Psychiatrie : le somatique "trop souvent négligé"

Rédaction ActuSoins
5 juillet 2016 @ 11 h 39 min

Chez les patients atteints de troubles mentaux, le suivi somatique serait « trop souvent négligé ». Ce constat, dressé par des acteurs de la santé mentale et des représentants de familles de malades psychiques, a fait l’objet d’un débat lors du congrès sur les soins somatiques et de la douleur en santé mentale, organisé jusqu’à jeudi à Paris.  

Psychiatrie : le somatique "trop souvent négligé"Lors d’un congrès sur « les soins somatiques et la douleur en santé mentale« , organisé  par l’Association nationale pour la promotion des soins somatiques en santé mentale, Béatrice Borrel, présidente de l’Unafam (Union nationale des amis et familles de malades psychiques) a estimé que les psychiatres, « souvent« , ne se préoccupaient pas du suivi somatique de leurs patients.

« Ils ne sont pas coordonnés avec les médecins généralistes et prennent très peu en compte les comorbidités addictives » a t-elle pointé. 

Avec un accès aux soins compliqué du fait de leur précarité sociale mais aussi de leur méconnaissance du dispositif de soin, les malades psychiques auraient d’ailleurs moins recours aux soins somatiques. 

« Nous demandons que la prise en charge somatique des personnes souffrant de pathologies psychiques chroniques sévères soit reconnue comme une priorité de santé publique » a martelé la présidente de l’Unafam. 

« Cette prise en charge soit être organisée en définissant des règles de collaboration, notamment pour ce que est de la transmission réciproque d’informations sur l’état de santé de la personne, avec son accord » a t-elle poursuivi. 

Béatrice Borrel a demandé que la formation initiale et continue des médecins, psychiatres ou généralistes, prenne mieux en compte les problèmes somatiques des personnes souffrant de maladies psychiques. 

Le rôle des acteurs paramédicaux à valoriser aussi

La présidente de l’Unafam a également demandé que les acteurs des secteurs paramédical et médico-social ainsi que l’entourage soit explicité et valorisé, et enfin que l’éducation thérapeutique de ces personnes et de leurs proches soit développée 

Le Pr Emmanuelle Corruble, également présente au congrès, a confirmé, en expliquant de son côté, que les malades de troubles mentaux ne mouraient pas en premier lieu de suicide, mais de maladies somatiques.  Elle a également indiqué que cette population mourait « en moyenne 20 ans plus tôt« . 

Rédaction ActuSoins (source : APMnews)

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44 réactions

Jé Jé
5 juillet 2016

Faut pas oublier aussi la difficulté de prise en charge des patients psy dans les services de soins généraux.

Lucie Guet
5 juillet 2016

et que sans les soins déjà dispensés, leur état de santé serait encore bien plus dégradé! Il faut commencer par observer le travail effectué pour prendre soin de ces personnes ayant des conduites à haut risque ( mise en danger d’eux-même, précarité, conduites alimentaires inadaptées, traitements lourds ou toxicomanies, etc)

Julien Lantoine
5 juillet 2016

et surtout l’étiquette « psy » qu’ils bénéficient alors que nous derrière , on se bat pour des examens plus approfondis quand ils sont transférés aux urgences.

Amandine Chassang
5 juillet 2016

Véronique Chassang c’est intéressant!

Céline Regnaut
5 juillet 2016

Je suis tout à fait d accord on envoie aux urgences pdt des années on t’envoie en disant il n’y a rien et l’ultime fois on ns dis mais qu avez vous fait avant. #navrant

Lore Thiébaux
5 juillet 2016

Marie Paloma Res

Laurie Nlles
5 juillet 2016

Un manque de formation et d’information pour les paramédicaux … on ne voit pas assez le côté psy des patients … je pense qu’il faudrait renforcer l’enseignement des pathologies psy et surtout comment les prendre en charge … ça manque dans les formations…

Laure Tapin Rivry
5 juillet 2016

Au de la du manque de formation, tout le monde n’est pas fait pour prendre en charge des patients. Je suis osé en cardio et je suis très mal a l’aise avec les patients atteints de pathologie psychiatrique. Ca ne veut pas dire quebje les prends moins bien en charge mais c’est plus difficiles lorsuqon doit leur expliquer qu’ils doivent rester à l’étage et qu’ils doivent garder l’appareil de surveillance cardiaque etc…

Adèle Février
5 juillet 2016

Et en EHPAD, c’est l’inverse….

Vanessa Marquelet
5 juillet 2016

Justine

Marjorie Laporte
5 juillet 2016

Tout à fait

Stephane Genin
5 juillet 2016

Heureusement qu’il existe le pavillon revol seul service de médecine générale implanté dans un hôpital psy en France seulement 23 lits

Mathieu Guyon
5 juillet 2016

C’est beaucoup de préjugés qui deviennent des contre transferts négatifs et qui rejaillissent sur la relation de soin

Gilles Glengyle
5 juillet 2016

??c quoi le rapport avec ephad

Sophie Perrichon
5 juillet 2016

Moi je bosse en usld on gère le soma et le psy!on est des ides et as de compet »!

Adèle Février
5 juillet 2016

En EHPAD on traite plus le somatique que le psychique…

Laure Varela
5 juillet 2016

La somatique ?! les dents , les affections cutanée , les pb gyneco …. parfois liés aux ttt psy … ! Voilà de quoi il s’agit !
Et effectivement à mon sens la psychiatrie a encore du boulot !

Virginie Keller
5 juillet 2016

Hélas!!!!

Anaïs Filloux
5 juillet 2016

Albane Poupat

Albane Poupat
5 juillet 2016

Oui j’ai vu tout à l’heure

Régine Alias Gigi
5 juillet 2016

oui ils sont souvent stigmatisé par les services de somatique ! c’est vrai ! et les psychiatre ne s’occupa pas du tout de tout ce qui est somatique , ce qui n’arrange pas la situation ! les IDE on essaye de faire glisser un ptit bilan par ci par là mais c’est pas assez !

Chlorure de Sodium
5 juillet 2016

Laurie A-Costa tellement vrai

Baboo Shka
5 juillet 2016

Ne dit-on pas psycho somatique…..???? Ne tirez pas sur les psy…..svp…… ❤️ la psychiatrie a fait beaucoup de progrès depuis les années 1960……..

Anne-laure Haling
5 juillet 2016

Quand on voit les IDE qui appellent le patient  » la psy  » ou  » la folle  » ça me choque….

Béatrice Tardy
5 juillet 2016

En soins continus polyvalents on a régulièrement des Patients psy de tout type du plus simple au plus complexe mais je ne ressens pas une moins bonne prise en charge liée à cela au contraire on est vigilants car les troubles somatiques graves passent souvent inaperçus chez ces patients car c’est pas ce qui occupent le 1er plan. Pour le côté psy les psy se déplacent facilement et réadaptent les ttt. L’équipe d’ addictologie passe tous les jours avec le médecin et l’infirmier à la demande dans la journée, c’est un immense soutien. On a rarement de gros problèmes avec cette population qui élargit notre champ de vision de la personne malade. Ça enrichit bcp au contraire d’ autant que certains sont si attachants et gentils avec nous que ça nous réconcilie avec notre job. Ils sont les seuls où presque à applaudir et remercier pour un shampooing au lit, une coiffure, bref une attention.

Aristide Zoumara Bassimby
5 juillet 2016

Compte tenue de leur dangerosité ! Les services généraux ont peur de les prendre en charge pour certains.

Béatrice Tardy
5 juillet 2016

Vous faites au mieux. On voit bien que vos psys planent sur tout le reste mais tant qu’ils collaborent facilement, ça va. C’est pas facile pour tout le monde et chacun essaye de faire au mieux, il y a encore des progrès car entendre dans la bouche d’ un soignant en 2016: il est fou, la psy du 2. etc…C’est juste plus possible.

Alan Deschamps
5 juillet 2016

Angelique Btln Alexandre Cordillot

Michael Larrat B
5 juillet 2016

Ils sont souvent mal vue dans les autre services ahhhhh l etiquette

Mari Carmen Llata
5 juillet 2016

M agrada molt la psiquiatria ….. Sovin he estat i estic amb malalts mentals …. Pero segueixo pensan que la ment es una gran desconeguda .

Ghislaine Tisserand
5 juillet 2016

n’importe quoi je suis infirmière psy depuis 36 ans nous avons une unité de gérontopsy et dans chaque service nos vieux patients se bousculent faute de place !!

Carole Esquembre-Mattei
5 juillet 2016

Ils faut arrêter de les stigmatiser comme vous le faites !!!!!
Si tout les patients schizophrènes, bipolaires …. Étaient dangereux ils en seraient moins vulnérables que ce qu’ils le sont !!!!! Certains patients sont tellement effrayés à l’idée de sortir de chez eux qu’ils vivent complètement repliés sur eux même et dans une souffrance terrible …
Mais c’est tellement plus simple de parler de leur dangerosité que de leur souffrance quotidienne ….

Constance Demeusy
5 juillet 2016

Bravo, tellement rare!!

Baptiste Hdre
6 juillet 2016

Il y a aussi les décennies de neuroleptiques. A ne pas négliger ! Et la maladie en elle même. Mais je suis également d’accord le raccourci est vite fait. Étiqueté psy et parfois le somatique est vite fait.

Arnold LE GOFF
6 juillet 2016

C’est dommage que l’article ne parle pas des différentes pathologies psy qui sont prioritairement touchées par cette surmortalité somatique.
Car outre les difficultés de suivi somatique que peuvent présenter certains troubles psychique il y a également les traitements neuroleptiques et autres thymo-régulateur qui sont loin d’être anodins en terme d’effet secondaire au long cours.
Il y a également la coordination des soins avec les services d’urgence qui est souvent assez catastrophique.
Un patient qu’on envoi au SAU pour suspicion d’EP et qu’on nous renvoie 2 fois en nous disant: »tout va bien madame la marquise » avant qu’il ne soit suffisamment dégradé pour approfondir les examens, c’est une réalité hélas plus que ponctuelle.
L’étiquette psy, fait que nombre de « patients connus » arrivent en unités fermées sans avoir eux tous les examens somatiques de rigueur pour établir le diagnostic différentiel. L’habitude plus qu’aucun autre travers forge la lame des mortelles négligences qui frappent ces patients.

Mac Grb
6 juillet 2016

Cf mon mémoire de fin d’étude ide
La prise en charge du « patent psy » en service de M.C.O.

Laurent Maillard
6 juillet 2016

Ça me fait penser que tu devais me le faire lire 😉

Emmanuel Leclercq
6 juillet 2016

Qu’est ce que tu connais à la psy toi? De la prise en charge aux urgences jusqu’en unité d’hospitalisation…

Camille Drochon
6 juillet 2016

Pas au CPA en tout cas ils excellent en somatique ^^
Lydéric Vignon Laure Laurette Marión Berthet

Cath Rx
6 juillet 2016

d’accord avec toi Camille et parfois même on s’occupe plus du somatique que du psychique…..

Laure Laurette
6 juillet 2016

Pkoi moi?!!!

Lydéric Vignon
6 juillet 2016

Hein les meilleurs!!!

Camille Drochon
6 juillet 2016

Laure Laurette si je pouvais faire un #epidaure ça serait cool mais je nomme 2/3 personnes pour que tout le monde puisse voir 😉

leilou
8 juillet 2016

En France on aliène le patient, on le morcelle c’est une médcine schizogène (un néologisme sympa pour le sujet je trouve) pourtant le patient est un tout.

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