Plateforme d'appel pour les soignants en souffrance : déjà 250 appels

Rédaction ActuSoins
19 janvier 2017 @ 13 h 50 min

Depuis sa mise en service le 28 novembre dernier, la plateforme d’appel «Soignants en Souffrance» a déjà été sollicitée 250 fois. 

Plateforme d'appel pour les soignants en souffrance : déjà 250 appels

Près de 50% des soignants estiment être ou avoir été en situation de souffrance – burn out, conduites addictives – dans leur carrière, selon l’Association Soins aux Professionnels de Santé (SPS). Et plus des trois-quarts chercheraient de l’aide s’ils se retrouvaient dans une telle situation. Face à l’urgence, l’association SPS a mis à disposition, depuis novembre dernier, un numéro vert – 0 805 23 23 36 – gratuit, disponible 24h/24 et 7j/7, pour aider les soignants qui souffrent. Le bilan, après plus d’un mois d’activité de la plateforme d’appel témoigne du besoin d’écoute et de soutien des professionnels rendus vulnérables. 

Majoritairement des femmes infirmières

Du 28 novembre au 3 janvier dernier, la plateforme a reçu 220 appels pour une durée totale d’environ 80 heures. Près de 200 appelants différents ont été pris en charge, plusieurs ont été rappelés et suivis par des psychologues SPS, un peu plus d’une dizaine ont appelé plusieurs fois. 

« Les appelants sont en majorité des femmes (les trois-quarts). Environ 60% de salariés pour 40% de libéraux. Les professions les plus représentées : infirmiers, aides-soignants, médecins et pharmaciens » relate l’association dans un communiqué. 

« Ce bilan d’activité de la plateforme, en un peu plus d’un mois de fonctionnement, démontre bien l’importance de la mise à disposition d’une structure d’écoute, d’orientation et de soutien des professionnels de santé en souffrance » ajoute SPS. 

Accueil, écoute, soutien, accompagnement

« Je me sens épuisé« , « J’ai trop de travail« , « Je me sens harcelé« , « Je n’en peux plus« , « J‘ai besoin d’aide« , « J’ai décidé de m’en sortir« … Après avoir composé le numéro d’appel, les soignants rendus vulnérables ou en souffrance trouvent un accueil, une écoute, un soutien et un accompagnement : Accueil de premier niveau d’écoute avec une prise en charge immédiate par des psychologues spécialisés et expérimentés et orientation  adaptée. 

Rédaction ActuSoins

Motifs des appels : quelques témoignages 

L’épuisement professionnel arrive en tête (un quart des appelants) suivi par les demandes orientation (près de 10%), les conflits avec la hiérarchie (8%), les dénonciations des conditions de travail et les ressentis de harcèlement (respectivement 6%)

Yvan, médecin, se dit épuisé. Il a l’impression de sombrer dans la dépression et n’a personne à qui en parler. Son couple bat de l’aile et il a peu d’amis. Il était soulagé d’avoir ce temps d’écoute et n’hésitera pas à rappeler. 

Sandrine, infirmière, a subi, pendant plusieurs années, des pressions de cadres de son service pour faire des « jours-nuits ». Or, elle a une maladie rare qui l’empêche de le faire. En fin d’entretien, elle dit être soulagée d’avoir pu parler à une tierce personne et d’avoir été entendue. 

Laurence, aide-soignante, travaille depuis l’âge de 17 ans, aime toujours son travail. Malheureusement, elle arrive à l’épuisement. En cause : les conditions de travail qui se sont dégradées, son travail qui a perdu tout son sens, l’humain qui disparaît. Elle avait besoin de parler et d’être écoutée. 

Anne, pharmacienne, appelle car elle se dit surchargée de travail et en difficulté financière. Très abattue, elle est en demande de conseils au niveau comptabilité et gestion de sa pharmacie. 

Pascal, kinésithérapeute, a fait les tests du burn-out et rentre dans les critères. Il est en surcharge de travail et ne trouve pas d’associé dans son département. Il avait besoin de « vider son sac ». 

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60 réactions

Nanou Nad
19 janvier 2017

Ya ceux qui appellent et surtout tout ceux qui n’appelleront jamais…

Sarah Lne
19 janvier 2017

J’ai fais mon mémoire sur la souffrance des infirmiers et une de mes guidantes m’avait dit que ce n était pas un vrai sujet, qu’il fallait que je recommence tout et que je faisais preuve de jugement. En france on en parle peu, je me suis beaucoup documentée av des dossier canadiens, mais j ai tenu bon et je n ai pas écouté cette cadre qui n avait que peu travailler en tant qu’ide ! J’ai eu raison car mon travail a été adapté dans le service de l’infirmière qui m’a noté ! A quand une généralisation de la prise de conscience ??

Alice Romero
19 janvier 2017

Poudre aux yeux de la part du gouvernement « regardez chers soignants on vous entends, on vous écoute » mais surtout taisez vous, ne dites pas que vous avez 15 toilettes à faire par matinée, que vos collègues malades ne sont pas remplacés, que vous posez vos perfusions en courant, que vous priez pour que les familles ne soient pas là car pas le temps de les soutenir… on se fou de nous !!!!

Pascal Bertineau
19 janvier 2017

c’est ça….. je n’ai jamais appelé, je me croyais plus fort, et boum !

Elsa Perraud
19 janvier 2017

Aurélie Fernandez

Sylvie Elise
19 janvier 2017

Un emplâtre sur une jambe de bois ….

Delphine Francou
19 janvier 2017

ça se voit que la guidante n’a jamais travaillé comme soignante!! Faudrait qu’elle se pose la question du Pourquoi les ide ne travaillent que 8 ans et vont voir ailleurs après!! pfff!

Christine Kulas
19 janvier 2017

J’ai donné ….

Lérique Sauvin
19 janvier 2017

Faudrait il encore que les soignants soient au courant de ce numéro d’appel !!! Il n’y en a pas là pub dans les vestiaires des soignants !!!

Laurence Renoux
19 janvier 2017

Malheureusement … on sera de plus souvent regardé de travers par la hiérarchie et certains collègues si jamais on appelle …

Start Egos
19 janvier 2017

7… la moyenne est tombée à 7 ans… dans un service dit « actif ». J’en ai tenu 5 avant de me faire muter en CMP

Chloé Destremont
19 janvier 2017

c est encore malheureusement tabou , finalement vous avez eu de la chance d’avoir été validée sur ce sujet ..

Sarah Amadeus Mozart
19 janvier 2017

Commencer par une prise de conscience en relevant les salaires serait une première démarche dans la reconnaissance de ce métier, et motiverait davantage…

Frederique Creutz
20 janvier 2017

Pascal Bertineau moi aussi burn out et ts !!conditions infernales en psy privé de nuit!!

Marie Dubois Dit Laroy
20 janvier 2017

Si tous les soignants décidaient de ne pas travailler tous en même temps, même jour, mêmes horaires dans toute la France, l’ARS et Marisole Touraine verraient bien avec qui tournent un hôpital ! Ça ne sert à rien d’aller manifester. Il faut de véritables actions sur le terrain.

Elsa Hervieu Bontemps
20 janvier 2017

n’oublions pas ceux qui n’ont pas le courage d’appeler malgré leurs souffrance, appeler peut être dure pour certains même si c’est anonyme

Sarah Lne
20 janvier 2017

Oui j’ai eu bcp de chance !

Cécile Furstenberg
20 janvier 2017

Il conviendrait de revoir e amont le mode de fonctionnement du systeme de sante qui s est bien degrade

Ana Déage
20 janvier 2017

Bonjour je suis contente que votre sujet est été accepté parce que ce sujet dérange beaucoup de personnes surtout les cadres et directeurs moi-même aide-soignante référente bientraitance mon premier sujet avait été le burn out des soignants car à l’époque on avait un gros taux d’absentéisme et de personnes Abou conditions difficiles changement de 5 cadres en 5 ans à répétition
Un document que j’avais montré au psychologue de notre établissement médecin et directeur il a été reconnu comme trop dur dérangeant et on m’a dit de me centrer davantage sur les patients super dans quel monde on vit pour moi il est important qu’un soignant travail avec de bonnes condition qu’elle soit pas dans l’épuisement

Vivien Jeanselme-Gauthier
20 janvier 2017

On veut pas d’une putain de plateforme d’appel qui sert à rien on veut des moyens du personnel du matos des lits !!!

Skonky Mv
20 janvier 2017

Tous en arret maladie en meme temps….. une semaine…. equipe de jour equipe de nuit ash as ide de tous les services

Skonky Mv
20 janvier 2017

Mettez vous tous en arret maladie en meme temps ca vous evitrai d etre assignes pour une 1000000 greve….. laissez les se demerder jusqu a obtention de vos demandes…..

Marie Dubois Dit Laroy
20 janvier 2017

L’augmentation de salaire et l’amélioration des conditions de travail sont indissociables pour moi.

Marie Luce Bontant Secchi
20 janvier 2017

Pourquoi s’arrêter ? Une vraie grève de zèle : chaque action vraiment effectuée comme préconisée . Ça double voire triple le temps nécessaire et personne ne peut reprocher quoi que ce soit. Et SURTOUT le travail est bien fait le patient et le soignant en tirent tout benef

Carine Gonez
20 janvier 2017

Y en a marre tout simplement…

Pascal Bertineau
20 janvier 2017

et les patients ??

Skonky Mv
20 janvier 2017

Une omelette sans casser d oeufs???
A cote de ca il reste les cadres ide de formation…. les ide les as qui ne suivent pas le mouvement… les medecins les internes les externes et il y a aussi les interimaires…… donc pas de panique les patients ne seront jamais seuls totalement…….

Skonky Mv
20 janvier 2017

Mais cette action serait juste une facon de montrer au pouvoir en place qui detruise le system de sante…. aux usagers eux meme aux familles que votre travail est indispensable mais que maintenant ca y est…. vous ne voulez plus subir

Marieelodie Marie
20 janvier 2017

Il faut toujours se taire sous peine de conséquences « officieuses » bien sûr.

Diane Grard
20 janvier 2017

Nier notre souffrance, c’est nier celle de nos patients lorsque nous manquons de Temps, de moyen Et d’énergie pour prendre soins d’eux.

Patients, notre bien être conditionne le votre. Alors Sentez vous concernés par les problèmes qui nous touchent, Car Si nous souffrons, le dernier maillon de la chaîne subit et souffre par ricochet.

Dans mon service (onco-hémato), on nous fait comprendre en nous ôtant un poste dès le mois prochain, que le relationnel ne compte pas dans l’évaluation de la charge de travail pour justifier la masse salariale du service LOLJe dois donc m’arrêter de consoler les familles endeuillées, les patients a qui on vient d’apprendre qu’ils ont une leucémie au profit des actes côtés ?

Le soin, EST Et DOIT RESTER une affaire d’humains qui s’occupent d’humains. Pas une logique mercantile sans âme.

Tlait OO
20 janvier 2017

Et pour les consultations d’annonces ? Du grand n’importe quoi malheureusement…

Laetitia Romon
20 janvier 2017

Complètement d’accord j’en ai déjà parlé à mes collègues de se mettre d’accord sur une fois où toutes on ne viendrait pas….ça voudrait moins faire les malins car qui s’occuperait des patients??

Céline Cha
20 janvier 2017

Oui
Et ça sert à quoi d’appeler une plateforme ??? Il faut du factuel ! Des solutions ! Des actes !

Anasthasia Lepinay
20 janvier 2017

Tous devrai manifester car notre boulot n est plus reconnu.o

Lélène Augustin
20 janvier 2017

Et on doit arriver à soigner….Faut vraiment adorer son métier pour prendre autant sur soi

Lélène Augustin
20 janvier 2017

Pas de remous surtout

Lélène Augustin
20 janvier 2017

La. Majoritédes appelants sont des femmes en même temps on est majoritairement des femmes dans les soins

Flo Max
21 janvier 2017

Bravo Diane ! Vous avez tout dit… Hélas !…

Viviane Vld
21 janvier 2017

Ancien as J ai vu les conditions de travail se dégrader. Il faut faire du chiffre.C est lamentable…
Vous avez tout mon soutien

Mobilisation Soignante
21 janvier 2017

Mobilisation Soignante

Carole Herrmann Lebrun
23 janvier 2017

Cocci N’elle Isabelle Doyen Comazzi

Audrey Vinckel
23 janvier 2017

On l’est Aussi nespa Berengere Graillot Marie Robledo et ÉVa LuDo Mas-Martinez

Pierrette Ferracci
23 janvier 2017

j’ai été hospitalisée il y a 3 ans : la folie je plains les ide , trop de pressions , je suis libérale depuis 26 ans , c’est différend mais trop de pressions aussi , mon binome a fait un burn out il n’est jamais revenu …..Ce métier est trés difficile mème si on l’aime !

Hélène Bouyssi
24 janvier 2017

Lorsque que l’on écoute Marisol ,elle a le culot de dire, « mais il n’y a pas de surcharge dans les hopitaux, tout est sous controle’, moi d’entendre ça , ça me rend folle, non nous ne sommes plus sous controle, nous sommes des automates qui refusont de voir souffrir les malades donc nous avançons mais frustrées de plus en plus frustrées c’est tout le personnel qui est au bord du burn out car on se dit qu’un jour ce sera nous les malades et c’est tout simplement affolant, je ne souhaite de mal à personnes mais si un jour un de mes cher collègue doit soigner Marisol, je compte sur lui pour lui faire comprndre notre douleur

Sandre Nidercorn
24 janvier 2017

Ça ne m’étonne pas….

Sandre Nidercorn
24 janvier 2017

Exactement on devrait en finir avec cette loi du silence les soignants souffrent et les patients le ressentent et bonjour l’ambiance ds certains services certaines se glorifient style c’est moi la plus rapide ou est la normalité les cadres sont souvent muettes….. Et quel paie avons nous qu’elle honte ds le privé….

Nolwenn Nisfole
31 janvier 2017

Solène Bastaroli ça peut être intéressant pour ton TFE

Elodie Petitnicolas
31 janvier 2017

Mélissa Petit Bérengère Rafflin

Alexandrine Ramette
31 janvier 2017

Emilie Kergroach pour ton tfe

Lionel Fabretti
31 janvier 2017

Comme ÉVI de la poudre aux yeux pour endormir

Sandra Cémoi
1 février 2017

Être écouter? Ahh bon cela existe? J’en doute fort !! Et de plus en plus

Marie-Jeanne Schrapffer
1 février 2017

oui c’est vrai qu’il y a des soignants qui souffrent mais il y a aussi d’autres catégories qui elles sont sans espoir de reclassement au sein de l’entreprise qui les emploi . alors OUI au soutien aux soignants mais n’oublions mas les autres !

Sandra Cémoi
1 février 2017

Je suis d’accord

Emilie Kergroach
1 février 2017

Merci Alex ??

Babeth Totor Heitor
1 février 2017

Mon métier est pour moi mon oxygène mais j avoue parfois il devient trop pesant voir même étouffant je suis as de nuit en maison de retraite

Mélissa Petit
1 février 2017

Ça craint quand même !

Rachida Oum Naïm
2 février 2017

Halim Douair Astrid Jessel

Caty Fontaine
2 février 2017
Grégoire Marie
3 février 2017

Nous sommes incapable de nous fédérer pour faire entendre notre voix, nous les IDE sommes 1/2 million ajoutez les AS et autre ASH etc, on obtient tout ce qu on veut mais personne ne veut concéder la moindre petit partie de son tps et ou investissement donc après faut pas se plaindre sur des réseaux sociaux, pour le coup ça ne sert strictement a rien sauf vous faire du bien comme le fait cet appel d écoute ni plus ni moins…

Magali Rouina
3 février 2017

C est tout à fait ça ? Même stopper le travail durant 3h et descendre devant l établissement !!! Ils ont aurait un avant goût !!!

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