La carte des cliniques qui refusent les stagiaires infirmiers

La FHP vient de publier la carte de France des cliniques qui refuseront le 1er mars d’accueillir des stagiaires infirmiers tandis que les Ifsi commencent à recevoir les premiers courriers de refus.

Le Monde cite Nadine Clozel, directrice de l’institut de formation aux soins infirmiers (IFSI) de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) qui a reçu, le 10 févier, une lettre de la Clinique du Renaison, à Roanne (Loire), lui annonçant que l’accueil de douze de ses étudiants qui devaient y accomplir un stage professionnel de cinq ou dix semaines, à partir du 1er mars, était« suspendu pour une période indéterminée ».

La lettre qu’elle a reçue se conclut par cette formule : « Nous serions heureux de n’avoir pas à mettre en œuvre une mesure que nous savons difficile mais à laquelle nous sommes contraints. »

En réalité, Mme Clozel a reçu la même lettre-type que de nombreux directeurs d’IFSI. Selon la FHP, « 800 établissements soit plus de 70 % ont confirmé leur volonté de soutenir ce mouvement ».  La Générale de Santé, Médica, Korian, Orpéa, Noble Age… : tous les poids lourds du secteur suivent.

Rappelons que la FHP elle est « entrée en résistance », selon ses propres termes, le 5 février, en menaçant de différer le recrutement de quelque 3 000 personnes et de suspendre l’accueil des stagiaires. La fédération s’inquiète de la dégressivité tarifaire et de l’absence de récupération du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE).

La FHP a adressé à cet effet une lettre d’engagement à chacun des 1100 cliniques et hôpitaux privés qu’elle fédère.

Jean-Loup Durousset, président de la FHP, et les présidents de spécialités Lamine Gharbi (FHP-MCO), le docteur Gabriel Bossy (FHP-SSR) et le docteur Olivier Drevon (UNCPSY) rappellent que «  la Fédération contrainte et forcée d’envisager une telle mesure serait heureuse de ne pas la mettre en oeuvre. Mais l’hospitalisation privée subit trop de brimades et d’iniquité de traitement pour ne pas réagir. Nous sommes les otages du gouvernement au détriment de l’efficacité du système de santé français« .

En attendant, ce sont surtout les étudiants infirmiers qui sont pris en otage… Coup de force ou simplement coup de pub ? Pour l’instant la pression se renforce.

Rédaction ActuSoins

 La carte interactive des cliniques qui refusent les stagiaires.

Voir les commentaires (29)

  • communiqué RESILIENCE : étudiants en soins infirmiers
    pris en otage, le bal des cocus (BIS),

    comme suite au communiqué RESILIENCE du 11 février 2014, voir copie jointe,

    comme suite à la mise à exécution des menaces de la FHP, privant des dizaines de milliers d étudiants en soins infirmiers de stages à compter du 01 mars 2014,

    constatant la navrante et impuissante inutilité ordinale infirmière du président Borniche qui se voulait être l arbitre entre les belligérants,

    RESILIENCE demande à monsieur Gérard Vincent, Délégué Général de la FHF, de mettre – dans les meilleurs délais – son offre de stages, dans le secteur public, à disposition des dits étudiants,

    RESILIENCE demande à madame la Ministre de la Santé de faire en sorte que les subventions/dotations/compensations allouées au secteur privé, au titre de sa participation au service public de Santé, soient immédiatement suspendues,

    RESILIENCE demande – par ailleurs - à ce que soit revue la durée des stages infirmiers de 10 semaines pour les ramener à 6 semaines au maximum et ainsi pouvoir offrir aux étudiants concernés une diversification de leur expérience avant d entrer en exercice professionnel,

    RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.

  • Les établissements privés se sont toujours satisfaits des "petites mains étudiantes infirmières" disponibles gratuitement pour aider ou remplacer des personnels soignants. Les prendre en otage du jour au lendemain en les excluant des terrains de stages démontre à quel point ces "petites mains qui rendent bien service" sont peu considérées. Il me paraît important que la FNESI qui vient de se faire avoir par l'Ordre infirmier (qui ne peut rien une fois de plus, sauf attirer des futurs cotisants une fois diplômés en gesticulant inutilement) et qui vient de se faire entuber par la FEHAP dépose une plainte en bonne et dûe forme pour non respect de la participation des établissements privés (dont beaucoup restent subventionnés par les deniers publics) à la mission de service public qui lui a été dévolue par le législateur.

  • Si les clinique n'était plus là , les hôpitaux publics serait de fait moins en déficit ainsi que la sécu. Alors qu'ils crêvent d'autant que se ne sont que les medecins et autres actionnaires qui profitent des bénéfices. Quant ils redistriburont une partie au IDE, aides soignant, secretaire etc... je réviserais mon avis.

  • C'est adhérant !!!
    On note quand même qu'il est du rôle propre de l'IDE de transmettre son savoir, et ainsi effectuer l'encadrement par le biais du tutorat pour favoriser l'apprentissage des élèves infirmiers !
    Hors la loi ???
    Peut on m'expliquer ?

  • autrefois les EIDE était une main d'œuvre gratuite beaucoup plus sure et plus rapidement formée qu'aujourd'hui, voilà pourquoi les cliniques, encore plus investie dans la rentabilité ne veulent plus d'eide. Tout simplement parce que les IFSI se reposent essentiellement sur les structures pour les former. Car en terme de pratique et de théorie, les EIDE même de 3ème année, sont loin d'avoir le niveau des EIDE d'autrefois.

    Je ne dis pas cela pour choquer ou froisser. C'est le constat que je fais au quotidien. Sur 10 EIDE il y en a 1 ou 2 qui sortent du lot et ce n'est pas rentable pour des cliniques....

    Je rappelle que je suis contre les décisions des structures privées que je trouve choquantes...

  • Maintenant, il faut reconnaitre que l'encadrement des étudiants demande du temps...en libéral, après deux mauvaises expériences(2 étudiants peu motivés qui m'attendaient ds la voiture pour fumer leur clope....et des commentaires parfois très déplacés..)j'ai fais le choix de ne plus en prendre...c'est peut être 'pas bien' mais je l'assume