24 janvier : 15 organisations infirmières appellent à la mobilisation

Rédaction ActuSoins
12 janvier 2017 @ 15 h 53 min

Dans la continuité de la mobilisation infirmière du 8 novembre 2016, les organisations associatives et syndicales AEEIBO, ANFIIDE, ANPDE, CEEIADE, Convergence Infirmière, CNI, SNIA, SNICS-FSU, SNPI CFE-CGC, SNIPEUERLIB, UNAIBODE, UNEF, UNIDEL appellent les étudiants en soins infirmiers, les infirmiers, les infirmiers spécialisés (IADE, IBODE, Puéricultrices) et les cadres de santé à se mobiliser le 24 janvier 2017 à Paris. Nous relayons ici le communiqué commun de ces organisations. 

24 janvier : 15 organisations infirmières appellent à la mobilisation

Lors de la mobilisation unitaire du 8 novembre 2016. © Cyrienne Clerc.

« A la lumière des propositions de la ministre, les organisations syndicales et associatives souhaitent unanimement et une fois encore, dénoncer le mépris dont est victime la filière infirmière. Si, suite à la manifestation de novembre, elles actent les engagements de Marisol Touraine concernant notamment les bourses des étudiants en soins infirmiers et les indemnités de stage, elles persistent à demander l’amélioration des conditions d’études et notamment d’encadrement lors des stages afin de garantir une formation de qualité pour ces professionnels en devenir.

A l’hôpital, le manque de moyens humains et matériels, de temps, nuisent à la qualité des soins et à la prise en charge des patients tandis qu’en libéral, la concurrence des structures de soins parfois déloyale et non coordonnée avec les libéraux, une nomenclature obsolète et un refus de prendre en compte toutes les compétences infirmières et la notion de temps imposée dans les soins, menacent la profession.

La crise actuelle sur l’engorgement des urgences face à une épidémie de grippe, montre l’effet de la fermeture de 100.000 lits en 10 ans, et de quantité de petits services d’urgences.

Les organisations signataires demandent également que soient prises en compte les évolutions des champs de compétences de tous les secteurs de la profession d’infirmier par la reconnaissance d’un diplôme de licence en sciences infirmières. Qu’un vrai travail de reconnaissance universitaire soit attribué à toutes les spécialités infirmières par un diplôme de master ainsi que pour certains secteurs singuliers tels que ceux de la psychiatrie, de la santé au travail et de l’éducation nationale.

Malgré les annonces de la stratégie d’amélioration de la Qualité de Vie au Travail présentée en décembre par la ministre, la réalité du terrain nous rappelle qu’aucune amélioration n’est réellement envisagée dans cette stratégie et que le malaise soignant demeure préoccupant. L’exigence de moyens pour garantir la qualité et la sécurité des soins est une des revendications phare de ce mouvement.

Il paraît difficile d’envisager une amélioration lorsque la stratégie présentée par Marisol Touraine précise que « 30 millions d’euros seront consacrés sur trois ans à la généralisation d’équipes pluridisciplinaires tandis que l’Objectif National des Dépenses de Santé (ONDAM) impose des milliards d’économie aux établissements ? En 2016, les économies drastiques ont induit l’inacceptable. Les soignants sont contraints à exercer en inadéquation avec leurs valeurs, ils expriment leurs souffrances : comment accepter que la réponse serait de poursuivre cette ligne économique ? Comment, en conscience, pourrions-nous cautionner ce choix et nous taire alors que tant de vies sont en jeu ?

Pire, le projet de transposition du droit européen pour permettre l’exercice partiel de nos professions réglementées fait courir le risque d’une déqualification de la sécurité des soins pour les usagers.

Aux conditions de travail dégradées et au mal être soignant, viennent s’ajouter les promesses récurrentes de reprendre la réingénierie des formations des infirmiers de blocs opératoires et des infirmières puéricultrices sans jamais en préciser les modalités, les échéances ni prendre position pour une reconnaissance au niveau Master. De plus, aucune valorisation financière des compétences et des responsabilités n’est actée. Il en est de même, pour la profession IADE, déjà reconnue au grade de Master et dont les revendications ne sont toujours pas abouties.

La reconnaissance financière de nos exercices en adéquation avec nos niveaux d’études, de compétences et de responsabilités est pourtant une demande légitime. Il convient de définir rapidement la reconnaissance statutaire et indiciaire pour tous les infirmiers en soins généraux, infirmiers anesthésistes, infirmiers de blocs opératoires, infirmières puéricultrices et cadres de santé (Grille A type fonction publique). Il est par ailleurs nécessaire d’augmenter les compensations financières des contraintes imposées par nos exercices (prime de nuit et de week-end). Si, sur ce point, le cabinet de la ministre annonce une concertation, la date n’est pas encore connue.

Une reconnaissance de la pénibilité de la profession, avec une bonification pour la retraite, est indispensable dans tous les secteurs (public, privé, libéral).

Les revendications et les attentes sont clairement objectivées pour la profession comme pour les usagers. Etudiants et professionnels souhaitent être entendus et  reconnus pour garantir la sécurité des usagers. Il appartient donc à madame Marisol Touraine d’apporter des réponses concrètes pour sécuriser la prise en charge des patients, patients que nous sommes tous appelés à devenir un jour …  » 

Rédaction ActuSoins

Rendez-vous est donné par les organisations dès 13h sur le parvis de la gare Montparnasse pour converger vers le ministère des affaires sociales et de la santé. Le collectif d’organisations informe solliciter audience auprès de madame Marisol Touraine qui n’a reçu aucune des organisations signataires depuis son arrivée au ministère en 2012, et a laissé aux membres de son cabinet le soin de gérer, à la marge, les demandes. 

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18 réactions

Alexia Dervisevic
12 janvier 2017

Aurélien Lagache Claire Lafabregues Maxime Diacre Léa Rouveyrol Nathan Longefay Philippine Coue Jérôme Chardon vous avez vu ça ?

Nicolas_Sanchez
12 janvier 2017

Bonjour,
Y a-t-il des rassemblements prévus en province ? Bordeaux par exemple ?
Merci pour l’info.

Mobilisation Soignante
13 janvier 2017

Mobilisation Soignante

Sandrine Mora
13 janvier 2017

Talg Talg

Jean-marc Gesbert
13 janvier 2017

encore une manif d’infirmiers, ça fait beaucoup.

Audrey Barbaud
13 janvier 2017

??????

Missducat Ducati
13 janvier 2017

Ah bon vous trouvez ???

Amélie Brisson
13 janvier 2017

Maylis Flt Charlene Chagnon Anaïs Hoorens Isaure de Gélis

Julie Dupuy
13 janvier 2017

Je ne vous le souhaite pas mais si un jour vous ou un proche avez besoin d’infirmiers, aides soignants, et de tout personnel soignant en général, n’aimeriez vous pas que ces derniers se soient battus pour améliorer les conditions minables de prise en charge actuelle? Si les infirmiers font « beaucoup » de grèves comme vous dites, c’est pour obtenir des conditions de travail décentes, et prendre des patients en charge de façon décente. Un soignant n’est pas censé être un larbin et un patient se contenter d’être un numéro de chambre.

Céline Mathieu
13 janvier 2017

Eh oui les conditions de prises en charge des patients sont de pire en pire. La hiérarchie pense budget quand on pense bien être.

De Albuquerque
13 janvier 2017

Et les idels dans votre article elles ne sont pas concernées ?

Soraya Senoussaoui
13 janvier 2017

c pas une grève!!!! C une manif!!! On a même pas le droit de faire grève et malheureusement y a que ça qui les ferait réagir….

Tlait OO
13 janvier 2017

C’est tout les soignants qui sont concernés ! Allons au delà de notre corporation pour une amélioration des conditions de travail et de prise en charge des patients

Julie Dupuy
13 janvier 2017

Soraya Senoussaoui effectivement je voulais écrire manifestation à la base mais je me suis pas relue, au temps pour moi 🙂

Karolyne Christina Bronislawa
13 janvier 2017

Laura Mesnildrey

Laura Mesnildrey
13 janvier 2017

Et ?

Bruno Loy
13 janvier 2017

He quand ils auront ce qu’elles veulent bye bye les autres personnel elles s’en foutent un hôpital ne tourne pas qu’avec eux moi je pleurs pas pris eux à savoir que ces tout le personnel soignant qui souffrent voilà ces dis

Isabelle Barbiere Barbiere
13 janvier 2017

Tjs les menés à faire grève et manifestations personnels hospitaliers les libéraux n ont ni le taux ni les moyens elles ne font pas 35h par semaine et pas de congés payés non plus j ai eu ide qui vient tous les matins pour mon mari on en parle

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