Touraine: si des logiciels médicaux dysfonctionnent "ils seront retirés"

Rédaction ActuSoins
10 juillet 2013 @ 10 h 47 min

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a assuré mercredi que s’il s’avérait que des logiciels médicaux utilisés lors des prescriptions à l’hôpital dysfonctionnaient « ils seront évidemment retirés », en réaction à des informations du Parisien évoquant des « bugs informatiques » susceptibles d’être mis en cause dans le décès d’au moins une personne.

Touraine: si des logiciels médicaux dysfonctionnent "ils seront retirés"« Si des logiciels dysfonctionnent, ils seront évidemment retirés. Il n’est pas acceptable que la vie de patients ou l’avenir de patients soient mis en danger pour cette raison », a indiqué la ministre sur Europe 1.

Selon Le Parisien, une patiente est décédée à l’hôpital de Versailles (Yvelines) en novembre 2011 des suites d’une allergie médicamenteuse après une défaillance informatique d’un logiciel de prescription médicale.

Dans un rapport de la commission régionale de conciliation et d’indemnisation, cité par le journal, des experts affirment que « ces systèmes, en place dans de nombreux établissements, n’assurent pas une sécurité fine, en particulier dans le domaine des éventuelles allergies ».

Selon Le Parisien, l’Agence nationale de sécurité du médicament, a reconnu avoir « reçu plusieurs dizaines de signalements de dysfonctionnements sur ces logiciels depuis 2012 ».

Pour Mme Touraine, « il va falloir regarder très précisément ce qui a pu se passer dans le cas identifié aujourd’hui, mais si les logiciels ont dysfonctionné, ils seront retirés, cela ne fait aucun doute ».

Elle précise que « si une enquête est nécessaire, elle sera évidemment lancée ».

Mais, souligne la ministre, « je ne voudrais pas qu’à travers cette affaire on jette une fois de plus un soupçon généralisé sur la manière dont les Français, les patients sont accueillis dans les hôpitaux ». Elle rappelle également qu’en dépit de l’aide que peuvent apporter ces logiciels, la prescription « reste un acte individuel », l’informatique ne pouvant « se substituer à la prescription personnalisée, individualisée par le médecin ».

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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17 réactions

Sandra
10 juillet 2013

un dysfonctionnement du logiciel OK mais l’IDE qui a injecté l’ATB?? Elle n’a pas vérifié la prescription?elle ne connaissait pas l’allergie?Il y a aussi un dysfonctionnement humain dans cette histoire!

Geneviève
10 juillet 2013

c’est impensable;les médecins doivent garder la maitrise de L’informatique

Sylvie
10 juillet 2013

l’IDE ok mais ne penses tu pas qu’en amont aussi le medecin prescripteur n’a pas lu le dossier de la patiente ? bien souvent heureusement que nous sommes là pour empêcher de telles erreurs (ide depuis 25 ans)

Sandra
10 juillet 2013

tu prêches une convaincue. je parle de l’IDE mais le dysfonctionnement peut venir du médecin. Après ca me semble un peu facile d’accuser un logiciel et comme tu dis, on est censé vérifier les prescriptions avant administration.

Sylvie
10 juillet 2013

de toute façon au final l’ide est montrée du doigt, accusée, lâchée par les médecins et la direction, nous sommes le dernier maillon et le fusible le plus facile à faire sauter donc comme je le dis aux étudiantes qui passent dans notre service : ne faites confiance à personne, vérifiez et revérifiez

Sandra
10 juillet 2013

Tout à fait d’accord!

Sophie
10 juillet 2013

Cette prescription est souvent systématique du médecin qui ne fait que passer en coup de vent et qui ne se préoccupe pas des allergies, alors si l’ide en poste est un minimum consciencieuse elle s’aperçoit de l’erreur immédiatement mais si c’est de jeunes DE alors la c’est souvent la cata!!!
Infirmiere depuis 9 ans, on m’a déjà dit que les IDE n’étaient que des exécutantes et pas des têtes pensentes!!!!
Et ai déjà vu poursuivre des antibiothérapies malgré les allergies signalées aux médecins…..

Coralie
10 juillet 2013

oui il ya du tord dans les deux on vérifie toujours avant de faire a tord et a travers.ceci est une supposition car pour savoir qui est dans le torr il aurais fallu être présent

la fee calome
10 juillet 2013

Jusqu’à preuve du contraire, les ordinateurs et autres matériels informatiques sont programmés par les humains et donc, si des erreurs sont décelées et causent des bugs et autres soucis, elles ne sont que le fait des dysfonctionnements programmés par les humains. Pour exercer dans un établissement entièrement informatisé, je suis confrontée, presque tous les jours, à des problèmes liés aux prescriptions médicales nformatisées, qu’elles soient la conséquence d’une mauvaise entrée des données par le médecin ou d’un dysfonctionnement informatique lié à un manque de rigueur dans la conception/gestion/vérification du programme. Le fait de signaler des erreurs ne sert généralement à rien, preuves à l’appui, puisque nous sommes considérées par des abruties quand nous appelons le service informatique qui n’est pas à même de comprendre nos demandes au seul motif « qu’on est pas des soignantes, juste des informaticiens » (le tout de 08h30 à 16h30, avant et après c’est système D comme démerdez vous !). Le serveur est toujours saturé, les connexions par wifi sont lamentables dès que vous changez de couloir (à angle droit) ou que vous entrez dans la chambre d’un patient avec votre ordi sur roulettes … Ce qui devrait nous aider et devenu un poids encore plus lourd à gérer que l’ancien système papier. Au moins celui ci ne tombait pas en panne en pleine nuit !

Chantal
10 juillet 2013

tous les acteurs de santé passent plus de temps devant l’ordi qu’au près des malades !!! si la prescription avait eu lieu en accord avec la patiente, après examen clinique dans la chambre de la malade….mais ça c’était avant !!!!

eusebe
10 juillet 2013

Attention à la violente réaction de l’ordre des logiciels médicaux !!

annie.fenieys@orange.fr
10 juillet 2013

Tout à fait d’accord avec Sylvie . Le médecin qui prescrit est le premier responsable ,même s’il utilise un logiciel …La machine ne le remplacera jamais et à quoi bon faire 10 ans d’études ,alors?(voir plus)…
L’IDE qui exécute une prescription médicale de façon stricte (lisible , signée ) ne peut pas être tenue pour responsable et heureusement !!( IDE diplômée depuis 34 ans ).
Le médecin est sensé connaitre le dossier du patient qu’il traite mais il se trouve que nous le connaissons souvent mieux que lui….Tout ceci soulève un gros problème : celui de l’erreur humaine qui existe ,hélas !!Le propre de l’humain ,c’est bien d’être perfectible et non PARFAIT….D’où la nécessité d’une vigilance accrue de tous.

la fee calome
10 juillet 2013

Lorsqu’un médecin (seul habilité à prescrire) commet une bourde dans sa prescription, l’infirmière chargée d’appliquer cette dernière doit être en mesure de déceler d’éventuelles erreurs (généralement des étourderies dues au stress médical mais aussi aux incompétences médicales des jeunes médecins, ce qui se produit de plus en plus souvent). Si elle le voit elle demande au même médecin de rectifier (des fois il est tellement fier et honteux qu’il refuse !) et si elle ne le voit pas (çà arrive aussi !) c’est le patient qui trinque. Avec la forte dégradation des conditions de travail liées principalement à la réduction et aux manques de personnels qualifiés, ces erreurs deviennent malheureusement inévitables. Il est clair qu’il vaut mieux éviter de se faire hospitaliser.

la fee calome
10 juillet 2013

Le tout sur fond de responsabilités bien difficiles à établir en cas de problèmes, notamment le décès d’un patient, cause la plus grave liée aux erreurs médicales et paramédicales dont il est question. Combien de français savent qu’ils sont soignés illégalement au quotidien par plus de 80% des 550 000 infirmières en exercice ? Mais là c’est un autre problème, politique avant tout, dont la ministre ne veut absolument pas entendre causer. Et pourtant …

Dominique
10 juillet 2013

non!!!

ymotel
12 juillet 2013

A en juger à la réaction des professionnel(le)s de la liste, il semble qu’ils ont bien perçu que ce dramatique épisode relève d’une problématique globale impliquant entre autres prescripteurs et outils technologiques. A toutes fins utiles à ce sujet http://minilien.fr/a0mfxu

leilou
12 juillet 2013

je crois mais je ne suis pas sure hein…que c’est le médecin qui prescrit il me semble

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