L'Ordre National des infirmiers dénonce le manque de représentativité des infirmiers

Rédaction ActuSoins
12 septembre 2017 @ 14 h 32 min

L’avis des infirmiers insuffisamment pris en compte dans les décisions politiques, la consultation médiatique ou même dans l’organisation des hôpitaux ? C’est ce que dénonce l’Ordre infirmier, qui demande davantage de représentativité du métier dans tous ces secteurs. 

L'Ordre National des infirmiers dénonce le manque de représentativité des infirmiersIl y a des reportages qui font réfléchir sur la façon d’améliorer l’image des professionnels et même sur la façon de leur donner une place dans le système. Celui d’Envoyé Spécial, intitulé «La Loi du Marché» et diffusé jeudi 7 septembre, a récemment fait réagir l’Ordre National des Infirmiers, qui dénonce le fait que les infirmiers soient cantonnés à un rôle de « témoins« et de « victimes » de la crise du système de santé.

Seuls les médecins et les directeurs d’hôpitaux sont entendus

L’enquête de France 2 débute en rappelant le suicide d’une infirmière du groupe hospitalier du Havre en juin 2016, reconnu finalement comme « accident de service« . Un an après ce drame, ses collègues estiment être toujours « traités comme des pions« . Une infirmière en gériatrie raconte ensuite la rationnalisation des temps de toilette (12 toilettes en 2h45, soit 13 minutes par patient). Plus tard dans le reportage, un infirmier en pédiatrie évoque des doses d’anesthésiques plus fortes que ce qui est nécessaire afin de s’adapter à l’organisation, aux cadences de travail et au départ d’infirmiers expérimentés. 

« Mais les infirmiers restent cantonnés à ces rôles de témoins et de victimes de la crise de santé. Leurs représentants et leurs propositions restent trop peu considérés. Durant le reportage, les questions de fond sont abordées avec des médecins – et non des infirmiers, ndlr – et un directeur d’hôpital, et sur le plateau, c’est le président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Patrick Pelloux, qui est l’invité de France 2« , dénonce l’Ordre Infirmier. 

L’ONI, qui dénonce « depuis longtemps » le contexte où la rentabilité financière a tendance à prendre le pas sur la qualité des soins et la sécurité des patients, espère maintenant être entendu au sujet des 9 priorités qu’il a rendu publiques en avril dernier. 

L’instance demande aussi que les infirmiers soient systématiquement représentés pour toute décision concernant l’évolution des pratiques professionnelles des infirmiers et qu’ils soient aussi présents dans les instances de décision du secteur (HAS, ANSM, ARS…). 

M.S

Parmi les priorités de l’ONI (Ordre National des Infirmiers) : 

Qualité et sécurité des soins : 

  • Renforcement des normes pour assurer une bonne prise en charge du patient (ratios IDE /patient)

Représentation – Participation :

  • des infirmiers reconnus pour leur expertise nommés conseillers dans les ministères qui nous concernent : Santé, Education nationale, Travail, Affaires sociales.
  • des infirmiers présents et dont la participation est réellement prise en compte (par voix délibérative) dans les instances de décision du secteur
  • une sollicitation systématique des organes de représentation des infirmiers pour toute décision concernant l’évolution des pratiques professionnelles. 

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19 réactions

Laptite Bulle
13 septembre 2017

Il n’y a pas qu’une image à redonner mais des moyens humains plus important !

Agnès Amoretti
13 septembre 2017

L’ordre ne nous sert à rien

Yanouch Kavitch
13 septembre 2017

Il est clair qu’avec le nombre d’ides on devrait se faire plus entendre…

Corinne Barou
13 septembre 2017

Tellement vrai on passe sa vie à s occuper des autres, à les soigner,

Corinne Barou
13 septembre 2017

Si bien qu on délaisse notre famille faute de temps mais ça n a pas l air de déranger les autorités.

David Brand
13 septembre 2017

Il vaut mieux que France 2 ne montre pas la réalité perçue par nous les infirmiers

Ninie Gentilleau
13 septembre 2017

Infirmière,infirmier, je tiens à ajouté les as, les ash, le personnel de la santé en globalité qui souffrent de ces conditions ….ont manque de moyens humains, et d humanité !Nous sommes les futurs vieux de demain ,j ai les boules de voir ce qui nous attends,et me resignerais pas….

Reposeur Brigitte
13 septembre 2017

L,ordre qui es tu
Tu saisis les opportunités
C est tres inopportun

Cyril A-r
13 septembre 2017

Et lui nous représente ?

Bruno Bardet
13 septembre 2017

il serait temps de se reveiller , depuis que les personnels le demandent!enfin, il n’est jamais trop tard!

Amandine Brias
13 septembre 2017

La blague c’est l’ONI qui dénonce ça! Le comble pour un ordre qui ne sert pas à grand chose et surtout pas à soutenir la profession!!!!

Gui Peo
13 septembre 2017

Comme on dis c est l hopital qui se fout de la charite. Le jour ou l ordre servira a autre chose que de reclamer des cotisations pr tout les ide de france . Les poules auront des dents et les veto plus de travail

Sandrine Respaud
13 septembre 2017

Dans le reportage envoyé spécial l’urgentiste dénonçait la t2a comme le 1er facteur de changement néfaste du milieu hospitalier. Les hopitaux tombent 1 à 1. Aujourd’hui en redressement financier l’ars va nous augmenter le nombre de patients par ide pour faire des économies et toujours sur le même temps de travail…. Ils ont oublié que ça n’était pas une usine mais des services de soins aux personnes.

Amandine Brias
13 septembre 2017

???

Saffia Hou
13 septembre 2017

Si… il faut montrer la réalité du terrain

Stéphanie Bowen
13 septembre 2017

L’ONI n’est pas légitime à dire ça

Mathieu Guyon
13 septembre 2017

On s’en fout de l’oni, ça sert à rien

Katell Tristan
14 septembre 2017

Oui la T2a plombe les hopitaux et leur demande que de la rentabilité, au final les dirigeants se foutent des soignants et des patients par la même occasion

Anne Rambois
17 septembre 2017

C’est une officine de prétentieux !

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