Les quatorze besoins... du soignant

Rédaction ActuSoins
4 septembre 2015 @ 9 h 30 min

Ceci est un recueil de données non exhaustif du métier d’infirmière à travers Josiane, quarante ans diplômée depuis quinze ans. Diagnostics, actions, évaluation : Vous avez deux heures !

Respirer :

© leaf – iStock

© leaf – iStock

C’est l’affluence dans les vestiaires, l’heure de la relève de l’équipe de nuit est imminente. Une odeur de semelle macérée dans la sueur flotte dans l’air et engage une battle contre le parfum fraîchement vaporisé des unes et des autres qui s’empressent de se changer pour pouvoir sortir de ce petit endroit confiné.
Ainsi commence la journée. Josiane peut prendre une meilleure respiration dans les couloirs de l’hôpital qui sont plus aérés. Cette parenthèse n’est que de courte durée, les soins commencent. Les chambres au petit matin offrent une surenchère effrayante entre atmosphères lourdes où se mêlent chaleur et émanations de différents fluides corporels nauséabonds.
Pour faire simple, ça sent sacrément mauvais.
Josiane a tout essayé : respirer par la bouche, c’est l’estomac qui se retourne. Porter un masque : c’est trop inconfortable quand on a déjà chaud. Arrêter de respirer : impossible et dangereux.
Alors elle se résigne, essaie de ne pas montrer son inconfort pour ne pas gêner le patient. Un certain réflexe de survie la pousse néanmoins, le soin terminé, à chercher la fenêtre. Ha oui ! ouvrir la fenêtre ! Elle tire frénétiquement sur la poignée mais… seulement quelques millimètres s’entrouvrent (pour des raisons de sécurité), elle se fait avoir à chaque fois mais recommence souvent. Un réflexe de survie ?
Et puis un jour, c’est l’imprévu, Josiane se rend dans le local où se trouve le lave-bassin, personne n’a eu le temps de la prévenir : « euh, attention Josiane, depuis hier soir c’est en… panne »
Trop tard.
Ne la voyant pas revenir une collègue s’empresse de la rejoindre. Elle ouvre la porte, la puissance olfactive est telle que : « Josiane ? Jo..siane ??? respire ! mais R-E-S-P-I-R-E !

Boire et manger :

Six heures, il faudrait manger avant de partir mais c’est tôt, trop tôt. Un café. C’est bien le café, ça réveille. Bon, un peu de pain et un fruit vite fait. Soyons raisonnable.
Une poignée d’heures plus tard dans le service. Un bruit d’estomac malaxant dans le vide se fait entendre au détour d’un couloir. Pas le temps, c’est l’effervescence. Josiane court. Le temps passe, son estomac a capitulé. Il attend en silence. Il a l’habitude. Il sait qu’au mieux il aura un petit bonbon ou un chocolat attrapé à la volée en salle de pause… et un café, avalé en deux minutes, ébouillantant toute la tuyauterie sur son trajet. Aux heures des repas, il lui arrive de rêver mais la vue des plateaux le renvoi directement à son triste sort d’organe délaissé et puis les plateaux de l’hôpital…
Il est quinze heures, Josiane rentre chez elle. L’heure est passée. La pression retombe doucement.
Elle n’a plus faim, c’est trop tard.

Eliminer :

Chez les soignants, la vessie est un organe qui se résigne, comme l’estomac. Elle s’adapte et heureusement qu’elle ne « glougloute » pas, elle, sinon les services hospitaliers auraient des sonorités de bords de mer un jour de tempête.
Non, sérieusement, croyez-vous qu’une infirmière ou une aide soignante ai le temps d’aller aux toilettes sans être dérangée par, au choix : le téléphone, une sonnette, le médecin/ le cadre / une famille / le kiné… qui la cherche ?
« Josiiiiannnne ? »
« Oui ? attends, je vais aux… »
« Non mais c’est urgent là ! »
« Ok… j’arrive  » ( résignation, vessie en titane)

Se mouvoir, garder une bonne posture :

« Quand on a pas de tête, on a des jambes » Voilà ce que dit Josiane à Stéphanie, en stage depuis quelques jours dans le service. La jeune étudiante valide l’expression de sa tutrice et s’en rappellera à chaque fois qu’elle oubliera quelque chose sur son chariot de soin qui l’obligera à retraverser et longer le couloir interminable pour accéder à l’objet manquant (le précieux). Ça ne fera que rajouter aux kilomètres parcourus dans la journée, en plus des piétinements.
Elle se souvient des techniques de manutention enseignées en cours pour protéger son dos et les applique à la lettre. Elle monte les lits, plie bien les jambes s’il faut se baisser.
« Ton dos Stéphanie ton DOS ! » lui rappelle Josiane, qui elle porte une ceinture pour soulager ses lombaires douloureuses depuis trop longtemps.
C’était sans compter que dans quelques années, Stéphanie, elle, aura mal… aux genoux.

Dormir, se reposer :

La journée de travail est terminée, une longue journée de douze heures. Interminable. La course et une concentration de tous les instants pour ne rien oublier et ne surtout pas faire d’erreurs.
Josiane rentre chez elle, vidée. Les journées s’enchaînent. C’est la troisième et dernière de la série, le sommeil arrive rapidement tant elle a atteint les limites de la fatigue et presque basculé dans l’épuisement. Seulement quelques heures à peine après s’être endormie, elle se réveille, en sursaut : l’injection prescrite dans le rush de la dernière entrée… je l’ai faite ? je ne sais plus… ça craint… et si je ne l’avais pas faite… et les transmissions, oh non, j’espère que je n’ai pas oublié quelque chose d’essentiel qui va mettre le bazar… Des appréhensions parfois irraisonnées.
Josiane s’endort sans problème mais dort mal, se réveille souvent, rêve de son travail, cauchemarde.
Le lendemain elle aura encore le droit à des réflexions sympathiques: « T’as une sale mine Josie, vraiment. »
En même temps, elle rit jaune Josiane quand elle pense à la tête qu’auront Cindy et Gwendoline quand elles auront plus de dix ans de métier.

Se vêtir, se dévêtir :

Tout le monde connaît ce fantasme de l’infirmière sexy, blouse moulante, talons hauts, maquillée à outrance et possédant des attributs dignes d’un film ayant pour vocation l’aide au repeuplement de la planète (non ?).
Ceux qui ont mis un jour les pieds dans un hôpital savent que nous sommes loin, très loin de ces représentations sexuées et sexistes de nos tenues.
Josiane et ses collègues sont affublées le plus souvent de Crocs, vous savez, ces sabots de couleurs vives à en faire pâlir une robe d’été Desigual et qui rivalisent désormais sur la plage avec les sandalettes en plastique que nous avions aux pieds, enfants.
Pas très glamour, en effet, mais c’est le seul élément un peu funky de leur tenue. Le reste étant composé d’un pantalon et d’une tunique de couleur blanche, tirant vers le gris à force d’être lavés. Il semblerait que la coupe ait été conçue de façon à ce que la taille du popotin soit proportionnelle à la taille des jambes pour toutes les tenues, bref, des uniformes qui rendraient même Cara Delevingne ridicule et à moins d’être roulée comme un carré, c’est moche. Rajoutons à cela les bas de contention rapport au piétinement : la panoplie est complète.

Conserver sa température corporelle à la normale :

L’immunité sans faille de Josiane est certainement due en partie à l’habitude que lui procure son travail de jongler entre des écarts de température parfois importants. La chaleur qui règne dans l’enceinte de l’hôpital tranche avec le froid dehors ou l’inverse en été grâce à la climatisation. Le corps s’habitue, c’est un peu plus difficile en cas de gros écarts ou de fatigue intense mais globalement Josiane s’en tire bien.

Etre propre, protéger ses téguments :

En ce qui concerne l’hygiène, aucun souci. Josiane connaît les protocoles sur le bout des doigts. Elle se lave les mains entre chaque patient, se les désinfecte entre chaque soins comme ce qui est préconisé par le CLIN. Elle utilise donc de la SHA, la solution hydro alcoolique en friction depuis plusieurs années déjà. Elle rentre dans une chambre : friction, dit bonjour au patient, l’installe : friction, prépare son injection : friction, ouvre le paquet de compresses : friction, désinfecte le point de ponction : enfin vous avez compris quoi, elle frictionne frénétiquement toute la journée ses mains qui sont maintenant régulièrement parsemées de petites crevasses. Elle a tout essayé pour les rendre douces et nettes comme avant mais c’est difficile.
Alors désormais Josiane frictionne mais une petite larme au coin de l’œil et maudit celle qui lui dit en voyant l’état de ses mains : « mais tu as essayé de mettre de la crème, hein Josiane ? de la crème ? »

Éviter les dangers :

Les dangers… à l’hôpital. Dangers, hôpital, deux mots qui ne vont clairement pas ensemble et pourtant. Josiane ne s’est jamais sentie menacée dans ses premières années d’exercice mais maintenant elle craint de plus en plus certaines situations. Les patients à cran, les familles parfois très exigeantes. Ils ne représentent pas la majorité mais même en minorité cela peut vite créer un climat relativement angoissant dans un service travaillant en flux tendu. Impossible d’éviter, il faut soigner, tout le monde, sans distinction et la violence même si elle est majoritairement verbale peut parfois être aussi physique. Un patient dément, atteint d’une pathologie psychiatrique non stabilisée et le coup peut partir. Souvent le soignant excuse, se fait une raison, la maladie, c’est la maladie. Mais la violence reste pour celui ou celle qui la reçoit (verbalement ou physiquement) un traumatisme, excuse ou non. Les soignants sont des victimes oubliées du système comme si la blouse blanche (tirant vers le gris) protégeait. Elle ne protège pas, loin de là. Je vous mets au défi de trouver un seul soignant n’ayant jamais subit d’agression dans le cadre de ses fonctions. Josiane se rappellera toujours de la première fois, en stage : une patiente âgée, démente, pendant une aide au repas, le mot « salope » est sorti en premier, le coup de poing en pleine figure a suivi rapidement sans qu’elle n’ai pu s’en protéger.

Communiquer avec ses semblables :

Les transmissions, le moment privilégié des soignants pour échanger. Le matin, devant un café, les mines ne sont pas fraîches, d’un côté comme de l’autre. L’équipe de nuit termine de longues heures de veille plus ou moins agitée selon la charge de travail, l’équipe prenant la relève est encore embrumée par une nuit de sommeil amputée. Infirmières, aides soignantes, agents… les discussions s’entremêlent. La communication entre les membres d’une équipe est essentielle pour une bonne entente et un travail efficace ; pourtant les temps de transmission sont de plus en plus courts et chacun part rapidement à ses tâches. Tout le monde se croise, se recroise, souvent les informations sont lancées à la volée, les questions posées restent sans réponse, le cloisonnement entre les différentes professions se renforce et des conflits s’enkystent. Depuis quelques temps, en plus de la fatigue et des organismes encore embrumés se dessine une ambiance lourde, des silences qui en disent longs ou des paroles assassines. Il est reproché à Josiane et en général à l’équipe infirmière de ne pas aider leurs collègues aides soignantes, ne pas répondre suffisamment présentes lors des prises en charges de nursing des patients lourds. Rien n’est clairement exprimé à part de la rancœur. Josiane sent une tension dans l’équipe, sent qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond mais à du mal à en cerner la cause. Forcément, de son côté elle est à fond, elle donne son maximum : les soins, les patients, familles, médecins etc… chacun campe sur sa position.
La résolution du problème passera par la parole, une communication qui n’est jamais évidente en cas de conflit d’équipe mais centrale.

Agir selon ses croyances et ses valeurs :

Humanité, tolérance, respect, ce sont des valeurs qui sont chères à la majorité des soignants (oserais-je dire tous les soignants ?).
Tout va vite, Josiane se trouve seule cet après-midi pour prendre en charge une vingtaine de patients. Les soins s’enchaînent et les tâches imposées : de la paperasse, informatisée ou non, chronophage mais obligatoire car il faut justifier sans cesse, valider, tracer. Il n’y a que peu de place pour le prendre soin, le vrai, appréhender le patient dans sa globalité, prendre le temps de le soigner physiquement mais aussi l’écouter, le rassurer, rassurer sa famille. Josiane prends du temps, essaie de faire son travail selon sa vision du soin mais pas assez à son goût, elle ne peut pas. La culpabilité est incessante, c’est peut être qu’elle n’est pas assez efficace ? qu’elle ne sait pas bien s’organiser ? C’est ce qu’on lui fait croire mais non, avec l’expérience elle se rend bien compte qu’on lui demande toujours plus, avec toujours moins de moyen. Comment faire pour être en accord avec ses propres valeurs ? rentrer chez soi en étant satisfait du travail accompli ? C’est devenu tout simplement impossible pour tous les soignants.

Se recréer :

Vendredi soir, bientôt la fin du service. Un week-end en famille se dessine, enfin, une vraie bouffée d’oxygène. Le téléphone sonne, Josiane le jetterai bien par la fenêtre mais elle ne s’ouvre que de quelques millimètres alors elle répond. C’est le cadre du service, il faut quelqu’un pour remplacer un arrêt de travail ce week-end, absolument et il n’y a personne d’autre qu’elle pour le faire, vu le planning, P-E-R-S-O-N-N-E ! Alors elle accepte, c’est comme ça, la prochaine fois ce sera quelqu’un d’autre mais ce week-end c’est elle qui verra ses plans tomber à l’eau. Reste à encaisser les réflexions de son mari « Mais attends, pourquoi toi ? tu es la seule à pouvoir remplacer ? tu aurais pu dire non ! Il faut être ferme aussi, tu te fais avoir ! ». Des jours de repos qui sautent, week-ends, vacances, une vie familiale qui en pâtit, des loisirs difficilement organisables. Le travail régit tout et ce n’est pas normal. Mais comment faire ? Dire non ? et si un jour c’est l’inverse, que j’ai besoin qu’on m’arrange pour prendre des jours ? Accepter ou pas, Josiane serait prise de culpabilité, peut-être qu’avec le temps elle sera plus ferme, qu’elle apprendra à dire non et se concentrera sur ce qui est essentiel pour elle, sa famille.
Dit comme ça, ça paraît évident mais croyez moi ça ne l’est pas, vraiment pas.

Apprendre :

Une des richesses de la profession est celle-ci, l’apprentissage. Apprendre sans cesse, des autres, des situations. Se former régulièrement partager ses connaissances avec d’autres professionnels.

S’occuper en vue de se réaliser :

Infirmière depuis plus de quinze ans Josiane avance, comme elle peut, dans les méandres de sa profession. Comment tient-elle malgré des conditions de plus en plus difficiles ? Elle envisage, essaie de se donner des objectifs, un plan de carrière. Se forme, cible un aspect du métier qu’elle aimerait explorer plus précisément. Il y a de nombreuses possibilités même si les moyens ne sont pas forcément évidents pour y parvenir, cela reste une manière de tenir le coup. Se dire qu’elle n’est pas enchaînée à un mode de pratique.
Cette liberté n’est pas négligeable, le métier est quelque part sauvé par cette diversité en terme d’exercice.

Josiane finalement c’est un peu de moi et un peu de ce que j’ai pu observer chez mes collègues tout au long de mon parcours. Grâce à ce petit exercice que l’on connaît tous qui est le recueil de données à la manière de Virginia Henderson, il ressort que malgré toutes les difficultés que présente notre métier, la façon dont on l’appréhende est essentielle. La formation et l’échange entre professionnels d’horizons différents peut se trouver être une des clés permettant de ne pas se laisser noyer et happer par les travers d’un exercice quotidien rapidement usant.

ActuSoins remercie Anne pour ce partage. D’autres articles – des tranches de vie, des réflexions,…- à lire (presque tous les jours) sur son blog une infirmière à la maison

 

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95 réactions

RK Mat
4 septembre 2015

Beau constat….. et? On s’apitoie ou on se bat ? A nous de faire changer les choses et redonner de la valeur et du respect pour notre diplôme

Virginie Vautrin
4 septembre 2015

Très vrai…

Nadine Schaeffer
4 septembre 2015

Oui Virginia hendersôn !!!! Mais du patient

Julie Paris
4 septembre 2015

Christelle Chiquet

Lusitano
4 septembre 2015

Tout est dit collègue, mais quel beau métier le notre…il nous reste plus qu’à rester debout avec fierte et défendre notre image. Bravo encore.

Régine Alias Gigi
4 septembre 2015

A lire !

Auré'Liie Neugleh'l
4 septembre 2015

Véridique…

Régine Alias Gigi
4 septembre 2015

Se battre contre des moulins a vent ! c’est fini je ne me bats plus depuis longtemps ! j’y en ai laissé trop de plumes ! continuez a travailler et être là que pour les patients , et quelques collègues !

RK Mat
4 septembre 2015

Je vous comprend Régine Alias Gigi mais ne plus se battre n’est pas la seule solution

Marie Douce
4 septembre 2015

Marie Coatalem, Helene Fravalo

Stelle Grn
4 septembre 2015

Description parfaite de notre quotidien ! Plus qu’un métier une vocation !

Lise Pelong
4 septembre 2015

Lucie Pelong

Dominique Meyre
4 septembre 2015

Tellement vrai ..

Roselyne Leroy Ducardonnoy
4 septembre 2015

Alizée Baroni c’est pour toi…

Elisabeth Chenaux
4 septembre 2015

Si seulement toutes les belles theoris apprises à l’école étaient misesen oeuvre ds les servic !!!!

Célia Sabrina Hadjiat
4 septembre 2015

Maïssane Knowles Sana Lakbaz Iliana Inès Cambé Amélie Pereira

Sana Lakbaz Iliana
4 septembre 2015

J’avais commencer a lire puis j’ai arreter sinon tu passe mm pas le diplome c deprimant

Jean Louis
4 septembre 2015

putain de système hospitalier sortez en faites du liberal
prise en charge globale et se rendre enfin compte qu’une personne est un être vivant et non plus une prise de constantes avant le paracétamol du midi le loxen ou l amlor du matin ou soir. le temps de discuter et non écraser tahor statine tareg un peu de tramadol et les 12 autres produits 1-1-1-1 + si besoin dans la compote ou le  » trempe du matin  » avec un carré de beurre ( alors qu’on vient de lui donner un Anti choresterolemiant) fuck that do Ur Job and Think about it

Jean Louis
4 septembre 2015

après un DU en plaie et cicatrisation je peux vous dire qu’un pansement peut se faire l’après midi et une toilette en palliatif le pediluve on voit ça après les préventions d’escarres

Sonia Renault
4 septembre 2015

c’est ça !

Brigitte Hendrickx
4 septembre 2015

C’est du quotidien ça!!

Anny Goualch
5 septembre 2015

Trop bien fait!

Sensuelle Julie
5 septembre 2015

alors là je demande à voir….j ai été plus que déçue par mes 2 expériences en libéral où on m’a reproché de prendre trop de temps avec les patients…. je ne vois pas la prise en charge globale avec 35 voir plus patients le matin…..(tournée proposée lors d’entretien de remplacements)

Madfab Genoud
5 septembre 2015

Bien vu ! Chacun sait que le personnel soignant transcende ses besoins en se dévouant corps et âme à sa vocation !…. Du mot « vocare » qui signifie « appeler »… Aujourd’hui, malgré toute la littérature et les concepts de soins selon lesquels le soignant doit cesser d’être un « soi nié » (tout autant qu’un soi niant »…), il faut bien admettre que nos propres besoins sont soit insatisfaits, soit très perturbés, non au bénéfice de la personne soignée mais du seul aspect financier . Si nous ne parvenons pas à prendre soin de nous-mêmes, qui le fera? Certainement pas nos hiérarchies !

Céline Thiebaut
5 septembre 2015

et sans faute d’orthographe et avec des infos justes, ça aurait été encore mieux 🙂

Anne DG
5 septembre 2015

S’il n’y en avait qu’une 😉 désolée, j’ai beau me relire il y entoujours qui arrivent à s’échapper. Mea culpa!

Anne DG
5 septembre 2015

il y en a toujours, décidément!

Ophélie Yao
5 septembre 2015

Très bonne description de notre quotidien!

Eric Alabastro
5 septembre 2015

Tellement théorique…..en gériatrie, nos vieux se font chier toute la journée alors que certains de nos collégues auraient le temps de faire du relationnel, ils préfèrent le faire avec leur phone…..quant aux IDE, pipi et caca c’est pas leur job, surtout de nuit, la ou je taf. Grosses nianiasses qu’elles deviennent. Mais pour des heures sup, elles viennent se chatouiller le nombril. Les cadres ne disent rien peur que ces ide se cassent dans le privé ou en interim (vivier de fainiasse qui veulent echapper au pipi/caca dans ces hopitaux de gériatrie )

Safia Terki
5 septembre 2015

Tellement vrai !!!

leilou
5 septembre 2015

Quelle réalité bien décrite… et le coup des AS qui en ont après les IDE qui ne répondent pas assez aux sonnettes et ne participent pas assez aux toilettes… déjà si on pouvait NOUS AUSSI pouvoir prendre une pause, partir à l’heure, arriver pile à l’heure…

En effet, y en a pas mal qui ne voient pas notre charge de travail et qui croient qu’on fait des sudoku quand on prend le temps de tracer nos soins et les actions et appels de médecins… si tant est qu’on ait toujours le temps de le faire… la solidarité commence par là. Là où je travaille, les IDE ne se pausent que rarement. Rien qu’aujourdh’hui ma vessie a dû tenir de 5h30 à 15h avant que je ne la vide.

leilou
5 septembre 2015

sauf quand tu as au taquets d’entrées, de soins et d’urgences…

leilou
5 septembre 2015

je ne sais pas où vous taffez mais c’est bien loin d’être une généralité.

Les nianiasses font un taf qui doit surement vous dépasser . Vous avez tellement la tête dans vos protections que vous ne vous rendez même pas compte que vous limitez vous mêmes votre travail. Quand je lis certaines AS qui qualifient leur travail de torche cul je comprends alors aisément que tout le monde ne puisse pas être infirmière, ça demande beaucoup plus que de se dépêcher de faire les toilettes et expédier les repas pour aller pauser son cul ou fumer sa clope… pendant que vous prenez ce luxe, regardez attentivement avant cela ce qu’est en train de faire l’Ide : interpellée par une famille, le téléphone que vous n’avez pas sur vous, les urgences (décompensations de toute sorte), les médecins, ou vous mêmes… bref, qui aide l’ide là ? personne.. bah non c’est pas votre taf et ça vous savez bien lui mettre dans la tronche… alors au lieu de chouiner que les IDE ne sont pas assez dans le pipi caca, regardez un peu plus attentivement ce que sont en train de faire ces dernières, surement un taf qui vous dépasse… signé, une IDE qui n’hésite pas à changer des protections, vider des bassins ou en poser… et puis pour beaucoup qui étaient solidaires des AS comme moi, j’en entends beaucoup qui ont arrêté de l’être parce que jamais elles n’ont eu de retour de la part de leurs collègues AS ou ASH comme tenir la jambe d’un patient lors d’un pansement… par contre partir fumer sa clope sans prévenir ça, y a du monde…

Johanna Rodrigues
6 septembre 2015

Tellement vrai..

Coralie Georges
6 septembre 2015

Maryon Nigon Faten Yakoubi Soumiya Myriam Delphine Margueritte

Noria Goussibenloucif
6 septembre 2015

Tu fais quoi? Décidément tout la famille est dans le soin .

Jeny Anae Romane Hennequin
6 septembre 2015

Entièrement d accord!mais on l à choisit ce métier. ….

RK Mat
6 septembre 2015

?j’approuve vos propos

RK Mat
6 septembre 2015

Non non faites iade.
Propofol the Best. Finger in the nose ?

Moa Na
6 septembre 2015

Tout est résumé dans ces textes !!!!!

Marvelle Nadine Moulongo
6 septembre 2015

Excellent!!!

Cindy Pinson Echard
6 septembre 2015

IDE en EHPAD mais horaires du matin sont normalement 6h30 14h30 mais nous les IDE et seule les IDE viennent à 6h pour faire quoi????? 14 toilettes pour aider des as qui arrivent à 7h et partent à 15h tous les jours sans suive les distribution ttt des 84 résidants les évaluations et soins les prises de rdv et diverses transports les appel s aux familles pour pleurer des produits de toilettes et diverses demande d’achat de vêtement sans oublier les projets personnalisés les grand écrites que seule les IDE font et les grand oral les 2 aides aux repas bref…je regarde l’heure et encore 1|2heure dans le baba. Mais que vois je dans la rue!! Mes cher collègue as qui a 15h partent chez elle après des toilettes et des aides aux repas.bref que dire d’autre…

Maureen Miller
6 septembre 2015

Agir selon ses croyances et valeurs: je me retrouve bien dedans!

Lusitano
6 septembre 2015

Debout Collègues,

Pourquoi ne pas faire les mêmes horaires que les médecins du service, ou même ceux du responsable de l’établissement. Nous serions tous en principe sur la même base horaire réglementaire de travail ! Nous avons aussi, comme eux, une vie après le boulot ! après tout si le travail est de plus en plus chargé s’est bien que nous avons un pb quelque part ! tout le monde se décharge sur nous et compris la Surveillante…

A nous de nous défendre.

Céline Thiebaut
6 septembre 2015

oui ça arrive; mais personne ne relit à actusoins avant…d’ « imprimer  » ?

Sandrine Sounard
6 septembre 2015

Je m y revois…

Amel Fraj
6 septembre 2015

Really !!!

John Eddy
6 septembre 2015

Trop ça

Raymonde Dumas
7 septembre 2015

C’est vraiment un sacerdoce il faut aimer soigner les gens .

Sandra Robert
7 septembre 2015

Il faut le vivre pour le comprendre… courage à tous mes collègues soignants. ..

Céline de Fonclare
7 septembre 2015

C’est vrai, beaucoup de plaintes de la part des as, mais elles prennent tjs leur pause et ne quittent jamais en retard … cherchez l’erreur !

Josette Grout
9 septembre 2015

J envoi ce message à mes collègues

Josette Grout
9 septembre 2015

Petite message mes collègues

Sylvie Hermitte
9 septembre 2015

Très juste lol

Michael Sylvie Beudaert
9 septembre 2015

C’est tout à fait ..ça..Je pensais tomber sur La « Sacro Sainte »…..Virginia…..Mais non…;(…Bon courage les filles…..:D!

Betty Visserot
9 septembre 2015

Daniela Pazzola !!

Nathalie Coutaz
9 septembre 2015

Exact!

Charline Audureau
9 septembre 2015

Cyril-michael GG-mikl Jill Gregoire Chloé Bba

Séve Rine
9 septembre 2015

Personnellement j’ai été déçu … a l’école aide soignante on idéalise ce métier… mais dans un hôpital c’est tout autre chose. J’aime mes patients ( oui j’ai un peu du mal avec les barrières professionnelles ) et je l’ai déjà dit parfois je n’ai justement pas l’impression d être si bien veillant sur ceux . Je donne de ma personne parfois j’achète même un peu de décoration pour eux .. ( j’ai déjà acheté de savons qui sentent bon … , des portes savons pour eux et d’autre bricole, même un bracelet pacotille pour une patiente elle était tellement heureuse ) , on a beau tout donner mais on est jamais assez , et pourtant … je me dis vu le prix que ces petites personnes payent c’est malheureux .. c’est dommage toujours moins de personnels pour toujours plus de travail. Une fois je me suis arrêtée car tout ce bordel de systèmes prenait le dessus sur moi … j’ai dit au médecin qu’on était pas des machines , que j’avais comme lui deux bras deux jambes et qu’arrivè à un moment je n’en pouvais Plus vous savez pourquoi ? Parce que je voulais tellement bien faire pour eux ( oui ce sont des patients en long séjour ) mais sans personnels sans moyens , que voulez vous faire ?

Enfin tout ça pour dire que personnellement j’ai été très déçue aide soignante est un très beau métier ( magnifique je dirais ) mais je trouve qu’il est de plus en plus dure de le faire .

Voilà mon point de vue .

Anne-Christine Vaugien-Bougoin
10 septembre 2015

Et on revient encore une fois à la gueguerre IDE/AS… quand est-ce que vous comprendrez que c’est en travaillant ensemble que nous pourrons avancer! Nous avons des métiers complémentaires ou les tâches s’ entrecroisent constamment, une bonne entente entre nous ne peut que nous faire du bien! Nous faisons 2 super métiers que nous avons choisi en connaissance de cause…

Eric Alabastro
10 septembre 2015

Qui taf plus que les autres.?…ça dépend des secteurs. Venez en gériatrie les bleusailles ide, vous serez dégoûtées de votre métier. N’oubliez pas qu’avant c’était des nonnes qui nous soignées à but non lucratif. Dans le service public elles sont mal rémunérés ( grille indiciaire ) dans le privé ou en intérim, y en a qui se sont fait des c….en or au sacrifice de la qualité des soins. Quant à la remarque concernant la gueguerre…..les AS ne doivent pas jugées de ce que font les IDE, le contraire oui !!!

Brigitte Thiery
10 septembre 2015

Tout moi mais 11 h de nuit depuis bientôt 10ans

Dominique Asselin
10 septembre 2015

Pas facile comme travail , il faut avoir du courage pour faire sa.

Anne-Christine Vaugien-Bougoin
10 septembre 2015

Je suis AS à domicile, je travaille tous les jours avec des IDE libérales, et bien c’est comme partout, il y en a des biens et des moins biens… Certaines savent que nous passons après elles donc elle nous laissent tout leur petits bazar à ranger (compresses sales, bandes usagées…) mais d’autres nous avancent dans notre travail ou nous téléphonent pour savoir à quelle heure nous serons chez tel patient en soins palliatifs afin que l’on fasse les soins ensembles pour faire moins de manipulations douloureuses pour celui-ci… c’est comme partout, ça ne dépend pas de la fonction mais bel et bien du caractère de chacun!

Virginie Elise Bonnet
10 septembre 2015

1 lavage de pieds par semaine … Y’a plus d’fric 😉

Laetitia Brovelli
10 septembre 2015

J arrive pas a ouvrir sniffff

Pau Manon
12 septembre 2015

Je suis as en geriatrie. Et chez nous as et ide travaillent en collaboration. Surtout lorsqu un resident à besoin non seulement de soins ide en meme temps. On fait les toilettes en binome et on reste pour assister l ide lors d un gros pansement par exemple. Ensuite l ide habille et leve le resident avec l as. Ça cest de la collaboration. Et ns des que l on peut le midi on l aide à distribuer les ttt. Service de 45+ 12 de l uhr a gerer pr elle. Et ça marche !

Sarah Darbos
12 septembre 2015
Charlotte Deckx
12 septembre 2015

Quel beau résumé avec les besoins selon Virginia handerson ! Avec la triste réalité de nos jours !

So Gln
12 septembre 2015

Se battre tout en étant présent pour les parients/résidents personnellement je travaille en ehpad et aide soignante

Kamélia Lekkat
13 septembre 2015

C’est… abusé.

Kamélia Lekkat
13 septembre 2015

Marine Goudard

Aïda Idrissi
13 septembre 2015

Valentine Eschalier Lory Orlandini

Elodie Gouget Delbarre
13 septembre 2015

Pat Caron

Pat Caron
13 septembre 2015

A la place de Josiane et bin c’est Pat en chir Bii avec ses collègues !

Lulu Castagnette
13 septembre 2015

Version aide soignante aussi sa serait pas mal

Marine Goudard
13 septembre 2015

Pourquoi abusé ? Je trouve que ça reflète bien la réalité !!

Kamélia Lekkat
13 septembre 2015

Tu as tout lu? Moi non c’etait trop long.
Ben le fond de l’idée est pas fausse mais la manière dont c’est écrit je trouve que ça en rajoute non?

Marine Goudard
13 septembre 2015

Oui tout. Franchement je ne trouves pas, certes on accumule pas toujours tout dans la même journée, mais c’est la vérité ce qu’elle décrit

Marion Baron
13 septembre 2015

Cécile Gougoux Cloitre

Kamélia Lekkat
13 septembre 2015

Je lirai jusqu’au bout quand j’aurai un moment, merci pour ton avis lol 😉

Marie Rivard
13 septembre 2015

Amélie Salomé Laure
C’est trop bien fait !!

Sabrina Tassin Ép Michel
14 septembre 2015

Description parfaite du métier.
Après 12 ans d’activité en tant qu’ aide soignante. J’ai été reclassé en tant qu’ adjoint administratif et je regrette rien.
Horaire en journée et week-end et jour férié. J’ai retrouvé une vraie vie de famille.

Liza Lorik
14 septembre 2015

Pas mal vraiment! Catalina!

Geneviève Longin Pitt
14 septembre 2015

Il faudra regarder  » Cash Investigation  » ce soir sur France 2 avec Élise Lucet sur L’HÔPITAL çà risque d’être éclairant pour bcp vu que là aussi : c une affaire de business +++++ moi aussi infirmière de nuit ….g vu les choses changer au fil des années au détriment des patients et du personnel et même si vous vous battez : vous laissez des plumes car la machine vous écrase. …….vous n’êtes là que pour bosser !!!!!!

Mathilde Caron
14 septembre 2015

Eliane Di Penta

Delphine Laucla
14 septembre 2015

Laurie Cmpg

Sly Toukour
14 septembre 2015

Bonjour comment as tu fais pour être reclassé ?

Pau Line Gaborit
14 septembre 2015

Valentina Max

Marynee Imbert Witz
15 septembre 2015

Victoria Péral

Justine Cadori
16 septembre 2015

Mathilde Mpa Laëtitia Celante

Amélie Berly
16 septembre 2015

Et tristement réel ?

Cath Plou-plou
17 septembre 2015

j’adore la vessie en titane… moi parfois j’ai l’impression d’être à la limite d’être en globe… mais bon… c’est comme ça…

Aimée Faure
18 septembre 2015

de plus en plus d’actualité.

Doris Dupont
18 septembre 2015

La realité elle est la

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