Fin de vie : une campagne grand-public, relative aux droits des malades

Rédaction ActuSoins
21 février 2017 @ 15 h 21 min

La ministre des Affaires sociales et de la Santé,  Marisol Touraine,  lance aujourd’hui avec le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) une campagne nationale d’information sur la fin de vie, pour inviter les Français au dialogue avec leurs proches et les professionnels de santé, et pour les informer sur les droits des personnes malades et des personnes en fin de vie.

Fin de vie : une campagne grand-public, relative aux droits des malades« Chacun peut exprimer ses volontés sur la fin de vie, qu’il soit en bonne santé ou malade, pour faire valoir ses droits » explique aujourd’hui un communiqué du ministère.

Hier, Marisol Touraine a présenté les annonces presse, le spot télé et le site internet de la campagne, qui se déroule jusqu’au 20 mars. 

Elle a expliqué avoir voulu « renforcer » l’information des français sur la loi « Claeys-Leonetti » sur la fin de vie, et leur « permettre de mieux connaître leurs droits pour mieux en faire usage« . 

Elle a également déploré que « 9 français sur 10 » ne connaissent pas la loi en matière de fin de vie. 

« Chaque français doit savoir que son avis sera respecté au moment des décisions essentielles le concernant, même s’il n’est plus conscient pour exprimer son attente » a t-elle insisté. 

« L’enjeu de cette campagne, au fond, est assez simple. C’est de faire naître un débat, de faire parler autour de la fin de vie » a-t-elle expliqué, soulignant que la fin de vie était finalement peu abordée sur le plan individuel, « dans l’intimité du cabinet médical, l’intimité familiale« . 

« La question de la fin de vie fait peur; en tout cas elle peut faire peur. L’objectif est donc d’aider les français à se libérer de cette inquiétude, de cette angoisse, d’aborder la question de la fin de vie avec sérénité, c’est à dire le plus tôt possible, en famille, avec leurs proches, avec leur médecin aussi » a t-elle indiqué. 

Cette campagne intervient un peu plus d’ an après la promulgation de la loi  Claeys-Leonneti relative à la fin de vie. Lors de la présentation du plan soins palliatifs-fin de vie 2015-2018, Marisol Touraine avait annoncé que le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) serait chargé d’une campagne d’information. Un premier volet de cette campagne, ciblant les professionnels de santé, avait déjà été lancé en décembre 2016. 

Rédaction ActuSoins (Avec APM) 

Les mesures phares de la loi sur la fin de vie

Depuis la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, les patients ont des droits qui leur sont acquis, qu’ils soient en capacité d’exprimer leur volonté ou dans l’incapacité de le faire. Ces droits ont été renforcés par la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Ils ont été précisés par  le décret n° 2016-1066 du 3 août 2016 modifiant le code de déontologie médicale et relatif aux procédures collégiales et au recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès et par le décret n° 2016-1067 du 3 août 2016 relatif aux directives anticipées.

Ces lois permettent au patient de s’appuyer sur différentes personnes et de ne pas être seul(e) confronté(e) aux éventuelles décisions à prendre lors de sa fin de vie. Son entourage, sa personne de confiance, son médecin et tout le personnel qui l’entoure sont concernés. Tous peuvent être amenés à y réfléchir avec lui ou en tenant compte de son avis, chacun ayant des rôles et des responsabilités distincts.

Les grands principes : 

  • Refus de l’obstination déraisonnable et garantie du non abandon
  • Droit à la mise en oeuvre d’une sédation profonde et continue dans certains cas
  • Pouvoir exprimer sa volonté et être informé
  • Concertation obligatoire en cas d’arrêt de traitement

Plus d’infos sur le site SPFV

 

« La fin de vie : si on en parlait?  » : la campagne grand-public

  • un spot TV de 25 secondes ;
  • deux annonces presse et des bannières sur différents sites internet et sur les réseaux sociaux ;
  • un site internet dédié : parlons-fin-de-vie.fr;
  • des événements organisés partout en France par le CNSPFV dès le mois de mars ;

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7 réactions

Venet Martine
21 février 2017

a défaut de prendre en charges les problèmes dramatiques concernant la maltraitance des soignants et la mort programmée des hôpitaux publics,elle semble au moins s’intéresser aux patients…..

Audrey Ruiz Gonzalez
21 février 2017

Alexandre Margault

Gnougnoufoutou La Vieille
21 février 2017

Anja Oustalet

Juliette Palhier
21 février 2017

Morgane Mounier

Anne-marie Charleux
21 février 2017

Enfin on aborde cette question

Sophie Petit
25 février 2017

quand je vois comment on s’acharne sur les personnes en fin de vie je me dis qu’en France la religion pèse beaucoup trop ou alors c’est une façon de rentabiliser les structures hospitalières avec la T2A

Sophie Petit
25 février 2017

pourtant les deux sont liés. Comment prendre décemment en charge un patient en fin de vie et sa famille quand on est soi même débordé, épuisé…?

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