Infirmier stagiaire à Bobo-Dioulasso (8)

Rédaction ActuSoins
15 juillet 2014 @ 19 h 50 min

Vincent Marion, étudiant infirmier en deuxième année à l’IRFSS de la Croix Rouge de Saint-Etienne est parti du 18 mars au 23 avril en stage dans un centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). De jour en jour, il a rédigé un journal que nous publions. Passionnant et instructif !

Infirmier stagiaire à Bobo-Dioulasso (8)

©Vincent Marion

Le 01 avril 2014

Je suis depuis deux jours en consultation / admission. Les patients viennent, le plus souvent accompagnés, et sont reçus par un infirmier.

Celui-ci fait une consultation médicale, un diagnostic et une prescription pour un retour à domicile. Il peut aussi décider seul d’une hospitalisation.

L’infirmier peut aussi adresser le patient au médecin, mais c’est rarement en première intention et cela intervient le plus souvent lorsqu’un patient revient et que son état de santé ne s’est pas amélioré.

Le champ de compétences de l’infirmier est ici beaucoup plus large qu’en France.

[dropshadowbox align= »none » effect= »lifted-both » width= »autopx » height= » » background_color= »#ffffff » border_width= »1″ border_color= »#dddddd » ] »Malheureusement, il y a des cumulards qui, affaiblis par la typhoïde, vont faire une crise de paludisme dans le même temps »[/dropshadowbox]

Sur ces deux journées, 75% des patients que j’ai vu en consultation souffrent de paludisme (entre autre). Lorsqu’il s’agit d’un accès palustre simple, les symptômes ressemblent à ceux d’une grippe, le malade prendra un traitement à son domicile et sera vite rétabli ; jusqu’à la prochaine crise…

Lorsque l’accès palustre est grave (4 cas en 2 jours) le tableau n’est pas du tout le même. Les patients en état de choc sont traités sans délai, puis hospitalisés en médecine. La salle de consultation se transforme donc à l’occasion en salle d’urgence.

La seconde affection la plus souvent rencontrée est la fièvre typhoïde. Malheureusement, il y a des cumulards qui, affaiblis par la typhoïde, vont faire une crise de paludisme dans le même temps.

Les IST sont aussi bien présentes dans les consultations. L’infirmier s’inquiète toujours de savoir si la patiente est une « co-épouse », parce que la polygamie est fréquente et qu’il va absolument falloir faire venir en consultation l’époux et le reste de ses épouses pour une prise en charge globale. A travers les pathologies rencontrées, les modes de prises en charge et les traitements, me voila complètement dépaysé.

Vincent Marion

Retrouvez demain la suite du journal de Vincent Marion

 

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