Agression d’une infirmière au CH de Semur-en-Auxois : le conseil régional de l’ONI dénonce une « banalisation » de la violence

Dans un communiqué, le Conseil régional de l'Ordre des infirmiers de Bourgogne Franche-Comté et les Conseils interdépartementaux du territoire témoignent de leur indignation vis-à-vis de l'agression dont a été victime une infirmière mardi dernier au Centre Hospitalier Robert-Morlevat à Semur-en-Auxois (21). Ils dénoncent aussi la banalisation de la violence envers les professionnels de santé. 

Agression d'une infirmière au CH de Semur-en-Auxois : le conseil régional de l'ONI dénonce une "banalisation" de la violence"Nous tenions à réagir auprès des pouvoirs publics comme nous avons déjà alerté les personnalités politiques, début juillet, dans un communiqué suite à la crise des urgences", rapporte Hervé Genelot-Chelebourg, président du Conseil régional de l'Ordre des infirmiers de Bourgogne Franche-Comté. "Cette agression illustre malheureusement le mal-être de notre profession". 

Le Conseil régional de l'Ordre regrette notamment que ces événements soient devenus "presque une normalité" et qu'ils soient "banalisés, tant les services d'urgences sont exposés". 

Dans son rapport de 2018, l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) pointe 1318 signalements de violences en Bourgogne Franche-Comté, dont 18% correspondent à des agressions physiques, note l'Ordre. 

"Cela ne doit être en rien une fatalité, on ne peut se cacher derrière le fait qu'il existera toujours des violences aux urgences", ajoute Hervé Genelot-Cheleboug, réagissant aux propos de l'attaché d'établissement dans les colonnes du Bien Public. 

"Ces signalements sont quasi-quotidiens. L'unité des urgences occupe une triste seconde place dans le classement des établissements de santé victime de violences (16%) derrière la psychiatrie. Cumulé au fait que les infirmier(e)s sont plus victimes (46%) dans l'ensemble du personnel de santé", explique le Conseil régional de l'Ordre. 

De "l'urgence" de recruter

"Ce mauvais tableau démontre l'urgence d'apporter des réponses à notre profession. L'une d'elles, et qu'il convient de souligner, est l'ajout d'une infirmière supplémentaire à Semur-en-Auxois", estime l'Ordre. 

"C'est en fait une nécessité imposée par le fonctionnement du service et les réclamations faites depuis le début de la crise des urgences mais ça ne répond pas aux problématiques de violence", précise Hervé Genelot-Chelebourg. Selon le Conseil régional de l'Ordre, la difficulté de recruter serait liée à ce "cercle infini" puisque "ces agressions n'encouragent pas à la prise de ces postes". 

Rédaction ActuSoins

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