Les proches au chevet du patient perturbent-ils le travail des infirmières ?

Rédaction ActuSoins
11 mai 2014 @ 10 h 47 min

« Quand la mère de Sarah a voulu rester au chevet de son père, l’hôpital a envoyé la police pour la faire partir », raconte notre confrère Rue 89.

Les proches au chevet du patient perturbent-ils le travail des infirmières ?A la veille du week-end de Pâques, le grand père de Sarah (96 ans) est hospitalisé dans le 93 (Seine-Saint-Denis), à l’hôpital Robert Ballanger. Il souffrait « d’une infection généralisée ».

Les enfants du vieil homme, dont la mère de Sarah, veulent rester à ses côtés pendant son hospitalisation.

Selon la jeune femme, dans la la nuit, la plupart des soignants le comprennent et ferment les yeux sur la règle des visites limitées de 13 heures à 20 heures. Mais le matin, les choses changent. Une nouvelle chef de service arrive et demande à la mère de Sarah de quitter les lieux. La mère de Sarah refuse.

« On lui avait dit que c’étaient les derniers instants de son père, elle a refusé de partir et a dit qu’elle restait avec lui », explique Sarah.

Délogée par la police

Le ton monte et la situation dégénère :

« La chef de service a appelé la police pour déloger et faire mettre en prison ma mère qui avait simplement passé la nuit au chevet de mon grand-père en lui tenant la main. »

La mère de Sarah n’est pas allée en prison, mais elle s’est fait virer de l’hôpital. Jointe au téléphone par Rue 89, Geneviève Pontoise, directrice adjointe de l’établissement, ne dément pas l’incident et justifie :

« Cette personne a dormi ici au mépris du règlement et a perturbé le travail des infirmières. Les visites ont lieu de 13 heures à 20 heures, ça laisse du temps quand même. »

Que dit la charte d’accueil du patient ?

« Suivant les disponibilités du service ou les nécessités de votre état de santé, vous disposerez d’une chambre à un ou deux lits. Si votre état de santé le justifie et, dans la mesure de nos possibilités, un membre de votre famille pourra passer une ou plusieurs nuits auprès de vous. »

Rédaction ActuSoins, avec Rue 89

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32 réactions

Catherine Rothfuss
11 mai 2014

lamentable !!!!

Evelyne Montibert Tremblay
11 mai 2014

dès lors que la famille sort de la chambre pendant les soins, je ne vois pas qui cela gêne.

Audrey Blanchard
11 mai 2014

Honteux l’accompagnement des famille d’un patient est un élément primordial dans sa prise en soins faire sortir un membre par des agents de police est vraiment honteux étant moi même infirmière je ne vois pas la gêne si lors de gros soins la famille accepté de sortir

Aurore Maillard
11 mai 2014

En effet, lamentable. Surtout que, dans ce type de situation, la présence réconfortante de la famille a au moins autant d’effets bénéfiques sur le patient que les soins médicaux.

Neb Telliav
11 mai 2014

Si tout le monde venait visiter ses proches sans carcan horaire ça serait une belle pagaille, surtout le matin, les soins, les toilettes, bref je vais pas vous apprendre ce que vous savez…
Mais il y a des exceptions, ça ne peux pas suivre une trame rectiligne et intransigeante, si les proches sortent de la chambre lors des soins , ou est le problème?!

A leur place aimeront nous avoir un temps impartit pour rendre visite a un proche mourant qui a son temps compté ?

lamentable et révoltant :/

Bon dimanche a vous sinon 🙂

Rabah Rabah
11 mai 2014

Hamza Hamouz tu vois ^^

Maria Isabel Fontes
11 mai 2014

Honteux, incompréhensible.

Cathie Dauphin
11 mai 2014

en 30 ans de métiers jamais cela ne m’ait arrivee au contraire la presence de la famille est primordiale et comme dit evelyne ils doivent sortir de la chambre pdt les soins ! c’est tout ! par contre en cas de comportements agressifs ou violents pour le personnel ca change tout

Incana Ingrid
11 mai 2014

Honteux, chacun a le droit d être accompagner dans son dernier souffle par sa famille. Ou va le monde, je suis outrée ……..

Doro Courbo-Ledet
11 mai 2014

Inadmissible! Jamais je n’ai fait partir 1 famille d’1 patient en fin de vie. Ce chef de service n’a jamais connu la maladie pour ses proches c pas possible.

Sophie Prudhomme
11 mai 2014

Honteux.

Alex Vernet
11 mai 2014

Cas isolé … encore un journal qui généralise et qui entache la profession… on juge sans connaitre et avoir vécu le contexte une fois de plus…

Reposeur Brigitte
11 mai 2014

Ca depend
Relation avec le malade
savoir vivre
Respect reciproque

Monique Domenech
11 mai 2014

tout a fait d’accord !!

Valerie Dlr
11 mai 2014

Comportement très étonnant de la part de cette cadre. …se pourrait il que toutes les données de cette affaire ne nous soit pas donnée ??

Coco Tota
11 mai 2014

c’est la honte de mettre un accompagnant dehors…. je suis infirmière en EHPAD, et il ne serait jamais venu à l’idée de notre équipe de mettre un accompagnant dehors. Je ne vois pas en quoi cela gêne, à moins d’avoir des pratiques professionnelles à cacher (?) …. je ne fais pas sortir les personnes systématiquement non plus, cela dépend des soins, et aussi de la capacité des accompagnants à voir ou pas certaines choses. Il suffit de discuter avec eux.

Elodie De Pryck
11 mai 2014

Apres est ce que tout a bien etait dit dans cet article.??? La famille n’etait t’elle pas trop envahissante, pas trop bruyante….on ne sais peut etre pas tout…

Mathieu Guyon
11 mai 2014

Le problème est que les familles se croient souvent tout permis et sont extrêmement procédurières, donc faire comprendre aux familles qu’il y a des moments précis où elles peuvent être là est essentiel.

Anne Solet
11 mai 2014

Je ne peux croire une telle chose
Avons nous le contexte? Le patient n’avait il pas interdit la présence de cette personne?
J’ai peine à croire que l’on puisse encore pratiquer de cette manière… Si c’est vrai, honte à ce service qui décrédibilise notre travail et tendrait à donner raison aux partisans de l’euthanasie!

Stéphanie Darnajoux
11 mai 2014

A condition que la famille accepte de sortir pendant les soins je ne vois pas d’inconvénient (aide-soignante)

Luis Legallois
11 mai 2014

je pense qu’il faut voir le contexte de ce cas de figure , étant proche et accompagnant depuis plus de 20 ans de mon épouse je suis tout à fait d’accord à respecter le travail des infirmières et autres soignants en ne gênant pas leurs activités pendant les soins !

Valérie Souchaud
11 mai 2014

c’est une honte !! tte personne a le droit de rester aux côtés d’un patient en fin de vie …je ne vois pas en quoi ça  » gêne  » le travail des ide ……..

Stéphanie Argento
11 mai 2014

bizarre !!! apparemment elle aurait dérangé l équipe de nuit . Je pense qu elle devait être ingerable pour avoir appeler la police . Sinon ça me paraît incompréhensible . On ne fait pas partir une personne de la famille quand le patient est en train de mourir . Je pense qu elle devait être vraiment hystérique . Si ce n est pas le cas c est choquant !!!

Evelyne Montibert Tremblay
11 mai 2014

j’ai connu les horaires stricts au début de mes études en 1976, 11 h à 12 h et 18 h à 19 h, aussi en pédiatrie et maternité, avec la petite clochette pour signaler la fin des visites. Chacune d’entre nous a fait évoluer les choses en acceptant la présence des familles, veillons à ce que cela perdure.

Veronique Darras
11 mai 2014

Il est important que les proches puissent rester auprès d’un parent.Il est évident qu’ils ne peuvent être présent lors des soins! C’est scandaleux de les faire déloger par la police.Quel manque d’humanité de la part de ces soignants! Après, il y a peut-être des éléments qui n’ont pas été transmis.

insolite64
11 mai 2014

Cet article est très intéressant car il montre bien le problème de cet hôpital qui est de faire face à la fin de vie! en effet ce patient chez qui est diagnostiqué une infection généralisée se retrouve en fin de vie On ne sait pas si il y a eu ou pas annonce du diagnostic à la famille et si oui pourquoi les conditions pour entourer ce proche de manière humaine n’ont elles pas été mise en place (chambre individuelle, espace pour acceuillir la famille ,mise à disposition d’un lit accompagnant pour la personne qui souhaite rester là jusqu’au bout…. devant tout ce manque d’humanitude de la part de la nouvelle chef de service je m’interroge sur le sens du mot soignant qu’elle est censé incarner! faire sortir cette personne alors que son proche est entrain de mourir c’est tout simplement inhumain, révoltant! quelle a été la réaction de l’équipe soignante, du cadre de santé devant cet agissement? j’espère que la famille portera plainte devant un tel dysfonctionnement de service.

Noelline Mariotte
12 mai 2014

Non!!!! La famille à besoin d’être presente, souvent apaisante pour le patient!!!!

Béatrice Tardy
12 mai 2014

oh que non si tout le monde se respecte et amçne du rèconfort à la personne dans le lit au contraire les proches sont nos alliès pour mieux prendre soin et puis je pense qu’il est interdit d’èloigner quelqu’un d’un proche malade sauf si le patient le demande ou si cette personne prèsente un danger pour les soignants ou la personne soignèe ce qui peut arriver mais les contextes sont tjrs particuliers

Catherine Périn
12 mai 2014

INDISPENSABLE présence , pour TOUS !!!

Laetitia Seidel
12 mai 2014

ne jugeons pas trop vite…

Jean-Aurélien De Nightingale
12 mai 2014

si toutes les familles étaient polies, disciplinées, y aurait aucun souci à faire les soins avec mais comme on est dans la vraie vie et que certains deviennent vindicatifs malgré nos explications etc ben, normal que beaucoup d’endroits les mettent dehors… et notre travail, personne n’y pense ????????????????

onialapoubelle
13 mai 2014

https://www.facebook.com/lesinfirmieres.encolere

Encore une histoire pour laquelle nous ne disposons – manifestement – pas de tous les éléments. La règle de base étant de respecter et de faire respecter les horaires de visite tout en aménageant des entorses en cas de situations difficiles. Nous sommes trop souvent confrontées à des « visiteurs sauvages », y compris la nuit, qui viennent aussi perturber la sécurité des patients. Enfin, culturellement, certaines familles, comme les gitans, viennent à plusieurs centaines, soutenir leur proche parent malade ou en fin de vie. Là aussi, il faut faire preuve de fermeté et de diplomatie mais ne pas céder pour le bien être des autres patients, hospitalisés parfois dans la même chambre.

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