68% des infirmiers hostiles à une première année d'étude commune pour les professions paramédicales

Malika Surbled
10 novembre 2015 @ 14 h 18 min

Selon une enquête du SNPI CFE CGC, syndicat des infirmiers salariés, 68 % des professionnels infirmiers seraient hostiles à la mise en place d’une première année d’étude commune aux professions paramédicales. 

68% des infirmiers hostiles à une première année d'étude commune pour les professions paramédicalesLe syndicat s’appuie sur sa propre enquête, menée auprès de 20 585 infirmier(e)s, cadres infirmiers et infirmier(e)s spécialisées suite au débat sur un possible tronc commun entre paramédicaux à l’occasion de la troisième réunion sur la formation dans le cadre des travaux de la Grande Conférence de Santé.

« Des milliers d’infirmières répondaient chaque jour, signe d’un intérêt certain sur la question. Les réponses se faisaient par mail, ce qui permettait d’éviter les doublons » explique le syndicat.

20 585 réponses, l’enquête n’est pas terminée

Le SNPI avait déjà posé la même question aux professionnels en juin 2013. A l’époque, 20213 infirmier(e)s, cadres ou infirmier(e)s spécialisées avaient répondu défavorablement à l’hypothèse d’un tronc commun en première année. « A l’époque, 65,65% des ces professionnels étaient déjà hostiles à une première année commune aux formations paramédicales. Ce rejet est donc renforcé. Nous ne souhaitons pas que certains se retrouvent dans une telle filière par dépit, au vu de ses résultats scolaires. Nos professions doivent se faire par choix » estime le SNPI.

« On nous pousse vers l’interdisciplinarité au motif que les professionnels de santé doivent se connaître davantage. Outre le fait que cette orientation nous semble davantage liée à des impératifs économiques qu’à une amélioration de l’efficacité de notre formation, nous souhaitons le respect des trois filières professionnelles : soins infirmires, médico-technique, réeducation. Ces cours en commun seraient surtout utiles en 3e année, car là les étudiants de chaque filière ont une meilleure reconnaissance de leur futur métier, et la collaboration interprofessionnelle y aurait tout son sens » observe Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI sur le site du syndicat.

Pour/Contre : Les réactions de terrain

Les réactions recueillies par le SNPI dans le cadre de la consultation des professionnels sont assez variées. Il y a ceux qui sont en faveur de cette première année commune (32%). « Les infirmières en seraient les principales bénéficiaires en relevant le niveau de leurs études, qui est en deçà des autres paramédicaux. Cela permettrait peut-être d’éviter les abandons au cours de la première année. Oui, à la condition que cette année vienne en plus des 3 années d’études, cela permettrait aux étudiants de peaufiner leur choix et de s’orienter en meilleure connaissance… » figurent parmi les arguments évoqués par ces professionnels en faveur d’un tronc commun pour la première année.

« Il faut conserver nos spécificités et non se faire noyer dans la masse. Avec un tronc commun, la première année serait consacre à la découverte de tous ces métiers, le risque pour les deux années suivantes serait le manque de temps pour pouvoir abordre tout le programme. Il faudrait alors augmenter d’une année supplémentaire la formation. Devenir infirmière doit être un choix réfléchi et non un lot de consolation… » estiment quant à eux les détracteurs de cette suggestion.

Le SNPI indique que l’enquête se terminant à la fin de l’année, il est toujours possible de voter. 

Rédaction ActuSoins

 

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18 réactions

Nad Charlie Deneu
10 novembre 2015

Genre on va tenir compte de notre avis…. !!

Marielle Moulin
10 novembre 2015

Tout a fait d’accord. Ils ne vont pas faire les reformes qu’ils veulent faire sous pretexte qu’on n’est pas d’accord.Faire ca c’est fermer les portes pour certains.

Dieunie Barthelus
10 novembre 2015

Jonathan Halloin Ils savent plus quoi inventer ?

Jonathan Halloin
10 novembre 2015

Pfff ils se trompent de débat… C’est interférer la première année de médecine qu’il faut faire par se regrouper entre paramedic

Dieunie Barthelus
10 novembre 2015

Même ça je suis pas d’accord tu vois ! En plus c’est tellement different ce qu’on fait par rapport aux podologues ou orthoptistes par exemple.

Jonathan Halloin
10 novembre 2015

Oui sa nivelle vers le bas tout sa

Marie-Jose Perez
10 novembre 2015

Pas du tout, ce serait plutôt l’inverse

Dieunie Barthelus
10 novembre 2015

En quoi ?

Jonathan Halloin
10 novembre 2015

Je pense pas, pourquoi les kiné font médecine ? Pourquoi les sages femmes font médecine ? C’est comme sa qu’on sera reconnu et revalorisé

Dieunie Barthelus
10 novembre 2015

Nan mais Jojo n’exagère pas aussi. Nos professions ne sont pas les mêmes. On ne prends pas en charge de la même manière aussi…

Patricia Fitoussi
10 novembre 2015

On va ou la??? En pcem1. Yes il va falloir un bac s et faire médecine pour être peut être infirmiere…..lamentable la sélection

Reyrey Ide
10 novembre 2015

Bien content d’avoir obtenu mon diplôme avant cette merde!

Christine Poulteau
10 novembre 2015

Du grand n’importe quoi

Véronique Blino
10 novembre 2015

imposer la PACES pour devenir infirmier et nous retrouverons prochainement dans la profession des personnes qui l’auront choisi par défaut (5ème choix après médecine, odontologie, pharmacie ou sage-femme)… çà promet !

Manou Mms
11 novembre 2015

Il faudrait d abord revoir nos salaires de misere

Aurelie Riva
11 novembre 2015

Contre c est comme ca qu on a des personnes qui St pas du tt fait pour ce métier ´ pauvre métier d infirmier ou allons nous

Aurelie Riva
11 novembre 2015

Qu ils fassent déjà des passerelles infirmier sage femme

Master Thief
12 novembre 2015

Parce que cela n’est pas déjà le cas ?

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