Agressée par un patient.... Quels recours pour le professionnel de santé ?

experts
29 novembre 2015 @ 15 h 00 min

Infirmière, je me suis faite agressée par un patient aux urgences. Quels sont mes recours possibles. L’établissement est-il obligé de me porter assistance ou de m’aider ?

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Agressée par un patient.... Quels recours pour le professionnel de santé ?Tout d’abord, vous avez la faculté de déposer une plainte au pénal en qualité de victime de faits de violences.

Nous vous précisons que la sévérité des peines encourues par l’auteur des faits est déterminée par la gravité de vos blessures.

Les peines encourues sont même majorées lorsque les violences ont été commises sur « toute personne chargée d’une mission de service public, ainsi que sur un professionnel de santé »

Pour déposer plainte, il vous suffit de vous rendre au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie la plus proche de chez vous ou du lieu de l’infraction (vous pouvez toutefois déposer plainte n’importe où en France).

Ces services ont l’obligation de prendre votre plainte.

Il vous sera alors remis, à votre demande, un récépissé de votre dépôt de plainte.

Vous pouvez autrement écrire directement au Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de votre domicile ou du lieu de l’infraction.

Vous préciserez alors la nature et le lieu des faits, les coordonnées des éventuels témoins, le nom de l’auteur présumé (en joignant tous justificatifs).

Le Procureur de la République reçoit les plaintes et décide de la suite à leur donner, qu’elles aient été déposées auprès des services de Police ou de Gendarmerie ou directement auprès de lui.

En cas de poursuites…

En cas de poursuites engagées par le Procureur de la République à l’encontre de l’auteur présumé de l’infraction, vous serez informé de la date et du lieu de l’audience devant le tribunal ou le médiateur pénal.

Vous serez alors avisé par courrier des poursuites et de la date d’audience

A cette occasion, vous pourrez vous constituer partie civile étant entendu que le but de cette démarche est de solliciter la réparation des préjudices résultant des violences (préjudice corporel et moral).

Le Procureur peut également décider de classer votre plainte sans suite notamment dans le cas où l’auteur des faits n’a pas été identifié ou si les circonstances particulières liées à la commission des faits le justifient (article 40-1 du Code de Procédure Pénale).

Quoiqu’il en soit, vous pourrez écrire au Procureur de la République afin de lui demander quelle suite a été donnée à votre plainte.

Enfin et s’agissant des obligations de l’établissement de soins dans lequel vous exercez, vous voudrez bien noter que « la collectivité publique tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté » (article 11 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires. Loi dite loi Le Pors).

L’obligation juridique de la collectivité

La collectivité est tenue à une obligation de « protection  juridique » à l’égard de ses agents qu’ils soient fonctionnaires, stagiaires ou non titulaires de la fonction publique territoriale (Loi n°84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale).

Ce droit se manifeste par une aide à la recherche d’un avocat et à la prise en charge des frais d’assistance et de représentation en justice de l’avocat.

La collectivité est également tenue d’une obligation de réparation des préjudices matériel et moral de ses agents. Le préjudice corporel est traité au titre de la réglementation relative aux accidents de service.

La collectivité peut alors réclamer à l’auteur des faits le remboursement des sommes versées par la collectivité à son agent au titre de son obligation de réparation.

Juriste MACSF

actusoins magazine

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34 réactions

moutarde
24 juillet 2015

Pour information et comme le titre ne l’indique pas, la fonction publique ne représente pas l’exclusivité de la profession.

Il y a aussi le secteur privé et le secteur libéral où l’on compte malheureusement aussi des agressés, des blessés et des dcd.

Merci tout de même d’avoir expurgé de cet article, l’oni inutile dans ce triste genre d’affaire :))

Anne Marie Jasmin
24 juillet 2015
Wilfried Janvier
24 juillet 2015

Guillaume Champion

Amer Pierre
24 juillet 2015

« je me suis faite agresser » pour l’erreur dans le titre

Charlotte Berthon
24 juillet 2015

Clémence Decremp Marion Cornet

Pauline Lucchetti
24 juillet 2015

Marine Waldorf pour toi ça

Aurore Morisset
24 juillet 2015

Et sylvie …

Elisabeth Jouvin
24 juillet 2015

C’est gentil tout ça mais la realite est toute autre et souvent les plaintes sont classees sans suite. Pfff vu la justice qu’on a toute façon faut pas s’attendre a des miracles !!!

Ophé Yo Laures
24 juillet 2015

Jess Yka je connais cette photo 😉

Jess Yka
24 juillet 2015

Mais naaaan mdrrr

Laila Ibrahimi
24 juillet 2015

Ca a du se passer avant la campagne « zero bijou » !!!

Michel Renard
24 juillet 2015

déjà passés par l’ordre infirmier

Florence Peru Scoccia
24 juillet 2015

J’ai eu la même réflexion …!!!

Katherine Lafter
24 juillet 2015

pfff !!!! a moins d’être salement amochée même pas la peine d’aller au commissariat !! votre plainte sera classée sans suite !!! par contre de temps en temps il serait bien de parler des agréssions verbales qui sont monnaie courante dans certains hopitaux !!

Guillaume Aline
24 juillet 2015

Alex Ie

Roselyne Leroy Ducardonnoy
24 juillet 2015

Lorsque vous portez plainte pour ce genre d’agression, vous pouvez donner votre adresse professionnelle à la place de votre adresse perso.

Ophé Yo Laures
24 juillet 2015

C’est surtout un soignant lors d’une mise en scène

Laila Ibrahimi
24 juillet 2015

justement !!! Ils avaient donc le temps de tout faire bien !!!!

Ophé Yo Laures
24 juillet 2015

Non ce n’était pas prévu comme ça a l’origine 😉

Laila Ibrahimi
24 juillet 2015

Bon, ben la prochaine fois qu’il y a un article au bloc opératoire, j’y rentre en tong et sans charlotte !!!!

Ophé Yo Laures
24 juillet 2015

Non mais attend c’était pas du tout fait pour être dans un article ou même sur le net Laila jamais …. Cette photo a été faite pour une mise en scène rapide en dépannage et non pour cela!
C’est même pas sur un service intra hospitalier si ça te rassure

Ophé Yo Laures
24 juillet 2015

Par contre en tong et sans Charlotte je demande à voir 😉

Guillaume Champion
24 juillet 2015

J’ai le seum ^^

Céline Racoua
24 juillet 2015

Et puis ils ont même pris le temps de prendre une photo?!

Sébastien Haslé
25 juillet 2015

Pfff

Geoffrey Calvez
25 juillet 2015

Il faudrait que les clinique se décide à embaucher des agents de sécurité ne serais ce que pour éviter tt c’est souci

Capitaine Daniel
25 juillet 2015

Il faudrait toujours avoir une piqure pour les calmer ou être toujours deux un homme et une femme

Amer Pierre
25 juillet 2015

C’est plus sensass 😉

Momo Acinom
25 juillet 2015

moi c est un coleg qui m a mis les mains a la gorge .et les temoins qui nie en bloc..je suis en arret car la nuit j ai des cauchemars

Momo Acinom
25 juillet 2015

c est de mieux en mieux.moi j ouvrirai un dossier juridique aller au but des choses..

Momo Acinom
25 juillet 2015

ah vous croyais.moi je suis plus degoutee des temoins qui disent pas la verite

Coraliie Deffein
27 juillet 2015

les agressions sont partout malheureusement au travail comme dans la rue.Avoir des témoins sa aide a conditions qu’il disent bien la vérité!hors bien souvent il on peur des représailles ce qui un tors.

Marie Rond
27 juillet 2015

hospitalisée de nuit pour urgence, j’ai constaté qu’il y avait des vigiles, autour et dans l’hopital, et portant, ily a déja longtemps de cela!

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