Les perturbateurs endocriniens à nouveau pointés

Rédaction ActuSoins
19 juin 2014 @ 11 h 04 min

Le coût sanitaire de l’exposition aux perturbateurs endocriniens, soupçonnés de provoquer notamment cancers et diabètes, pourrait atteindre jusqu’à 31 milliards d’euros dans l’Union Européenne, selon une étude de l’Alliance Environnement Santé (Health and Environment Alliance)  rendue publique le 18 juin

© Agence DER - Fotolia.com Le bisphénol A est interdit dans les biberons en France depuis 2010

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Le bisphénol A est interdit dans les biberons en France depuis 2010.

L’Alliance Environnement Santé est une organisation européenne à but non lucratif.

Outre le bisphénol A, objet de plusieurs interdictions d’usage, la liste des perturbateurs présumés utilisés dans les détergents, plastiques, cosmétiques, textiles ou peintures, compte de nombreuses substances, dont des phtalates, parabènes, et pesticides.

 « L’UE doit mettre la santé en priorité et interdire » les perturbateurs endocriniens, a exhorté le directeur de l’Alliance, Genon Jensen, appelant à l’adoption d’un calendrier « pour identifier » les substances coupables « et leur substituer » des produits sûrs.

En pointe sur ce dossier, la France, avait également récemment sommé laCommission Européenne de présenter rapidement une définition des perturbateurs endocriniens, comme elle s’y était engagé pour fin 2013, avant de renvoyer l’échéance au deuxième semestre 2014, ce que ses détracteurs ont imputé à des pressions de l’industrie chimique.

La Commission vient de publier dans la foulée sa feuille de route pour l’élaboration de critères d’identification des perturbateurs endocriniens.

Cinq types de pathologies à la hausse

Les chercheurs ont identifié cinq types de pathologies actuellement à la hausse : problèmes de fertilité, anomalies du sexe masculin, cancers du sein, de la prostate et des testicules, autisme, obésité et diabète.

Sur la base d’une étude américaine récente sur le lien entre l’obésité infantile et le bisphénol A, un perturbateur endocrinien longtemps utilisé pour la fabrication des biberons, ils ont ensuite retenu l’hypothèse minimale que de 2 à 5% de ces maladies découlent de l’exposition à de telles substances.

Rédaction ActuSoins, avec Sciences et Avenir

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