Une mission parlementaire menée cet été dénonce les conditions de travail des soignants dans les Ehpad Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Un rapport, établi pour la “mission flash” de l’Asssemblée Nationale sur les Ehpad (les missions flash sont des nouveaux formats de missions parlementaires, moins longues que les missions traditionnelles qui s’étalent sur trois à six mois), explique que les conditions de travail y sont particulièrement préoccupantes tant d’un point de vue physique que psychologique, notamment pour les aides-soignantes. La profession connaît un taux d’absentéisme moyen de 10% et un taux d’accident du travail supérieur à la moyenne nationale, plus important que dans le secteur BTP.
La médicalisation des établissements est “insuffisante“, poursuit le rapport. Un tiers des établissements sont dépourvus de médecin coordonnateur, tandis qu’une majorité des Ehpad n’ont pas d’infirmier de nuit, ce qui est “souvent la cause d’hospitalisations en urgences qui auraient pu être évitées“.
Des propositions pour améliorer les conditions de travail en Ehpad
Après avoir détaillé cinq constats (voir encadré), la rapporteure de la mission, la députée Monique Iborra, a fait deux types de propositions. Des propositions “à court-terme“, et des propositions “pour une deuxième étape“.
Pour le court terme, elle préconise de s’attaquer à cinq sujets : Pour les aides-soignantes, elle demande la mise en place immédiate d’un groupe de travail avec les professionnels “pour actualiser les compétences et réfléchir rapidement à une revalorisation de leur statut”.
Pour les infirmiers, la députée souhaite que soit prévue “dans la budgétisation des établissements, la présence d’un infirmier la nuit en astreinte ou en poste“.
Concernant la tarification des Ehpad, elle a souligné l’intérêt de transformer le groupe de suivi de la réforme en un groupe de travail sur l’évaluation de cette tarification.
La députée a également indiqué que le secteur devrait faire partie des “prioritaires” dans l’allocation des derniers contrats aidés.
Un rapport final attendu à la fin du premier semestre 2018
A moyen terme, la commission devrait déboucher sur l’ouverture d’une mission d’information plus traditionnelle. Selon le rapport, cette mission d’information “devra notamment se pencher sur la possibilité d’instaurer une norme minimale d’encadrement“, inexistante en France, contrairement aux autres pays européens.
“Il s’agirait de travailler sur l’adéquation des ressources humaines aux profils des résidents, pour parvenir à la publication de normes de personnels, soignants notamment, minimales, par établissements, publics et privés“, a expliqué Monique Iborra.
Elle a expliqué que le ratio de personnel en Ehpad était de 0,6 équivalent temps plein (ETP) pour un résident, alors que “dans le secteur des personnes handicapées, il est de 0,9“. “Il faut qu’un effectif minimum soit respecté…et donc financé“.
Rédaction ActuSoins (sources : Le Monde & APMnews)
Les cinq constats du rapport résumés :
- “l’évolution de la population accueillie dans ces établissements qui se fait depuis un certain nombre d’années mais qui s’accélère et qui n’a pas été vraiment prise en compte par les pouvoirs publics”
- les sous-effectifs en personnels en Ehpad sont unanimement reconnus et les conditions de travail sont particulièrement difficile
- la médicalisation est “absolument nécessaire mais reste aujourd’hui insuffisante”, notamment à cause de “recrutements difficiles à opérer”.
- l’absence d’infirmier de nuit est souvent la cause “d’hospitalisations en urgence qui auraient pu être évitées”
- le recrutement difficile chez les aides-soignants, des personnels “faisant fonction”, et des glissements de tâches “préjudiciables à la qualité des soins et sources d’inquiétude pour les soignants”.
Les bla bla c’est beau mais on veut du concret nous !! Et mi-2018 c’est encore trop loin… trop de paperasse et pas assez d’actions… et ce sont les résidents qui en pâtissent au milieu
A espérer
Combien à coûté ce super rapport que tous les soignants auraient pu rédiger depuis des années
dans le privé ça ne changera pas.car les actionnaires ne voudront pas voir baisser leurs dividendes.et dans le public la mode est aux suppressions de postes.je travail dans l action sociale.je sais de quoi je parle…
il ferait mieux de revoir l encadrement dans 1er tps
Jdemande juste à voir….
Et sinon il n y a pas qu en ehpad
Graveee
Il faut penser que demain ce sera peut-être nous personne ne sera aussi les personnes âgées donc si nous pouvons pas nous arriverons la même chose à nous si c’est pas pierr
Mary Debayle