Un peu plus d’un an après le début de la commercialisation des autotests de dépistage du VIH dans les officines, le bilan serait plutôt positif. 

En septembre 2015, le premier autotest de dépistage du VIH, fabriqué par la société française AAZ, était mis à disposition du grand public dans les officines, sans prescription médicale. 

Depuis, selon AAZ et le laboratoire Mylan chargé de la distribution du test, ce sont près de 2000 autotests VIH® qui sont achetés par les usagers chaque semaine en France. Aussi, 140 000 autotests ont été références par plus de 11200 pharmacies. 

Alors que quelques voies s’interrogeaient sur l’accompagnement des usagers, notamment si un test s’avérait positif, le bénéfice en termes de dépistage semble être conséquent. Le pharmacien ne se contentant pas de délivrer le produit, sans information ni conseil. 

En effet, selon la Société Française de Lutte contre le Sida,  plus de 80% des pharmaciens interrogés qui sont dans cette démarche ont suivi une formation aux autotests.

« Depuis un an, le pharmacien s’est investi de façon croissante et a vu son rôle évoluer accompagnant les patients souhaitant des renseignements sur le dépistage VIH » précise un communiqué commun d’AAZ et du laboratoire Mylan. 

A ce jour, plus de 4000 pharmacies ont installé le kit de sensibilisation au dépistage du VIH dans leur officine. Ce kit contient un guide d’informations destiné à toute l’équipe officinale ainsi que des outils de communication en vitrine et au comptoir pour sensibiliser le grand public au dépistage. 

L’impact en matière de découvertes de nouvelles séropositivités encore difficile à évaluer

L’enquête menée par IllicoPharma depuis le lancement en septembre 2015 sur ses ventes, montre que l’autotest touche une population qui ne se serait pas dépistée autrement. En effet, pour 40% des utilisateurs, il s’agissait d’un premier dépistage du VIH. Parmi eux, 55% déclarent qu’ils ne seraient pas allés dans un centre de dépistage su l’autotest n’avait pas été disponible en pharmacie. 

Lors d’un achat sur internet, 25% d’entre eux achètent 2 autotests ou plus pour se re-tester eux-mêmes ou pour leur partenaire. 

Si l’impact en matière de découvertes de nouvelles séropositivités est encore difficile à évaluer, de nombreux centres de dépistage et services de maladies infectieuses ont déjà rapporté avoir pris en charge des patients s’étant présentés suite à un autotest présentant un résultat positif. 

Les actions de communication à l’initiative du Ministère de la Santé (annonce de la mise en à disposition d’autotest VIH en pharmacie) et la campagne d’incitation au dépistage de l’INPES (décembre 2015) auraient facilité l’accès à l’information. 

Rédaction ActuSoins

Des utilisateurs autonomes : quelques chiffres

Depuis la commercialisation du premier autotest, plus de 22 000 visionnages des vidéos de démonstration ont été recensés. Plus de 3000 demandes d’informations ont été également enregistrées sur le numéro vert de Sida Info Service et 3% d’entre elles concernaient un accompagnement à la réalisation de l’autotest. 

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