Le suicide d’une cadre d’un hôpital parisien reconnu comme accident du travail

Le suicide d’une cadre d’un hôpital parisien reconnu comme accident du travail

L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été contrainte de reconnaître jeudi que le suicide d’une cadre de l’hôpital Bichat en juillet 2008 était lié à ses conditions de travail, après un jugement du tribunal administratif de Paris, a-t-on appris de sources concordantes.

Le suicide d'une cadre de santé d'un hôpital parisien reconnu comme accident du travailCette femme de 33 ans, cadre d’un service de radiologie, avait mis fin à ses jours à son domicile le 1er juillet 2008, laissant une lettre dans laquelle elle expliquait son geste par ses conditions de travail.

“L’AP-HP a reconnu l’imputabilité au service de ce suicide” comme l’y a enjoint un jugement du tribunal administratif de Paris rendu le 21 juin, a déclaré à l’AFP une responsable de la direction des affaires juridiques de l’institution.

L’accident de service dans la fonction publique est l’équivalent de l’accident de travail pour le secteur privé.

Le 16 mars 2010, une commission de l’AP-HP composée de représentants de l’employeur et du personnel, ainsi que de médecins avait émis un avis favorable à la reconnaissance de ce suicide comme accident de service.

Mais le 16 septembre 2010, le directeur de l’hôpital, auquel revenait la décision finale, s’y était opposé “pour les motifs que cet agent avait une charge de travail normale dans la mesure où des personnes l’avaient aidée dans ses tâches”, a précisé la responsable de l’AP-HP.

La famille a donc saisi le tribunal administratif, soutenue par le syndicat SUD-Santé.

“La famille a reçu aujourd’hui (jeudi) de l’AP-HP un arrêté de reconnaissance au titre de l’accident du travail qui va lui permettre de faire son deuil”, a expliqué à l’AFP Sandrine Desgrugilliers, une représentante du syndicat à l’hôpital Bichat.

Selon elle, cette cadre “avait accumulé 166 jours d’heures supplémentaires en un an alors que la norme pour un cadre c’est 220 heures par an” et “occupait les fonctions de trois autres personnes qui n’avaient pas été remplacées”.

Plus généralement, le syndicat dénonce “des problèmes de sous-effectifs, d’organisation et une non prise en compte des risques psycho-sociaux au sein de l’hôpital”.

L’AP-HP a précisé ne pas vouloir faire appel du jugement.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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14 réactions

  1. Il faut faire grève , surtout en cette période de Covid, il faut harceler par nos actions ; ce n’est pas normal de voir de telles tragédies …

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  2. je suis toute à fait d’accord avec Pascal,parce que parfois bonjour les équipes!!!!

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    1. Intéressant. A quand la création d’un collectif de cadres insoumis? On pourrait , un peu, éviter la casse..

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    2. en même temps les cadres ne sont pas les plus à plaindre franchement, en ce qui concerne les risques psychosociaux…

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    3. ‘@ matthieu guyon: pas tout a fait d’accord…
      Les cadres ont un rôle a jouer dans la prévention et le dépistage des RPS, tout en risquant d’être en souffrance aussi…:-)

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    4. dramatique pour cette personne et sa famille!. n’est il pas utile de parler des conditions de travail et de l’abrogation de la loi sarkozy par hollande sur le retour de l’imposition des heures sup qui , avec realisme, mettrons nombre d’infirmieres ainsi que leur famille dans la precarité!! sans oublier le contexte national qui voudra que le concours sera deserté car travailler pour des pecedilles avec des responsabilités humaines lourdes est invivables. tout est lié, reflechissez ! pour avoir été carde a l’AP et autres multiples experiences dans le girons du psychmedicosocial ….SVP signal d’alarme !

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    5. oui entièrement d accord avec pascal

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    6. N’importe quoi !

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    7. Il aurait fallu que tous réfléchisse avant de voter,on a “cassé” du sarko à tout va, on va voir le résultat!!ca va pas être”jojo”Comme quoi:on dit bien réfléchir avant d’agir!!!le pire est que quand on parle personne n’a voulu de l’autre!!!!

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    8. n’importe quoi Delphine, arrête la schnouf…

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    9. Au secours!!! =>A chacun ses opinions politiques, Delphine c’est sans doute que tu ne parles qu’avec des gens de droite… => Il semblerait que les heures supplémentaires rémunérées soient l’apanage des cadres.. avec “réalisme” j’ai fait plus de bénévolat.. et je ne suis pas la seule à être dans cette situation.. dans le public les heures supp sont plus souvent récupérées (quand elles le sont) et dans le privé elles sont souvent non reconnues …”le travailler plus pour gagner plus” , c’est cela qui met les gens en situation de précarité.. =>pour finir il me semble que l’humour corporatiste des “cadres insoumis” est quelque peu déplacé au vu de l’article. C’est de faire fonctionner l’hôpital comme une entreprise qui met la pression à TOUS les niveaux. Apprenons plutôt à mieux communiquer.

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  3. Rien d’étonnant à cela:beaucoup de pressions hiérarchiques et un peu de fragilité personnelle!!!!!!!!!!!

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    1. Ou la pression des équipes plutôt que celles de la hiérarchie ?

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