Infirmier stagiaire à Bobo-Dioulasso (7)

Rédaction ActuSoins
8 juillet 2014 @ 15 h 46 min

Vincent Marion, étudiant infirmier en deuxième année à l’IRFSS de la Croix Rouge de Saint-Etienne est parti du 18 mars au 23 avril en stage dans un centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). De jour en jour, il a rédigé un journal que nous publions. Passionnant et instructif !

Infirmier stagiaire à Bobo-Dioulasso (7)Le 31 mars 2014

 Pour répondre à une demande, je vais essayer de décrire le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA). Il faut imaginer un terrain vague immense (à la louche 4 hectares) sur lequel sont dispersés plusieurs petits bâtiments.

Le terrain est clôt par un mur et il y a une guérite à l’entrée avec des gardiens. Néanmoins, tout le monde peut entrer et sortir sans que les accès soient filtrés.

Cinq bâtiments sont disposés en U et reliés entre eux par un large trottoir couvert. Il s’agit de la consultation/admission, de la maternité, du bloc, des services de chirurgie et de médecine. Le trottoir en béton permet de brancarder les malades d’un bloc à l’autre assez facilement.

L’observateur posté sur le terrain pourra ainsi voir une ambulance déposer une femme enceinte à l’admission, puis voir cette dernière être transférée à la maternité, et plus tard si nécessaire se rendre au bloc pour une césarienne avant de finir son parcours en chirurgie.

Je n’invente rien, car en chirurgie, les soignants jettent souvent un coup d’œil à l’extérieur pour voir les entrées et les sorties de bloc et ainsi anticiper l’arrivée des patients. C’est aussi efficace que le téléphone !

[dropshadowbox align= »none » effect= »lifted-both » width= »autopx » height= » » background_color= »#ffffff » border_width= »1″ border_color= »#dddddd » ] »En chirurgie, les soignants jettent souvent un coup d’œil à l’extérieur pour voir les entrées et les sorties de bloc et ainsi anticiper l’arrivée des patients. C’est aussi efficace que le téléphone ! »[/dropshadowbox]

Les autres bâtiments sont isolés et dispersés sur le terrain. On retrouve l’administration, la radiologie, l’ophtalmologie, les soins dentaires, la pharmacie/laboratoire.

Autour des bâtiments, les familles des malades s’entassent à l’ombre des quelques arbres qui ont été plantés récemment (à en juger par leurs petites tailles).

Le terrain n’est pas très propre, car ces familles laissent allègrement au sol les déchets résultants de la préparation des repas confectionnés sur place. C’est peu de déchets à chaque fois, mais avec le temps cela fait un peu décharge.

De temps à autre, des employés font des tas de ces déchets et y mettent le feu. En fonction du vent on échappe plus ou moins à l’odeur de plastique brûlé.

Pour les déchets organiques, les chiens et toutes sortes de nuisibles en font leur affaire. Tout au bout du terrain, il y a un petit incinérateur dont sortent des fumées très noires dans lequel brûlent les déchets de soins.

Vincent Marion

Retrouvez demain la suite du journal de Vincent Marion

 

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1 réaction

Mag Gali
9 juillet 2014

Très jolie aventure…
Ça fait du bien quand on voit ce qui se passe en ce moment dans les établissements de santé en France…
Une autre façon de voir notre métier

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