Futurs médecins et infirmiers soignent les peluches pour sensibiliser les enfants, futurs patients. L’opération annuelle a débuté et se poursuit : Brest, le 21 mars, Nîmes le 28…

Hôpital des nounours © ANEMF

Le 28 mars, le CHRU de Nîmes accueillera à nouveau les enfants de cinq à sept ans (classes maternelles) et leur petit compagnon en peluche qui sera soigné par des étudiants, futurs professionnels de santé, des nounoursologues.

C’est l’hôpital des Nounours (HdN), créé en 2000 en Allemagne sous le nom de Teddy Bear Hospital et désormais plébiscité dans une vingtaine de pays, de l’Australie à la Thaïlande, du Chili à l’Ecosse.

Du 12 au 14 mars, l’Hôpital des Nounours était à Limoges, le 18 mars à Dijon, le 21 mars, les Nounours seront soignés à Brest, le 23 mars à Toulouse, le 15 avril à Grenoble …

A la fin de la consultation, le nounoursologue et l’enfant s’interrogent sur les habitudes du nounours, afin de savoir s’il connaît bien les règles d’hygiène, de nutrition… Puis tout est inscrit sur le carnet de santé et des consignes sont données pour la convalescence de Nounours.L’enfant choisi la pathologie de sa peluche.

Nounours a une jambe cassée : direction la radio et la salle de plâtre avec du vrai plâtre et de vrais bandages de couleur. Sans oublier le port de la blouse blanche et la désinfection des mains. Lapinou a avalé une fourchette. Direction : le bloc opératoire ou le nounoursologue et l’enfant préparent les instruments, revêtent blouses et masques, anesthésient la peluche, puis opèrent.

 Dédramatiser les soins

 Le CHRU de Nimes rappellent les objectifs de ce parcours de soin ludique :

– Réduire la crainte de la « blouse blanche » auprès des enfants dans le milieu hospitalier,

– Intégrer au programme scolaire, la découverte du corps, la sensibilisation aux thématiques d’hygiène et de santé,

– Familiariser les futurs professionnels de la santé à un public enfant en adaptant leur vocabulaire aux plus petits.

Les retours d’expérience sont positifs. Des infirmières voient ensuite arriver des enfants, cette fois patients, avec leur carnet de santé et celui de leur peluche, plus détendus, avec moins d’appréhension car Nounours est déjà passé par là.

En France, cette action est coordonnée par l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF). Elle amène les étudiants en médecine à travailler en collaboration avec des étudiants d’autres filières de santé et à s’exercer ensemble à rencontrer les enfants qu’ils seront amenés à soigner demain.

Plus de trente-cinq UFR participent à l’Hôpital des Nounours, accueillent ainsi chaque année plus de 10 000 enfants et peluches, soignées par plus de 3500 étudiants bénévoles.

Claire Dubois

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