Cela aurait pu être moi : la réaction de la FNESI

Rédaction ActuSoins
16 septembre 2014 @ 10 h 19 min

Pour la FNESI, le drame de Bordeaux ne doit pas entacher la confiance des infirmiers et étudiants infirmiers en eux-même en envers leurs collègues.

Le vendredi 12 septembre, la communauté infirmière a appris avec émotion le décès d’un patient. Décès qui fait suite à une erreur d’administration de thérapeutique médicamenteuse par une étudiante de troisième année, sous la surveillance de l’infirmière qui l’encadrait, à l’institut Bergonié à Bordeaux.

Les étudiant infirmiers, se sentant profondément touchés par cette situation souhaitent, par la biais de la FNESI, témoigner de leur soutien à la famille de ce patient. Ils souhaitent également exprimer leur solidarité avec l’infirmière et l’étudiante concernées.

Une enquête est en cours afin de déterminer les potentielles causes d’une telle erreur. Pour l’instant, ni les conditions de travail, d’organisation du service ou d’encadrement ne sont mis en cause.

Aussi, la FNESI désire réaffirmer le caractère particulier  de cette situation. S’il est bien entendu que toute la lumière doit être faite, ni la confiance que les professionnels placent en eux même ni celle qu’ils ont dans les étudiants qu’ils encadrent au quotidien, ne devrait être entachée. Les étudiants doivent, pour développer toutes les compétences professionnelles nécessaires à l’exercice du métier d’infirmier, pouvoir développer cette confiance en toute conscience des risques quotidiens.

Les infirmiers et infirmières se forment et travaillent en sachant que l’erreur est possible et ce malgré les efforts institutionnels, hiérarchiques, pédagogiques et individuels mis en place  pour les gérer.C’est ce qui aujourd’hui pourrait faire dire à tout professionnel, à tout étudiant : “ça aurait pu être moi”.

Source : communiqué FNESI

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7 réactions

Celine Dedelaperf
16 septembre 2014

Mais bien sur ! Nous ne sommes pas a l’abri d’une erreur , surtout avec cette mentalité de faire plus avec moins ..

Jean-Aurélien De Nightingale
16 septembre 2014

Pour moi, une des facettes de la conclusion à émettre n’est pas de se dire « bon ben une erreur est toujours possible » (je trouve que cela fait un peu fataliste quand même hein, j’espère que les pilotes de ligne ne raisonnent pas pareil) mais plutôt « faisons tout pour que cette erreur ne survienne pas » et si les conditions ne sont pas réunies, disons stop, pas facile à faire mais il faut parfois poser des limites. Parfois, en service, il faut savoir dire stop. Beaucoup gueulent sur facebook, combien osent dire « NON » sur le terrain ? Combien ? J’ai la réponse, pas beaucoup… Nous avons une culture liée à notre histoire où nous encaissons sans rien dire, pire, nous offrons des fleurs en retour… Je pense que cela change petit à petit mais doucement alors…

Rika Mat
16 septembre 2014

C’est sur que nous subissons encore l’histoire de notre profession…. les mentalités changent heureusement mais doucement.

Jonathan Goffin
16 septembre 2014

C est hélas le risque encouru par notre profession qui est de plus en plus malmenée. Nous ne sommes que des esclaves, au service d institutions de plus en plus soumises au capitalisme. Et en tant que bons masochistes que nous sommes, nous acceptons. Et en tant que laches, nous condamnons cette étudiante qui… était NOUS… il y a quelques années, lorsque nous sommes sortis de l école avec cette sois disant vocation sur laquelle ce sacré management s est appuyé pour assoir le fric sur notre dos, et nous courbons l echine en montrant du doigt une victime du système.

Jonathan Goffin
16 septembre 2014

Deux victimes plus exactement. Paix a ce patient et a son étudiante.

mclove
16 septembre 2014

hélas oui , mais j’aimerai connaitre l’organisation du travail de cette unité de soins , car certaines fois ceux qui préparent et ceux qui injectent ne sont pas les mêmes rentabilité oblige!!!

Rika Mat
16 septembre 2014

Rébellion quand tu nous tiens 😉
Cela va peut etre faire avancer notre profession….

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