L'Ordre infirmier contre le suicide assisté

Cyrienne CLERC
19 décembre 2013 @ 15 h 46 min

Le Conseil de l’Ordre infirmier vient de publier sa position dans le débat sur la fin de vie et d’affirmer son opposition à à la légalisation de l’euthanasie  des suicides médicalement assistés. Une position déontologique face à une prochaine évolution législative.

L'Ordre infirmier contre le suicide assisté

Extrait d’une exposition photo de l’association « Les p’tites lumières » © Jean-Louis Courtinat

L’Ordre rappelle en premier lieu le rôle de l’infirmier : l’infirmier « exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine. Il respecte la dignité et l’intimité du patient et de la famille » (Art. R4312-2 du code de la santé publique). 

« L’infirmier ou l’infirmière agit en toute circonstance dans l’intérêt du patient. » (Art. R4312-26). « Il y a incompatibilité complète de l’assistance à mourir, du suicide assisté, a fortiori de l’euthanasie, avec le rôle de l’infirmier et ses règles professionnelles », affirme l’ONI.

Concernant le suicide médicalement assisté ou l’euthanasie,l’ONI craint un glissement vers une banalisation « en cas de légalisation de l’euthanasie », comme le montrent des exemples à l’étranger, notamment au Benelux et en Belgique. « Faire porter tout le poids de l’euthanasie sur l’infirmière n’est absolument pas acceptable. La loi doit être extrêmement claire sur ce point », insiste l’Ordre.

Sur la sédation terminale, l’Ordre adopte une position d’équilibriste, reflet de la loi Leonetti. L’ONI définit la sédation terminale comme « destinée à soulager le malade au risque de provoquer la mort » et l’estime inacceptable s’il s’agit « d’une manière d’abréger la vie ». Pour le CNOI, « en cas de demande d’une sédation terminale par un patient, un avis collégial doit être émis et inscrit au dossier du patient. L’infirmière doit y participer (…) Si l’avis collégial est favorable à la mise en oeuvre d’une sédation, l’infirmière pourra se dégager de l’application en faisant valoir sa clause de conscience ».

L’Ordre considère en outre « qu’il faut probablement renforcer le caractère opposable des directives anticipées tant il est impensable que l’équipe ne les prenne pas en compte. Mais il conviendra d’y apporter cependant des exceptions : l’urgence, le décalage de celles-ci par rapport à la situation actuelle clinique du patient, la demande de la personne de confiance, leur rédaction dans un contexte de pathologie psychiatrique,… »

La Conférence des citoyens pour une « exception d’euthanasie »

Cette prise de position intervient alors qu’un projet de loi pourrait être déposé avant l’été – il s’agit de l’engagement n°21 du candidat Hollande – pour compléter la loi Leonetti de 2005. En outre, la Conférence des citoyens mise sur pied par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu lundi 16 décembre un avis venant relancer le débat.

Les dix-huit membres de cette Conférence, représentatifs de la population française, se sont prononcés en faveur de l’autorisation de la sédation en phase terminale, de la légalisation du suicide médicalement assisté « reposant avant tout sur le consentement éclairé et la pleine conscience » de personnes « en fin de vie ou atteintes d’une maladie incurable ou irréversible ».

La Conférence se positionne aussi pour une « exception d’euthanasie (…) envisageable dans des cas particuliers, ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté lorsqu’il n’existe aucune autre solution (pas de consentement direct du patient) ». Ces cas seraient laissés à l’appréciation d’une commission médicale et locale ad hoc.

[dropshadowbox align= »center » effect= »lifted-both » width= »350px » height= » » background_color= »#ffffff » border_width= »1″ border_color= »#dddddd » ] »Un projet de loi pourrait être déposé avant l’été »[/dropshadowbox]

En priorité les dix-huit citoyens demandent le « développement massif de l’accès aux soins palliatifs » qui doivent être érigés en « cause nationale ». Seuls 20 % des personnes qui devraient en bénéficier y ont accès, rappellent-ils.

Avant de se prononcer les dix-huit citoyens avaient auditionné de nombreuses personnes qualifiées, des professionnels de santé, des personnes ayant accompagné un proche en fin de vie,…

Ces citoyens vont donc beaucoup plus loin que le rapport Sicard (ex-président du décembre 2012 qui rejetait l’idée d’inscrire l’euthanasie ou le suicide assisté dans une loi, mais évoquait la possibilité d’accorder un geste médical « accélérant la survenue de la mort » ou du Comité consultatif national d’éthique (CCNE, juillet 2012).

L’infirmière : un rôle clef au chevet du patient

Concernant la prise en charge de la fin de vie, l’Ordre estime nécessaire « le renforcement de la pluridisciplinarité dans la décision, avec participation obligatoire de l’infirmière » qui est amenée « à connaître le malade sur le plan médical, mais aussi à recevoir ses confidences avec ses souhaits sur sa fin de vie, ses croyances religieuses, l’acceptation ou non de son traitement, l’efficacité de la prise en charge de la douleur ». Cette proximité entre infirmiers et patients est d’autant plus marquée dans les Ehpad ou la présence d’une infirmière de nuit doit être « généralisée ».

« La prise en charge de la douleur reste encore inégale et insatisfaisante », ajoute l’Ordre qui souligne que « l’amélioration de la prise en charge de la douleur est la première réponse indispensable (…). Avant de demander l’interruption des soins ou l’interruption de la vie, la personne souhaite avant tout ne pas souffrir ». L’ONI préconise ainsi « que le droit de prescrire des antalgiques de palier 1 soit ouvert aux infirmiers ».

Cyrienne Clerc

Pour aller plus loin :

Rapport de La Conference de Citoyens Sur La Fin de Vie Avis Citoyen

Rapport de l’ONI sur la prise en charge de la fin de vie

 

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73 réactions

cath
19 décembre 2013

De quoi je me mêle ???

eusebe
20 décembre 2013

Hello, on est là… Ben oui, personne ne demande leur avis…

Nadine Wl
20 décembre 2013

Quand on connait les positions de l Ordre infirmier, rien d étonnant; mouvement rétrograde ………………

Nadine Wl
20 décembre 2013

Encore des cathos rétrogrades

Jay Morin
20 décembre 2013

Moi qui viens de poster ma cotisation, vais aller immédiatement éventrer la boîte postale pour récupérer mon chèque !

Christelle Perrin
20 décembre 2013

Je ne me suis jamais inscrite. Pas prête de le faire!

Estelle Ben Messaoud
20 décembre 2013

Bien contente de ne pas avoir cédé a leur demande de cotisation !! Quelle honte de tenter de nous obliger d’adhérer a cet ordre plus que rétrograde…

Réjane Hermitte
20 décembre 2013

je ne suis pas inscrite j’ai bien fait!

Des idées d'IDE
20 décembre 2013

Ils ont eu une concertation interne à l’ONI concernant un sujet de société impliquant les infirmières. A aucun moment ils se sont dit que ce serait intéressant de questionner, mobiliser les IDE et ESI à ce sujet ? Ils rendent un avis sans interroger les infirmières ?

Bruno Lagron
20 décembre 2013

ONI = grappe à cons

Flo Liévin
20 décembre 2013

l’Ordre Infirmier……….. à se demander s’ils savent de quoi ils parlent… ils servent à quoi, honnêtement, à part « récolter » nos cotisations!!!???

Aurèle Manoa
20 décembre 2013

Idel, nous sommes obligés de payer les cotisations sinon pas d installation. Mais il sert a quoi ce p….. d ordre a part nous prendre du fric??? Si quelqu un a une réponse précise je suis preneuse!

Frédéric Roussel
20 décembre 2013

A rien…75e le caducé….et puis c’est tout

Anelyse Berthe
20 décembre 2013

Je suis idel et je n ai payé ma cotisation que la 1e année car obligée pr m installer. Depuis ils attendent tjs mes chèques et ils peuvent encore attendre longtpsssss !!!

Laure Pigeon
20 décembre 2013

Encore n’importe quoi ?????

Chantal Lefebre
20 décembre 2013

nous on est contre l’ordre !!!

Seb Ace Tien
20 décembre 2013

Pompe à fric cet ordre. Aucun intérêt et si t’as besoin de reponses ils sont aux abonnés absents. A la botte des politiques pour appuyer leur réformes de santé disant voilà l’ordre des infirmiers nous confirme dans nos opinions

Fantomette Kipukipet
20 décembre 2013

Et Le débat ? Ils disent non, sans discuter ?

David Cosentino
20 décembre 2013

Arrêter de pleurer! Toujours en désaccord ! Cherchez plutôt l’accord! Comment voulez-vous qu’on soit pris au sérieux devant tant de gué guerre !!?? Vous m’étonnez que le métier d’infirmier ne soit que peu considérer ! Des ânes et des enfants ! Stop!

Flo Liévin
20 décembre 2013

etre « associée » à çà… j’ai honte!!!!!!!!!!

Huguette Piola
20 décembre 2013

« IL » a pondu ça tout seul, « IL » aurait demandé l’avis de ses sponsors… « Il » est plus rapide à nous rançonner nos cotisations !!!

superkat
20 décembre 2013

Cath, il me semble que l’ONI (que je porte pourtant pas dans mon coeur et j’ai toujours refusé de m’y inscrire) défend ici le point de vue déontologique et éthique de toute notre profession. Aimerais-tu vraiment travailler dans un service où ton travail consisterait à donner des pilules à tuer à des personnes, en disant « bon, dans un petit 1/4 d’heure vous serez mort. Au revoir, madame » ??? Ou, pire encore, pousser la seringue jusqu’à ce que mort s’ensuive ???
Toute cette discussion est beaucoup trop émotionnelle, et mériterait bien plus de temps et de moyens qu’un tout petit conseil citoyen de 18 personnes.

Ced Bobo
20 décembre 2013

C la premiere fois que je croise qlq1 en accord avec cette saloperie d ordre débile…. mais j aime bien le principe « seul ctre tous ».. pour ca, bravo david cosentino !

Nicole Vila
20 décembre 2013

CLAIREMENT : il semble que l’ordre des infirmiers ai du souci à se faire … ils vont perdre des clients s’ils ne se remettent pas en question !!

cedr1c
20 décembre 2013

Je ne vois pas en quoi une formation sur la fin de vie peut m’être utile dans mon exercice quotidien, comme je ne vois pas l’intérêt pour une infirmière scolaire ou une IST de suivre cette formation.
Bref, vouloir une formation obligatoire sur ce sujet est une connerie monumentale, décision affective non posée, juste populiste.
Parce qu’après, pourquoi une personne handicapée ne peut pas être aussi bien accompagnée qu’un mourant? Formons donc tout le monde à cela, etc.
Nous avons un diplôme unique, mais après, à chacun de se spécialiser dans son domaine, en fonction des patients qu’il cotoie. La richesse du métier est là, chacun peut devenir l’infirmier qu’il souhaite, pour un accompagnement optimal des patients.

Suzanne Rolland
20 décembre 2013

serment d’hippocrites

Omeo Hypatie
20 décembre 2013

com dab un ordre infirmier qui gère quoi…l’ordre infirmier…sinon nous on bosse dans de vrais services…avec de vrais patients…si çà les intéresse encore….

Grossier Frank
20 décembre 2013

Toutes façon son pas non plus en phase avec les ide alors

Flo Liévin
20 décembre 2013

Moi, IDEL, je tiens à affirmer mon opposition au maintien de l’ONI!!!!!!!!!!!!!!!!

Chupa Vanille
20 décembre 2013

très à notre écoute tout ce beau monde au sein de l’ONI…. merci de nous avoir consultés…. c’est pas comme si on était concerné !!!

Julien Coulon
20 décembre 2013

Rien d’étonnant. Mais quelle bande de branques.

Barbalougba Hitraouasleilounehar
20 décembre 2013

il faut arrêter le délire collectif! dans le demande de fin de vie moi j’y vois surtout le droit à la fin de souffrir et là on y peut quelque chose; mais comme sur le reste la France en matière d’antalgie en général on est loin très loin de l’idéal dans ces conditions c’est sur que le gars qui sait que la fin est inéluctable si c’est pour souffrir le martyr demande qu’on abrège, travaillons déjà la douleur on atténuera la souffrance enfin ce que j’en pense

Incana Ingrid
20 décembre 2013

Il est facile de prendre des décisions bien pensantes à la place de ceux qui souffrent, beaucoup moins de comprendre leur souffrance et leur désarroi face à la maladie qui les engloutit. Un ordre bien pensant qui ne se met pas à la place du patient, de l autre
Accompagnement : OUI, acharnement : NON
La nature humaine quand elle est régit par des lois et une moralité égoïstes et propres à chacun est bien difficile à comprendre dans la détresse et l expression personnelle, unique et individuelle de celui qui supplie pour une mort décente.
Compassion, empathie….que de mots utilisés mais qui parfois ne servent à rien face à autant d incompréhension. ;(

Hélène d'Agostino
20 décembre 2013

d’où l’illégitimité de cet ordre qui n’a de base existentielle que l’intérêt personnel de ses constituants

Hélène d'Agostino
20 décembre 2013

j’ai posé plusieurs fois la question a des pro oni et je n’ai jamais eu de réponse

Karine Deschepper
20 décembre 2013

Pourquoi s’acharner lorsqu’il n’y a plus d’issue et que cela est insupportable ! ! !

René Matteï
20 décembre 2013

Cet ordre est désuet. Il ne représente que trop peu d’infirmières.

D'onofrio Elodie
20 décembre 2013

N’importe quoi…chaqu’un est mettre de son corps…et c’est plutôt confortable de savoir si on a envie de mourrir ou non…je suis pas fier d’être française 🙁 heureusement que je vie en Belgique et fier d’avoir eu une formation d’ infirmière en belgique… j’ai contribué à une euthanasie, cette personne avait envie de mourrir, c’était son choix selon un encadrement des plus professionnelle dans une éthique la plus juste et conforme…la france n’est pas objective sur les soins et préfère privilégier la souffrance avec soit disant un accompagnement des plus pitoyable afin d’enlever cette douleur pour redonner gout à la vie du patient… au lieu de respecter son choix… et la ça donne un accompagnement au suicide raté…bravo

Laure Baras
20 décembre 2013

Pfffffffffffffffffffffff 🙁 c’est malheureux

Magali Albijat
21 décembre 2013

Je leur dois 3 années de cotisation… Mais je maintiens mon positionnement… Pas d’accord avec leurs revendications et positionnements…

Alex Romanoff
21 décembre 2013

Un sujet bien difficile !

Fred Dusse
21 décembre 2013

Ca existe encore , l’ordre infirmier ?

Fred Dusse
21 décembre 2013

Ce métier devrait étre …… »interdit aux conots ,no,no , interdit aux ………..conots »

Benedicte Depart
21 décembre 2013

Il y a des Ide qui sont contre le suicide assisté, mais la mode est au suicide assiste. , dc personne n ose le dire
Si vous êtes honnêtes , autant à m hopital qu en libéral , on aide les gens à partir et parfois on les euthanasie
Les personnes qui veulent le suicide assistée sont très peu nombreuses , alors arrêtez de réagir avec vos tripes mais avec vos cerveaux
Il existe la loi leoneti et si elle est appliqué ( ac les moyens nécessaire et le désir des médecins ) , on pourra là réellement aidé les gens en fin de vie
Et qui va pratiquer le suicide assiste: vous ?! Moi, j ai pas choisi ce métier pour ça ,

Guillau Lapouge
21 décembre 2013

Sans une inscription à l’ordre , certaines assurances pro ne marchent pas en cas de problème !!!! Vous aviez connaissances de ces closes ?!

Benedicte Depart
21 décembre 2013

Oui pour toute relation ; ordre médecin, ars….

Benedicte Depart
21 décembre 2013

Faudrait les noms pour les boycotter

eusebe
21 décembre 2013

L’oni ne défend pas le point de vue éthique de toute la profession mais uniquement celui de ses « élites dirigeantes », là est toute la nuance…

syndicat RESILIENCE
21 décembre 2013

encore une fois, et quelques soient les convictions de chacuns sur le sujet, l ordre ne peut parler au nom de la profession ou des infirmières comme il se complaît à le faire ici et là !

pour mémoire, l oni ne revendique que 20% des professionnelles en exercice, sachant que plus de la moitié ont été inscrites, sous les pressions, les menaces et autres chantages au déconventionnement, à la titularisation, etc … il n engage dans ses prises de positions, que celles et ceux qui en sont adhérents …

encore une fois, nous constatons que la production intellectuelle de l oni est nulle, sous la présidence Borniche, comme sous sa vice présidence Leboeuf, lorsque le code débile de déontologie infirmière a été copié collé vulgairement et cuisiné à la sauce ordinale sur celui des … pharmaciens, code de déontologie que monsieur Borniche reconnaît lui même comme insuffisant et imparfait mais dont il réclame la promulgation au Journal Officiel de manière urgente, il se trouve que les positions de l oni ressemblent – très – fort à celles de son homologue québécois sur l euthanasie et le suicide assisté,

ainsi à vouloir se placer à tous prix et à se croire indispensable au bon fonctionnement des règles professionnelles infirmières, l oni se ridiculise depuis 2006, sous les présidences Leboeuf, Vasseur et Borniche en – systématisant – ses copiés /collés, incapable d engager une réflexion approfondie sur des sujets importants,

ainsi à vouloir à tous prix se positionner dans les médias sur, soit l utilisation de faux infirmiers dans les blocs opératoires durant l été 2012, soit sur la violence institutionnelle dans les services de soins à la rentrée 2012, l oni se ridiculise comme il l a fait en 2012 sur la mise en garde de l utilisation des lasers dans l épilation des poils publiens ( ! ) …

sauf à organiser des élections truffées d irrégularités pour renouveler sa présidence en reprenant les quasi mêmes personnes au bureau national de l ordre (faute de nouvelles recrues), en ayant blindé le processus électoral amenant à cette situation ordinale pittoresque de se retrouver au soir du 07 novembre 2013 avec toujours 35 sièges vacants de titulaires et de suppléants au conseil national, tout en ayant annoncé quelques semaines auparavant un trop plein de candidatures dans les pages de l Infirmière Magazine …

sauf à revendiquer toujours plus d adhérents et de cotisants sans – jamais – avoir prouvé la légalité et la véracité des chiffres annoncés, amenant la ministre de la Santé à déclarer publiquement que « les chiffres annoncés par l ordre infirmier ne sont pas ceux dont elle dispose » …

l ordre infirmier termine 2013, en ce septième anniversaire de la Loi inique du 21 décembre 2006, dans la continuité mafieuse, opaque et farfelue dont il se caractérise au quotidien, tout en se dirigeant inexorablement vers une fin longue et douloureuse, assistée par ses soutiens institutionnels abusifs …

Aurore Busboc
21 décembre 2013

on est dans un pays qui a soit disant des libertés, et on pense pas à celle des patients !

Benedicte Depart
21 décembre 2013

a fond d accord

Lafaucheuse
21 décembre 2013

L’ ONI sert vraiment a rien …. !
La légalisation est la seule chose qui permettrait d’avoir un contrôle de ce qui se pratique déjà dans l’ombre. Où chacun le fait à sa sauce et c’et la ou c’est très dangereux.
Mais en France sur les grands sujets, il faut toujours préférer la répression à la discussion.
La France est vraiment plus qu’en retard dans tous les domaines …

Alsete
21 décembre 2013

Bonjour à tous,

@ Lafaucheuse

Une autre spécificité française est de mettre les citoyens devant le fait accompli en passant une loi cadre sans entamer de discussion citoyenne.

Légiférer sur la seule base d’un projet de loi pré-fivelé proposé à un comité d’éthique dont les membres doivent leur fauteuil et leur rémunération au gouvernement, c’est très loin d’un débat de fond engagé avec la population sur un sujet social et éthique qui pourrait les concerner un jour. Par voie référendaire après présentation d’arguments et et contr-arguments en l’occurrence.

Si la France s’engageait sur cette voie, elle serait au moins en avance sur elle-même…

Alsete
21 décembre 2013

*pré-ficelé

Maxime Dusautoi
21 décembre 2013

certains psy sont plus orduriers.les médecins sont comme tous le monde des bons et des mauvais

Mathilde Fromentin
22 décembre 2013

En même temps si une loi pour passe, qui va pousser la seringue sincèrement? Ce ne sera certainement pas le médecin qui prescrit mais bien nous. Alors pour ou contre je ne me vois pas faire ça. On a assez de choses à gérer tant physiquement qu’émotionnellement dans notre métier. Vous vous voyez lire sur votre prescription « suicide assisté en accord avec la loi – X ampoules de…. » C’est bien beau mais la dernière personne que le patient verra c’est nous! Et si au dernier moment la personne dit finalement je veux pas? Que le produit est déjà injecté? Et si finalement malgré toutes les précautions employées par la loi on a des doutes? Réfléchissez pour une fois dans votre carrière à vous! A ce que ça fera le soir en rentrant chez soi…. parce qu’on est tous d’accord pour dire que malgré ce qu’on dit, en passant la porte des vestiaires, que quand on est avec des amis après une journée où on a perdu un patient on est là sans vraiment être là, on encaisse et c’est déjà assez de lourds moments.

Sansebastien
24 décembre 2013

Bonjour superkat,
Il ne faut pas chercher à ouvrir un dialogue avec les permanents de Résilience (eusebe, cedr1c, etc).
Pour eux, tout est bon pour vomir sur l’Ordre.
Quant à leurs propositions: il n’y en a qu’une « dézinguer l’Ordre infirmier », avec ça, on fait avancer la profession c’est sûr!
Bonnes fêtes.

Sansebastien
24 décembre 2013

Salut les Gaux!
Dites donc, vous vous êtes déchaînés contre Vesuna dans la rubrique du 7 décembre, « l’intersyndicale etc… »
En tout cas, Bravo! vous avez une constance dans l’insulte et le mépris qui fait honneur au bord politique de votre syndicat.
Ah! j’oubliais, mention spéciale à denis29, il a été d’une clarté dans ses explications. Il a du arrêter de fumer, ça lui réussi!
Bonnes Fêtes
Votre ami Sanseb

eusebe
24 décembre 2013

Et bien tu vois, t’as tout compris, Noël te porte conseil…

Alsete
24 décembre 2013

@ Sansebastian : rien compris au message, de quoi ça parle, à qui ça cause…
Hors sujet pénible.

eusebe
24 décembre 2013

@ sansebastien n’aime pas les opposants à l’ordre, le syndicat Résilience et les syndicats en général ; pour lui, tous ces gens sont des gaucho-anarcho-révolutionnaires presque indignes d’être infirmiers.

Il oublie juste qu’on refuse tout simplement de se soumettre à une organisation qu’on n’a pas demandée et à laquelle, il paraitrait qu’il soit obligatoire d’adhérer, sous peine d’être excommunié de la profession.

Il oublie, en outre que près de 80 % des professionnels ne sont pas inscrits et ne cotisent pas, refusant par là même de cautionner cette structure.

Il oublie, enfin qu’un grand nombre d’inscrits le sont sous la contrainte, la non-inscription les empêchant purement et simplement de travailler (je pense aux libéraux).

Il n’est donc pas content, d’où son message…

superkat
26 décembre 2013

J’EN AI MARRE QUE CHAQUE SUJET SOIT PARASITÉ PAR LE DÉBAT POUR OU CONTRE L’ORDRE INFIRMIER !!! FAITES çA SUR UN BLOG A PART OU UN FORUM NOM D’UN CHIEN, ET LAISSEZ CETTE PLACE LIBRE POUR DES VRAIS DÉBATS QUI CONCERNENT NOTRE MÉTIER ET NOTRE PRATIQUE !!! MERCI ET JE LE DIS MÊME SI çA SERT À RIEN JE LE CRAINS !!!

eusebe
26 décembre 2013

Je ne vois pas où est le parasitage de parler de l’ordre infirmier dans un sujet concernant l’ordre infirmier.
L’avis de cette organisme est celui de Borniche et de ses collaborateurs, et ceux-ci ne sont pas la voix de la profession. Par ailleurs, on constate une fois de plus l’opportunisme des « élus » de faire parler d’eux sur un sujet d’actualité (il y eut, en son temps, la violence contre les soignants…).
On peut débattre de sujets concernant notre profession mais on peut se passer de l’avis de l’ordre infirmier.

limotges
27 décembre 2013

Je suis outré!

C’est un scandale!

Qu’est ce que c’est que cet ordre fantoche qui ose donner des positions qui sont totalement contraire à l’objectivité nécessaire de la fonction de soignant.

Qui plus est au niveau international c’est une attitude ridicule et oui un peu rétrograde, « oui vous comprenez, nous on est pas comme ça on est pour la vie et patati et patata….

Mais si quelqu’un veut mourir, on ne va pas lui retirer ça, car là on serait indigne!

Nul!

leilou
27 décembre 2013

as tu déjà vu un patient souffrant par exemple d’un cancer orl qui souffre le martyre et qui n’attend que la mort ? Avec son visage déformé par la tumeur, qui malgré les soins dégage l’odeur de la mort alors que son coeur même continue encore de battre ? Cela se fait dans d’autre pays, ces patients partent dignement sans souffrir ou sans être sédatés de telle sorte qu’on attend juste un petit surdosage de trop pour satisfaire une décompensation respiratoire et libérer le malade…bref trop d’hypocrisie en France, on préfère de loin la mort clandestine….chuuut on tue

leilou
27 décembre 2013

moi j’attends toujours votre réponse sur l’utilité de l’odre et ce qu’il a fait pour la profession IDE et ses professionnels… vous pouvez toujours insulter stérilement le contre ordre mais en attendant ils avancent des choses concrètes, des chiffres et vous nada !!!!

Sansebastien
31 décembre 2013

Aide toi, le ciel t’aidera!
Si tu est Idel, pas le choix, l’Ordre est une loi. Si tu veux pas payer c’est pas grave, mais tu es hors la loi, donc économise toi également la RCP car en cas de pépin, la premiére chose que te demandera ton assurance c’est ton numèro d’inscription au tableau de l’Ordre.
Pour le reste, tu as internet pour savoir à quoi sert un Ordre professionnel, tu ne dois quand même pas être stupide, tu es infirmière…

eusebe
31 décembre 2013

Pourquoi aller chercher sur internet alors que tu vas tout nous expliquer mon grand : tu dois bien savoir, tu aimes ton ordre, et tu vas bien sûr tous nous convaincre de te rejoindre et de rincer ton organisation…

superkat
31 décembre 2013

non, le sujet est le débat sur le suicide assisté, même si c’est de la prise de position de l’oni à CE sujet qu’il est question dans le titre de l’article, c’est bien le débat citoyen sur la fin de vie qui est le sujet de débat ici !!!

Alsete
31 décembre 2013

Je suis entièrement d’accord avec Superkat.

Plusieurs liens vers de l’info ou des articles de fond au sujet du suicide assisté ont été proposés ; je les rappelle :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/12/27/01016-20131227ARTFIG00244-les-infirmiers-opposes-a-la-legalisation-du-suicide-assiste.php
http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/apres-le-mariage-pour-tous-la-mort-145228

Chacun peut porter ici son opinion en fonction des arguments avancés ou en proposer d’autres en fonction de son éthique personnelle, de son vécu professionnel.

C’est ceci qui serait intéressant sur notre forum professionnel.

eusebe
1 janvier 2014

Alors justement, parlons-en : une des propositions des pontes ordinaux est celle-ci : « rendre obligatoire la présence d’un infirmier de nuit dans les EHPAD ».

Pour avoir fait, en alternance avec du jour, 8 ans de nuits en USLD, je connais donc les difficultés, la pénibilité et le peu de reconnaissance, voire le désintérêt portés à ce travail ; les infirmiers travaillant dans ces structures manquent réellement de considération.

Alors, de clamer de la sorte, d’un bureau parisien, qu’il faut rendre « obligatoire » la présence d’un IDE la nuit dans les EHPAD peut légitimement mettre en colère : il faudrait déjà valoriser les personnes qui y sont et leur permettre d’exercer dans de meilleures conditions.

La réalité, c’est véritablement autre chose qu’un article du figaro ou des recommandations d’ordinaux dont la pratique des soins (surtout ceux de fin de vie) ne sont que de lointains souvenirs.

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