Garches : décision judiciaire favorable au Dr Delépine

Rédaction ActuSoins
19 août 2014 @ 13 h 15 min

La justice a ordonné le 14 août la suspension d’une décision de l’AP-HP empêchant le docteur Nicole Delépine, ancienne chef du service de cancérologie pédiatrique de Garches récemment fermé, de cumuler emploi et retraite.

Garches : décision judiciaire favorable au Dr Delépine

©IStock-Johavel

Dans son ordonnance, le juge des référés du tribunal administratif de Cergy-Pontoise a suspendu l’exécution de la décision par laquelle l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait refusé, en juin, que le docteur Delépine puisse cumuler emploi-retraite pour poursuivre son activité. Une audience sur le fond du dossier se tiendra ultérieurement.

Après des mois de polémique, l’unité de cancérologie de Garches (Hauts-de-Seine) a été fermée jeudi 7 août par l’AP-HP. L’administration avait programmé cette fermeture après le départ à la retraite du Dr Delépine en juillet, mais s’était heurtée à la résistance de certains parents.

Le juge a notamment estimé qu’il y avait « urgence » à statuer car le refus de cumul emploi-retraite « est susceptible (…) de porter atteinte de manière suffisamment grave et immédiate à un intérêt public », invoquant aussi « l’intérêt des patients ».

« C’est la première marche des étapes à franchir pour pouvoir rouvrir le service dans des locaux corrects, avec du personnel et des médecins », a réagi Nicole Delépine auprès de l’AFP. Encore faut-il que l’AP-HP « me propose un endroit où je puisse effectivement travailler », a-t-elle ajouté.

La décision « n’impose en aucun cas le recrutement de Nicole Delépine », a répondu l’AP-HP dans un communiqué. L’ordonnance « ne change rien à la décision de cessation d’activité anticipée de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches le 7 août dernier », a ajouté l’administration, rappelant que l’autorisation d’exercer expirait le 21 août.

Réponse de l’avocat du Dr Delépine, maître Ludot : « la décision a effet immédiat. Mme Delépine peut reprendre son poste, elle peut donc renouveler le lien avec les enfants malades et reprendre le contrôle des dossiers médicaux. C’est une belle victoire pour les enfants. »

Rédaction ActuSoins, avec AFP et Médiapart

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