Décès à Chambéry : le laboratoire met en cause l'hôpital

Rédaction ActuSoins
7 février 2014 @ 20 h 37 min

L’avocat du laboratoire qui fabrique les poches d’alimentation contaminées, à l’origine de plusieurs décès de nourrissons dénonce une mise en cause « fantaisiste » de la ministre de la Santé.

Décès à Chambéry : le laboratoire met en cause l'hôpitalL’avocat du laboratoire Marette, dont la production a été suspendue pour trois mois après des décès de bébés à l’hôpital de Chambéry en décembre, affirme que les propos de Marisol Touraine, mettant en cause le fabricant, relevaient « de la fantaisie ». 

« Imputer une quelconque responsabilité au laboratoire Marette relève de la fantaisie alors qu’une instruction est en cours », a dit lors d’un point presse Me Matthieu Lemaire, s’appuyant sur le rapport de l’Agence régionale de santé (ARS), diligenté à la suite de ces décès suspects.

« A l’examen du rapport de l’ARS établi le 22 janvier 2014, ces affirmations (de la ministre) apparaissent infondées, confinent à la désinformation du public et des familles endeuillées, et à la diffamation du laboratoire Marette », a poursuivi l’avocat.

Dans une déclaration à la presse le 24 janvier, Marisol Touraine avait en effet estimé que « l’hypothèse la plus probable est aujourd’hui celle d’un accident de production isolé sur le site de Marette ».

La désinfection aurait détruit les preuves

Dans le rapport de l’ARS, l’avocat a relevé plusieurs points qui, estime-t-il, posent question. Ainsi, le service de néonatologie de l’hôpital a été « totalement désinfecté » le 13 décembre « alors qu’aucun prélèvement n’a été réalisé préalablement » et que, de ce fait, « toute preuve éventuelle d’origine environnementale permettant d’expliquer l’émergence du gêne incriminé » dans les décès « a donc été détruite ». Par ailleurs, les poches étaient stockées dans un réfrigérateur non conforme, à « usage ménager »« interdisant la traçabilité de la température ».

Or, poursuit l’avocat, dès le 20 décembre, le réfrigérateur a été remplacé par un neuf « sans qu’aucun prélèvement n’ait été réalisé préalablement ». Enfin, le centre hospitalier de Chambéry n’a été inspecté par l’ARS « qu’à compter du 7 janvier 2014, soit un mois après les premiers décès et alors que le service avait été entièrement aseptisé », a déploré Me Lemaire.

Rédaction ActuSoins, avec AFP

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3 réactions

Alex Vernet
8 février 2014

Il faut que la vérité soient toute puissante … il s’agit d’enfants et nous avons le devoir de comprendre … pour essayer de faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

Aude Daubeze
8 février 2014

Un vieux frigot de cuisine…. Rien qu’en voyant ça, y’a quasi pas besoin d’en dire plus. Même si il peut etre de bonne qualité, il y a certains produits médicaux qui damande plus de rigueur!!!!!!!

ide54_78
9 février 2014

alors si c’est avéré, bravo !
n’importe qui c’est que des prélèvements devront être faits…

attendons la suite, mais pour le moment, si j’ose croire ce qui est écrit sur @, j’en suis dépistée

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