Les condamnés à mort, principale source des organes transplantés en Chine

Rédaction ActuSoins
7 mars 2012 @ 14 h 47 min

Les condamnés à mort exécutés sont la principale source des organes utilisés dans les transplantations en Chine à cause d’un manque de dons volontaires, a déclaré le vice-ministre chinois de la Santé, Huang Jiefu, cité par mercredi par le Fazhi Ribao (Quotidien des Lois).

Les condamnés à mort, principale source des organes transplantés en ChineLa Chine cherche depuis longtemps à réduire cette dépendance vis-à-vis des organes des condamnés à mort, mais une demande élevée et un manque persistant de dons font qu’ils en restent une source majeure, a expliqué M. Huang au journal en marge de la session annuelle du parlement chinois.

Pékin a interdit le commerce des organes humains en 2007 et lancé deux années plus tard une campagne pour recueillir des dons, mais ces derniers
restent insuffisants.

Environ 10.000 transplantations sont réalisées chaque année tandis que le nombre de personnes qui attendent des dons d’organes est estimé à 1,3 million, avait rapporté précédemment la presse officielle.

Le nombre des exécutions chaque année en Chine, qui reste secret, a été évalué en décembre à 4.000 par an par l’organisation de défense des droits de l’Homme Duihua (Dialogue), sur la base d’un rapport de l’Académie chinoise des sciences sociales.

Le manque de dons d’organes dans le pays le plus peuplé du monde a créé un marché pour les ventes illégales et les dons forcés.

L’Association des médecins de Chine avait déclaré en 2007 que les transplantations des organes des condamnés exécutés devaient bénéficier uniquement à leurs proches immédiats.

Mais en 2009, M. Huang, tout en assurant que les droits des condamnés à mort étaient respectés, avait déclaré qu’il fallait une autorisation écrite de leur part avant que leurs organes puissent être utilisés, avait rapporté à l’époque le quotidien China Daily.

« Rien n’a vraiment changé », a déclaré à l’AFP Sarah Schafer, chercheur pour Amnesty International. « Ce manque de progrès fait froid dans le dos », a-t-elle ajouté.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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11 réactions

Herve
7 mars 2012

surprenant , plus de facilité de se faire transplanter dans les pays totalitaires et le risque de trafric d organes un probleme récurant

William
7 mars 2012

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme…

Emmanuelle
7 mars 2012

Edifiant…. dans quel monde vit-on ??? J’ose espérer qu’ils ont, au moins, la descence de demander l’autorisation aux familles des condamnés…

Lara
7 mars 2012

Comment allier le bien et le mal…glauque.c’est evident qu’ils ne demandent l’avis de personne et que les organes prélevés le sont pour les riches

Sébastien
7 mars 2012

je ne suis pas sur qu’ils aient pris la peine de demander l’autorisation pour les tuer alors pour les vider…

coco
7 mars 2012

il faut quil demande l autorisation au famille ce qui me parais normal pfff tout est bon dans ce monde

William
7 mars 2012

Lorsqu’on sait que le coût de l’exécution est à la charge des familles, vous pensez réellement que le gouvernement demande avant de se servir??
Bienvenue en Chine communiste

coco
7 mars 2012

ca mériterais d étre punis séverement

Gwenaelle
7 mars 2012

surprenant!bienvenue ds le monde de candy!

coco
7 mars 2012

bienvenue ds le monde de candy mdr

Jean-Baptiste
7 mars 2012

Respect de la loi de Lavoisier… XD

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