22 juin : la journée de réflexion sur le don d'organes

Rédaction ActuSoins
21 juin 2014 @ 16 h 58 min

« Maintenant. C’est le bon moment pour dire à vos proches si vous êtes ou non pour le don d’organes. ». Le message de la campagne lancée à l’occasion de la journée du 22 juin sur le don d’organes et la greffe est explicite.

DonDorganes_guide_2014« Même si la loi française indique le consentement présumé de chacun, c’est aux proches que revient la tâche de transmettre le choix du défunt », explique Nadège Alvarez, infirmière coordinatrice prélèvement d’organes et de tissus depuis 2008 à l’hôpital de Gap .

« Pour respecter la volonté de chacun, conformément à la loi, quand une personne décède et que le prélèvement d’organes est possible, l’équipe médicale consulte obligatoirement le Registre national des refus. Si le nom du défunt n’y figure pas, la loi impose à l’équipe médicale d’interroger la famille pour recueillir une éventuelle opposition au don d’organes exprimée de son vivant par leur proche », indique l’Agence de biomédecine.

Du témoignage des proches, qui a une valeur légale, dépend toute la chaîne du prélèvement et de la greffe. « Que l’on soit pour ou contre le don d’organes, il est impératif de transmettre sa position à ceux qui nous entourent, afin de leur permettre de faire un choix éclairé », ajoute l’Agence.

« Dans le cas où ils ignorent son choix, ils se sentent démunis. Mon rôle et celui de mes collègues est de les accompagner, de retracer l’histoire de vie du défunt, pour tenter de déterminer si celui-ci avait envisagé de donner ses organes. Même si neuf Français sur dix se disent favorables au don d’organes, on se rend compte qu’à l’issue de ces entretiens, dans les trois quarts des refus, il s’agit davantage de l’expression des proches, qui, dans le doute, s’abstiennent d’autoriser les prélèvements », souligne Nadège Alvarez.

Ne pas communiquer à ses proches son choix sur le don de ses organes, les expose donc au risque d’une décision difficile, dans un moment de deuil déjà très douloureux.

« Le témoignage des proches se base alors sur une interprétation des propos, des traits de caractère et des actions du défunt, avec toute la subjectivité que cela suppose. Dans de nombreux cas, la famille, dans le doute, préfère s’opposer au prélèvement », indique l’Agence de biomédecine.

Un français sur deux communique sa position à ses proches

Or, actuellement, seul un Français sur deux 2 a pris position sur le don d’organes la transmet à ses proches (Source : Ipsos 2012).

La carte de donneur, gratuite, peut être demandée en remplissant le formulaire sur le site France Adot (Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus Humains). Mais elle n’a pas de valeur juridique, si, malgré tout, les proches décident de s’opposer au prélèvement. « Très rare, dans la mesure où les proches respectent les volontés du défunt » précise le docteur Guerrini.

En 2013, 18 976 personnes avaient besoin d’une greffe et « seulement » 5123 ont pu être réalisées. Certes, le nombre de greffes augment (+2% par rapport à 2012) mais chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente progresse. Le décalage entre le nombre de patients ayant eu besoin d’une greffe et le nombre de greffes réalisées est important comme les années précédentes.

Rédaction ActuSoins

Les vidéos de la campagne

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3 réactions

Catherine Gric
21 juin 2014

dites le, c’est très important cela sauve des vies….

Coraliie Deffein Pierre
21 juin 2014

moi je suis pour. le problème c’est que cela mes refusé snif je suis dégouté

Isabelle Ramon-lafond
21 juin 2014

déjà dit pour moi et mon mari.

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