Violences faites aux femmes : des référents dans les services d’urgence

Hier, le ministère de la Santé a lancé la formation de 539  médecins référents "violences". Objectif : améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences dans les services d'urgence. 

Violences faites aux femmes : des référents dans les services d'urgenceChaque jour, en moyenne, 220 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol. Chaque année, plus de 200 000 femmes sont victimes de violences conjugales, qu'elles soient physiques ou sexuelles.

"Trop souvent, la société les assimile à des cas isolés, restreints à la sphère privée, à des «drames conjugaux». La réalité, c'est que ces violences constituent un fait politique et social. Il est le symbole le plus brutal de l'inégalité persistante entre les femmes et les hommes. Il n'épargne aucun milieu, aucun territoire, aucune génération" a déclaré hier Marisol Touraine, ministre de la Santé et des affaires sociales, dans son intervention auprès des référents Violence. 

Alors que les violences faites aux femmes constituent un enjeu majeur de santé publique, portant atteinte à la santé physique, psychologiques, reproductive et périnatale des victimes, elles augmentent aussi le risque de développer des maladies chroniques et des symptômes liés à un état de stress post-traumatique. L'organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que les femmes victimes de violences perdent entre 1 et 4 années de vie en bonne santé. 

Un appel à la mobilisation

Le 4e plan interministériel de prévention et de  lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016) prévoit entre autres de renforcer la formation des professionnels pour mieux "repérer, mieux prendre en charge et mieux orienter les femmes victimes de violences"

"Si nous voulons atteindre nos objectifs, tous les professionnels de santé, acteurs indispensables dans le parcours de sortie des violences, doivent être mobilisés" a expliqué Marisol Touraine. 

"Parce que la première personne vers laquelle se tournent le plus souvent les femmes victimes de violences, c'est le professionnel de santé, en ville ou à l'hôpital"

Différentes mesures pour une meilleure prise en charge

Le poste de référent au service d'urgence, créé dans le cadre du plan, a pour but d'améliorer les compétences des professionnels de santé. 

Hier, les médecins référents ont suivi une formation dispensée par la mission interministèrielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains

D'autre part, le sujet des violences est l'une des orientations prioritaires pour des programmes de développement professionnel continu des professionnels de santé. De même, depuis 2013, le sujet des violences est intégré à la formation initiale des étudiants en médecine. 

Rédaction ActuSoins

 

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réagir à cet article

retour haut de page
321 rq / 5,436 sec