentez visé par le “neuneu”, tant pis pour vous, mais ça ne vous autorise pas à me tutoyer. Je n’ai jamais prétendu être plus performante qu’une autre, mais ma formation m’a appris à être vigilante. Les interactions sont une bête noire, certes, et on ne peut pas tout savoir, mais ce n’est pas le sujet de l’article encore une fois, là on parle simplement de posologie.
3- sur mon programme informatique, il n’y a pas d’alerte tant que le pharmacien n’a pas vu la PM (eh ouais, y a encore besoin de l’humain pour certaines choses, sisi).
Quant à votre exemple, perso, je me pose la question: l’IDE n’a pas tilté que 25mg de Triatec en tout, c’était un peu beaucoup trop? Elle s’est pas dit ‘tiens, si j’allais demander au doc pour être sûre, parce que la posologie me paraît bizarre”? 25mg ça vous paraît énorme, vous, vous seriez bien allée voir ce qui se passe non?
4- On est jamais à l’abri d’une erreur, et les profs ont passé 3 ans à me le dire. C’est bien pour ça qu’on doit redoubler de vigilance, et qu’on a vu pendant les études les grandes lignes des médicaments.
Et dans votre dernier exemple, si pendant 3 jours aucun médecin n’a vu les résultats bio de la personne, c’est qu’il y a un sérieux problème dans ce service (NB: les internes ne sont pas dieu, il y a des chefs au-dessus d’eux qu’on peut aussi solliciter quand on voit que l’interne n’a pas l’air très motivé à faire son travail).
Ne le prenez pas mal (même si je sais que vous allez quand même mal le prendre, c’est une constante apparemment), mais quand je vous lis, je vois sans arrêt quelqu’un en colère, qui n’aime plus son métier (je ne vois que des critiques et des attaques dans vos posts, jamais rien de positif). Vous ne pensez pas que vous prenez tout ce qui se dit sur des forums un peu trop à coeur?
Non, il ne sert pas à rien, il en sait quand même plus que nous (encore heureux vu le nombre d’années d’études qu’ils se tapent dis 🙂 ), on ne peut pas tout savoir comme lui (même si dans la pratique, c’est ce que ma prof de juridique à l’IFSI m’avait sorti, la blague).
Seulement, nos études et nos connaissances peuvent nous aider à déceler une PM ou une poso qui ne “colle pas au paysage” habituel qu’on a. Après, c’est peut-être justifié (il m’ait déjà arrivé d’aller voir l’interne par rapport à une poso que je trouvais étrange, et il m’a expliqué le pourquoi du comment il l’avait prescrit), mais on ne le saura pas si on ne demande pas.
Je pense que le maître mot dans ce genre de situation c’est le travail en équipe et en collaboration, dans l’intérêt du patient on doit se poser des questions et interroger dès qu’on a un doute.
Bien sûr et quand tu es au taquet toute la journée par manque d’effectif, que tu es en difficulté de prodiguer soins et surveillances aux patients qui nous sont confiés, et que tu dois déjà contrôler tes propres actions, il faut aussi veiller à ce que le médecin prescripteur prescrive bien ??? bien sûr que si l’on voit qu’il y a une grossière erreur il faut agir mais a question de fond n’est pas là !!! je pense que nous sommes rentrés dans une logique économique restrictive qui génère de l’insécurité tout azimut. Il n’est plus rare de voir des médecins incompétents qui sont dangereux et que je ne confierai pas ma vie et ça, ce n’est pas de notre faute. Pas question d’endosser toutes les responsabilités et surtout celles du manque d’effectif qui nous use et qui est source d’erreur !!! Ceci est ma première réflexion.
Ma deuxième réflexion e celle-ci: s’il doit y avoir un garde fou en ce qui concerne la cohérence d’une prescription, c’es au pharmacien d’en donner l’alerte. Il est bien plus habilité que nous …. je présume. Il faut donc arrêter de penser que nous pouvons tout faire, tout savoir et en assumer toute les responsabilités. Il y a des personnes supposées être plus compétentes que nous en ce qui concerne les posologies.
Je crois que vous vous êtes trompé d’article 🙂
il y a pas mal de bon sens, Mélanie, si tu ne sais pas faire la différence entre une prescription de morphine 100 mg en sous-cut et une pres de morphine 10 mg ou une pres de 10 g d’augmentin à la place d’une pres d’1 g ben on peut plus rien pour toi hein………………………. et puis il faut parfois savoir sortir de sa technique et “penser”…
et ils en sont d’autant plus respectueux avec nous…