Espagne : la loi limitant l'avortement...avorte

Rédaction ActuSoins
23 septembre 2014 @ 16 h 09 min

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a confirmé, mardi 23 septembre, le retrait du projet de loi sur l’avortement conçu par le ministre de la justice, Alberto Ruiz-Gallardón (qui démissionne).

Espagne : la loi limitant l'avortement...avorteCe projet, modifiant la précédente loi adoptée en 2010 par le gouvernement socialiste, proposait de réduire considérablement le droit à avorter en Espagne, qui autorise actuellement l’avortement jusqu’à quatorze semaines de grossesse pour toutes les femmes.

Le projet ne permettait ainsi de recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG) que dans trois cas : le viol, attesté par un dépôt de plainte, un « un risque durable ou permanent » pour la santé physique ou psychique de la mère, certifié par deux psychiatres, ou une malformations grave du foetus « incompatible avec la vie » (ce qui excluait les malformations physiques).

Certes, les espagnoles doivent rester vigilantes car le président du gouvernement espagnol, pour qui il s’agissait d’une importante promesse électorale n’a pas tout a fait capitulé : « Le gouvernement a fait le plus d’efforts possible pour tenter de parvenir au meilleur consensus possible. Nous allons continuer à étudier des formules permettant de parvenir à un meilleur accord sur la réforme. Mais en ce moment, je crois avoir pris la décision la plus sensée. »

Il est vrai des études sociologiques menées par le célèbre institut espagnol Pedro Arriola tendent à prouver que la loi de restriction de l’avortement a été préjudiciable aux intérêts électoraux du PP qui a perdu des voix aux élections européennes. Même au sein du Parti Populaire, le parti du gouvernement, les dissensions étaient vives.

En outre, selon des sondages publiés en janvier , « entre 73 % et 76 % des Espagnols considèrent que la loi actuelle, qui autorise l’avortement dans les quatorze premières semaines de grossesse, ne devrait pas être modifiée. » Espérons que cela suffise pour que le gouvernement ne ressorte pas un nouveau texte.

Rédaction ActuSoins

share Partager

0 réaction

Laisser un commentaire