FHP : pour le retour aux 40 heures

Cyrienne CLERC
28 novembre 2014 @ 18 h 04 min

Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), a fait un réquisitoire en faveur du rétablissement de la durée légale de travail à 40 heures par semaine, lors d’une audition devant les députés dans le cadre de la Commission d’enquête relative à l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail, le 27 novembre.

Lamine Gharbi, président de la FHP, lors de l'audition à l'Assemblée Nationale, le 27 novembre.

Capture d’écran
Lamine Gharbi, président de la FHP, lors de l’audition à l’Assemblée Nationale, le 27 novembre.

« Du MEDEF à la FHF (Fédération hospitalière de France, représentant les hôpitaux publics), on demande de reposer la question des 35 heures », a insisté le porte-parole national des cliniques.

Le président de la FHP a expliqué les difficultés auxquelles sont confrontées les cliniques depuis la mise en place des 35 heures, l’impossibilité de travailler sur un rythme de sept heures pour assurer l’activité « avec des pics et des creux » sur 24 heures, effectuer les transmissions.

Il note une forte « contradiction entre réglementation de la durée du travail et la continuité des soins », a affirmé le président de la FHP qui ne trouve « aucune grâce aux 35 heures ».

S’y ajoutent, les difficultés de recrutement, la nécessité de jongler avec des intérimaires, a-t-il affirmé. « C’est un casse-tête chinois », au niveau de l’organisation, a insisté Elisabeth Tomé-Gertheinrichs, déléguée générale de la FHP.

Actuellement, a rappelé Lamine Gharbi, seulement 4 % du personnel des cliniques privées travaillent 35 heures par semaine. 3 % bénéficient de jours de RTT. L’immense majorité des salariés du secteur (93 %) travaille dans un cadre pluri-hebdomadaire, avec des cycles variables d’une semaine à l’autre, ne alternance entre des périodes courtes et longues.

Deux scénarios pour la FHP

Premier scénario proposé par le président de la FHP : « permettre une durée légale du travail effectif entre 35 et 40 heures, pouvant varier entre ces deux durées afin de s’adapter à un volume d’activité fluctuant ». Entre 35 et 40 heures, il n’y aurait pas de rémunération des heures supplémentaires, a -t-il évoqué, mais « ces heures ne seraient pas soumises à cotisations sociales salariales », pour compenser.

Deuxième scénario, nettement privilégié par Lamine Gharbi : rétablir la durée légale à 40 heures.

Le retour aux 40 heures présenterait plusieurs avantages pour les cliniques, a assuré Lamine Gharbi. Il permettrait de « dynamiser le dialogue social », de « conforter la qualité des soins », et de « réduire les situations de précarité », en réintégrant dans les équipes les professionnels actuellement sous CDD ou en intérim.

Rappelons que le président de la FHF, auditionné en septembre par cette même commission, avait réclamé des assouplissements, tout en se défendant d’exiger le retour des 39 heures.

Cyrienne Clerc

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24 réactions

Evelyne Montibert Tremblay
28 novembre 2014

ben voyons !

Stephane Genin
28 novembre 2014

On peut aussi mettre un boulet au pied une tenue rayée et bosser bénévolement 24/24

Carine Raymond
28 novembre 2014

Ils ont cas venir déjà faire les 35 h et après on en reparle!

Bruno Ptit Bruno
28 novembre 2014

Pour 3500 euros je veux bien faire 40 h..

Maya La Beille
28 novembre 2014

Kils aillent se faire voir

Marina Fontanier
28 novembre 2014

encore des bureaucrates qui ont rien compris… on durci un peu plus les conditions de travail … deja 35h en sous effectifs constant et avec de plus en plus de paperasse et de dependance c est deja dure alors 40h je dis c est la porte ouverte au burn out et surtout a des derives maltraitantes!!!!! ce serait bien d avoir quelqu un du terrain qui prenne de tels decisions!!!!

eusebe
28 novembre 2014

« Il permettrait de « dynamiser le dialogue social », de « conforter la qualité des soins »… » : c’est de l’humour ?

Sylvie Thé
28 novembre 2014

on travaillais déjà en petite et grande semaine en étant aux 39 h !

Stephanie Milhau
28 novembre 2014

Vraiment c’est personnes qui soit disant pense pour nous devraient arrêter de penser. Je ne sais pas d’où il sort ces arguments, mais dans notre groupe hospitalier on arrive à travailler et à tourner correctement. Ces métiers liés à la vie hospitalière, nécessite de déjà sacrifier une partie de nos vies de famille, personnelles… Vraiment c’est désolant.

geve156
28 novembre 2014

ce bon messieur; roi de son bureau, que connait- il des soins et des soignants: rien
pour les directeurs d’etablissement, il ont une tellement mauvaise coinnaissance des soins que l’ehesp a mis en place un stage immersion de 15 jours dans un service de soin.
alors son couplet sur les 35 heures c’est de la fumisterie libérale.Ce sont les meme qui decide de passer de une ide pour 14 lits a 1 pour 16 lits alors que deux etudes montre que cela augment le nombres de deces de 7%.
mr le directeur vos décisions ont un impact severe su rla qualité des soins. Le bazar n’est pas du aux 35heures, cela se saurait, je sais a quoi il est du mais je vais rester déontologique…….

Mathieu Guyon
28 novembre 2014

Lui il a l’air dans le besoin…

Maud Robin
29 novembre 2014

V

Sylvie Leroy
29 novembre 2014

Bien sur et lui on va lui demander de diminuer son salaire,,, esclavage ce n’est pas en france…déjà que nous sommes mal payé. Ah il me plait lui

Sylvie Leroy
29 novembre 2014

Il nest pas que président duFHP il est aussi directeur de plusieurs clinique et considère: la santé comme une entreprise pouvant faire des benefices….ah il est fort encore sur les salariés et les patients âgés. ?.estcela?

Pascale Gras
29 novembre 2014

Ah !….ses bureaucrates en cravate….!!!

Marie Christine Gallais
29 novembre 2014

Il parle pour qui lui il se la joue solo

moutarde
29 novembre 2014

Formation initiale de pharmacien saupoudrée de diplômes de commerce/économie/gestion.
Président d’un groupement d’établissements hospitaliers privés où peut-être que les personnels voient la vie en rose ?

Evelyne Michel
29 novembre 2014

Régression de nos acquis!

Virginie Railla-Rugolotto
29 novembre 2014

Mais bien sur et puis quoi encore….

eusebe
30 novembre 2014

Et ce n’est pas fini : il y a les salaires, les retraites, le code du travail, etc…

Kittycat Mel
2 décembre 2014

moi je veux bien parce que réfléchissez deux secondes… chez moi perso, on les fait facilement dans la semaine ! on nous demande de faire en 35h autant voire plus qu’avant. Je rajoute que je suis payées 35h alors que je fais 152h par mois ce qui fait 38h semaine au final (officieusement) pour être payée au lance boulette au final. Donc oui moi je suis pour !

ide54_78
5 décembre 2014

il a des difficultés de recutement ?
il n’a qu’à payer les professionnels correctement !
les inf veulent bosser, pas être utiliser comme esclave !

infirmier masque
8 décembre 2014

Les employeurs publics et privés sont confrontés à la crise et aux déficits. Ils cherchent toujours plus de profits en économisant sur les frais de personnels. Sauf que les soins sont avant tout humains et pas automatisés.

infirmier masque
12 décembre 2014

https://www.facebook.com/lesinfirmieres.encolere

Lesinfirmières Encolère

Communiqué de Presse – Lesinfirmières Encolère – Loi Macron

Monsieur le Premier ministre : oui, les infirmières aussi travaillent un week end sur deux, voire deux week end sur trois !!!

alors que les politiciens et le patronat se chamaillent depuis des semaines sur l’opportunité de donner, aux français, la permission de travailler 5 à 12 week end par an,
Lesinfirmières Encolère rappellent aux politiques et au patronat qui l’auraient déjà oublié que les infirmières et les aides soignantes travaillent – au minimum – 1 week end sur 2, la nuit et les jours fériés et que la pénibilité liée à cette obligation de soins n’est pas prise en compte dans les divers calculs menant à la retraite,
Lesinfirmières Encolère rappellent aux politiques et au patronat que les primes versées aux infirmières et aux aides soignantes pour ce travail du dimanche, de nuit et des jours fériés sont dérisoires et non pas été revalorisées depuis de nombreuses années, au même titre que la rémunération de base bloquée depuis 2010 (pas pour tout le monde !),
Lesinfirmières Encolère rappellent aux politiques et au patronat qui, eux, n’ont pas de problèmes de fin de mois, que pour aller faire les magasins le week end, il faut avoir de l’argent à dépenser,

Lesinfirmières Encolère appellent donc les infirmières et les aides soignantes à manifester leurs revendications d’une rémunération – plus juste – liée aux contraintes de l’obligation de soins 24/7 en envoyant un mail à l’Elysée afin de rappeler aux politiques et au premier d’entre eux que les infirmières et les aides soignantes sont aussi des électrices devant les urnes, citoyennes et contribuables oubliées et méprisées par les employeurs du public et et privé !

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