Une large majorité d'infirmières opposée aux protocoles de coopération

Rédaction ActuSoins
16 janvier 2013 @ 10 h 32 min

Selon une étude menée par le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), 87% des professionnels infirmiers sont opposés aux modalités de coopération entre professionnels de santé tels qu’ils sont prévus par l’article 51 de la loi HPST.

Une large majorité d'infirmières opposée aux protocoles de coopérationRéalisation d’échographies cardiaque de surveillance, de myélogrammes, consultations de suivi…

De nombreux protocoles de coopération entre infirmiers et médecins sont déjà validés ou en cours de validation par les agences régionales de santé (ARS).

Ce principe de réalisation d’actes en dehors du décret d’actes professionnels fait l’objet d’un large débat au sein de la profession.

Sur plus de 12 000 IDE interrogés par le syndicat professionnel, 87% se déclarent hostiles à ce type de coopération.

Parmi les principaux arguments avancés par les soignants interrogés, on retrouve l’absence de formations validantes (elles sont souvent réalisées « sur le tas », par les médecins qui souhaitent déléguer certains de leurs actes et ne sont pas sanctionnées par un diplôme, ndlr)

L’absence de reconnaissance statutaire ou salariale est également régulièrement dénoncée par les sondés, même si quelques infirmières perçoivent une prime en rapport avec leurs nouvelles attributions.

L’article 51 de la loi HPST prévoit la possibilité pour les ARS de valider et d’étendre des protocoles de coopération initiés dans d’autre région, comme l’a fait l’ARS Ile de France en septembre dernier. Ces extensions régionales, alors qu’aucune évaluation des résultats obtenus n’a encore été menée sont également dénoncées par les professionnels interrogés.

Pour Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI, « ces protocoles de coopération permettent juste de régulariser des situations existantes, de légaliser de petits arrangements locaux ».

Pour le syndicat, ce type d’extension d’actes doivent se faire dans le cadre de formations universitaires de pratiques avancées, sanctionnées par un Master 2.

Rédaction ActuSoins

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20 réactions

Anne-Sophie
24 décembre 2012

Au début j’étais carrément pour. Après, je me suis rendu compte que c’était le retour du paternalisme médical. Une formation bidon qui n’est valable que dans mon hôpital d’origine, des actes et une responsabilité en plus sans aucune valorisation si ce n’est celle de mon ego… Je suis assez d’accord avec le principe actes en plus = formation NATIONALE en plus.

Nicolas
24 décembre 2012

et surtout revalorisation salariale

Fanny
24 décembre 2012

et si ya un souci par manque de connaissance cest direct pour la pomme de l’infirmiere !

Erika
24 décembre 2012

formation diplomante d’infirmière clinicienne + valorisation salariale = la formule gagnante.

Gerard
24 décembre 2012

Contre!!!!! On nous prend deja pour des jambons ….Oui à une revalorisation salariale et à une reconnaissance de nos responsabilités…apres on discutera…!g

Severine
24 décembre 2012

totalement contre!!!

Guillaume
24 décembre 2012

No cash no glory ! Reconnaissance fac et augmentation du salaire ! Après on discutra

Leon
24 décembre 2012

Comme quoi , quelque soit la profession des plus dévoués , des plus descendant en ligne directe des ursulines , benedictines , chartreuses et autres religieuses avec chantilly et alcool à 90 ° : seule la monnaie compte à la fin de la réunion éthique ! Et même aucun des trois de la sainte trinité ,pour emmerder les calvinistes et autre anglicans , ne les convaincra du contraire : d’abord donnez nous la vie bonne , le bonheur sur terre et juste après on s’occupera des autres , on a suffisamment écouté les rhétoriques les plus habiles à nous trahir , pour vous savoir menteurs et tricheurs

Jacques
25 décembre 2012

faut il considerer aussi que 87 % des sondables sont hostiles à toute reforme , 87 % sont mecontents que rien ne change , 87% ne pensent qu’à leur tronche ? bref 87 % m’enervent ! suis je une minorité ?

Gerard
25 décembre 2012

Oui je pense que tu es une minorité..et 87% pensent aussi à l’avenir de la profession, et sont hostiles à des reformes debiles, du style : ya un probleme pour trouver des medecins, du coup, on delegue aux IDE sans reconnaissance, sans formation,sans securité…on a deja du mal à faire le boulot IDE! Sincerement, à part flatter ton ego en jouant au docteur, que t’apporterais ces changements? Discutes en avec tes collegues tu verras…et bonnes fetes quand meme 😉 g

la fouaise
25 décembre 2012

idem que Anne Sophie,j’étais pour au début,mais contre ensuite;
si je me réfère au droit de prescrire des dispositifs médicaux ,puis celui de renouveler la pilule contraceptive aux ados,je me sens flouée car nous n’avons que le boulot à exécuter et c’est la sécu qui fait des économies
dans le genre je te flatte,je te prends pour une bille et je t’y laisse…non merci
ils pourraient au moins payer pour nous la couverture assurancielle qui ne manquera pas d’augmenter sous ce prétexte un de ces jours
donc je ne fais pas ou presque d’ordonnances et je suis contre ces protocoles qui vont encore nous faire bosser gratis tout en nous assurant de la haute considération que celà prouve envers nous…

la fouaise
25 décembre 2012

oui surement
les 87% qui t’énervent ne sont pas spécialement hostiles à toute réforme bien au contraire!
simplement au bout d’un certain nombre de décennies de métier,(j’arrive bientôt à 4),tu sais reconnaitre les bonnes et les mauvaises réformes
celle-ci sent l’arnaque à plein nez,puisqu’on te le dit!!!

Jean Claude
26 décembre 2012

Une grande facilité de délégation d’actes sans formation ni couverture juridique qui arrange bien nos politiques incapables d’avoir une vision à long terme depuis Simone Weil. Mettre du platre sur une jambe de bois depuis 30 ans, continuons dans cette voie et il faudra mieux d’ici 10 ans aller se faire soigner en Thailande ou en Hongrie. Et oui 87 % ont encore une conscience professionnelle et une image de leur profession indépendamment de toute idée comptable si largement répandue dans la politique actuelle.

Albertine
26 décembre 2012

cela a été mon ca .

Albertine
26 décembre 2012

apré les étude entre (((guillemet )))cela as étéCAUCHEMAR ; on pense ce que l’on veux il faut savoir diplome ou pas vous faite (((point ))))) je ne suis pas la seule on prend sont courage a de main et merçi cela a été ((on peutsavoir ))) m’en moque .

Jacklyn
26 décembre 2012

Gros problèmes pour sauvegarder nos emplois et notre personnel qualifié en France!

Emmanuel
26 décembre 2012

C’est qhoi une IDE qui est du SNPI ? Faudrait parler français !

Béatrice
27 décembre 2012

qu’on nous donne juste les poyens d’exercer dans le respect des bonnes pratiques, qu’on nous paye un juste prix pour un mètier qui demande de si nombreuses et varièes aptitudes qu’aujourd’hui et après on discutera peut ètre d’1 èventuelle modification de notre dècret de compètences qui èlargirait nos domaines d’action dèja tellement immenses !

ide54_78
29 décembre 2012

valorisation salariale ?

alors qu’on n’est déjà pas payé correctement pour les responsabilités que l’on a , alors en attendre une autre faut pas rêver…

Sansebastien
30 décembre 2012

Bonjour,
Tout le monde semble bien d’accord pour reconnaître que cette affaire de protocole de formation n’est destiné qu’à nous faire trimer un peu plus pour rien de plus.
Je suis pour des compètences supplémentaires validées dans notre Décret de compètences et rémunérées en conséquence!
Quant aux 13 % qui restent, ils n’ont qu’à lire le commentaire d’Anne Sophie (la première réaction à cet article), tout y est.
Bonnes Fêtes à toutes et tous*

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