Vaccination contre la coqueluche : renforcée en cas de cocooning

Rédaction ActuSoins
22 mars 2014 @ 16 h 42 min

Le Haut conseil de la santé publique a décidé de renforcer la vaccination contre la coqueluche, dans le cadre de la stratégie de cocooning et pour les professionnels de santé.

Vaccination contre la coqueluche : renforcée en cas de cocooning« En France, comme dans tous les pays à haute couverture vaccinale, la coqueluche affecte très peu l’enfant mais touche d’une part les nourrissons non protégés par la vaccination et, d’autre part, les adolescents ou adultes qui sont susceptibles de contaminer les très jeunes nourrissons », précise le HCSP .

Il recommande ainsi que les personnes antérieurement vaccinées contre la coqueluche à l’âge adulte depuis plus de 10 ans et se trouvant à nouveau en situation de cocooning – en contact avec des nourrissons âgés de moins de 6 mois – soient revaccinées.

Pour les professionnels de santé et de la petite enfance, il recommande que les rappels administrés à l’âge de 25, 45 et 65 ans comportent désormais la valence coquelucheuse (vaccin dTcaP).

Dans le calendrier vaccinal en vigueur, le rappel recommandé à l’âge de 25 ans doit comporter la valence coqueluche (vaccin dTcaPolio), sauf si la personne a reçu une dose de vaccin coquelucheux depuis moins de cinq ans. Les personnes non vaccinées à cet âge pourront bénéficier d’un rattrapage de vaccin dTcaPolio jusqu’à l’âge de 39 ans révolus.

Les raisons d’un renforcement

A partir du milieu des années 1990, on a assisté  » à un changement de transmission de maladie : on s’est aperçu qu’après l’introduction d’un vaccin coquelucheux qui à l’époque était composé de bactéries entières, l’incidence de la maladie chez les très jeunes enfants s’était considérablement réduite », explique Nicole Guiso, responsable du Centre de référence de la coqueluche à l’Institut Pasteur, au site d’information Atlantico.

« Or 25 ans après on s’est subitement aperçu d’une augmentation du nombre de nourrissons de moins de deux mois hospitalisés contaminés par des adolescents et des adultes. La raison est très simple : auparavant le pic de coqueluches se situait au moment où les enfants entraient en collectivité – vers cinq ou six ans dans les années 40-50 – et rapportaient la maladie à la maison, qui s’attaquait au petit frère ou à la petite sœur. L’enfant de 4-5 ans s’en remettait, mais ceux en très bas âge étaient ainsi touchés par une mortalité extrêmement élevée. La vaccination est ensuite intervenue, ce qui a supprimé les contacts avec des enfants malades », poursuit-elle.

« C’est pourquoi des rappels ont été introduits en France en 1998, avec la mise en place d’un nouveau vaccin, qui n’est pas composé de bactéries entières, mais seulement de parties de ladite bactérie. A la suite d’autres études chez les adultes en 99-2000, on s’est aperçu que l’incidence était très élevée chez eux, par conséquent dès 2004 la France a introduit la stratégie dit du « cocooning », c’est-à-dire la vaccination de l’entourage des enfants. En 2008 a été introduite une vaccination adulte systématique pour les 25 ans, confirmée en 2013« , indique cette spécialiste.

Rédaction ActuSoins

 

 

 

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2 réactions

Laurie Desmarescaux
22 mars 2014

EM Guillaume

EM Guillaume
23 mars 2014

En fait MAELYS devait se faire son rappel cet été… Pour moi c’est ok. Fabrice lui doit se faire vacciner.

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