Une imprimante 3D au secours des chirurgiens

Rédaction ActuSoins
3 mars 2014 @ 19 h 17 min

En février dernier, un chirurgien de Louisville (Etats-Unis) a bénéficié, avant l’opération, d’une réplique 3D du coeur d’un bébé de 14 mois, atteint de malformations cardiaques. Zoom sur une technologie qui se développe. 

Une imprimante 3D au secours des chirurgiens« Dès que j’ai eu le modèle, j’ai su exactement ce que je devais faire et comment (…) Les gens pensent que lorsqu’on opère un cœur, on peut tout voir parfaitement, ce qui est faux, car, pour cela, il faut couper à travers des structures vitales. Parfois, le chirurgien doit deviner quel est le meilleur geste à faire », explique le chirurgien cardiologue .

Le 10 février dernier, les médecins du Kosair Children’s Hospital de Louisville aux Etats-Unis, ont opéré avec succès un enfant de 14 mois qui souffrait de quatre malformations cardiaques congénitales depuis sa naissance. Malgré les différents scanners effectués sur le cœur du bébé, la visibilité des différentes parties à opérer restait confuse.

Le chef radiologue de l’hôpital a alors contacté les ingénieurs de la JB School of Engineering de Louisville. Après 20 heures de travail – et pour un coût de 600 euros , ces derniers ont réalisé une réplique identique au cœur du bébé, et ce, dans une texture proche des tissus humains.

Grâce à cette réplique découpée en trois parties, et d’une taille une fois et demie plus grosse que le cœur du bébé, l’équipe chirurgicale a pu visualiser précisément l’intérieur du cœur de l’enfant et s’entraîner. Ainsi, un plan chirurgical précis a pu être élaboré, permettant aux médecins de réaliser l’opération avec succès et en une seule fois.

Eviter les incisions exploratrices

L’imprimante 3D a ainsi permis d’éviter les incisions exploratrices, de diminuer le temps de l’opération et de réduire les complications post-opératoires. Certains scientifiques n’hésitent pas à dire que l’impression de tissus humains permettra de créer un vrai cœur humain d’ici dix à quinze ans.

Déjà, en février 2012, des médecins avaient fait  appel à des universitaires de Michigan spécialisés dans l’impression 3D de polymères bioabsorbables pour créer une minuscule prothèse capable de s’adapter à la trachée du bébé âgé de quelques mois, atteint d’une trachéobronchomalacie. 

Branchée sur un ventilateur pendant vingt et un jours pour permettre au nourrisson de respirer, la prothèse s’est progressivement fondue dans sa trachée, lui permettant de se développer normalement.

En France, aussi

A l’hôpital de Dijon, l’acquisition d’une imprimante 3D, permet au service de chirurgie maxillo-faciale, de reconstituer les crânes de leurs patients à partir d’imageries de scanner. Les modèles réalisés permettent aux praticiens d’élaborer les plaques qui entreront dans le processus de reconstruction opératoire.

« Ils offrent également une vision quasi réelle de la structure osseuse, permettant ainsi de limiter au maximum le risque de léser les régions périphériques à la zone opérée », explique le CHU qui estime que « l’avenir se trouve certainement dans l’impression de plaques reconstructrices en matériaux résorbables ».

Rédaction ActuSoins

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2 réactions

Hélène d'Agostino
3 mars 2014

wouah !

François Gernier
3 mars 2014

Le premier patient transplanté avec un cœur artificiel est décédé ce jour

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