Adaptation des posologies par des infirmiers : un décret encadre les pratiques

Rédaction ActuSoins
8 février 2021 @ 12 h 15 min

Un décret publié le 4 février au Journal officiel détermine les conditions dans lesquelles les infirmiers peuvent adapter, sur la base de résultats d’analyses de biologie médicale, la posologie de certains traitements pour une pathologie donnée, dans le cadre de protocoles inscrits dans un exercice coordonné. 

Adaptation des posologies par des infirmiers : un décret encadre les pratiquesLes protocoles devront détailler les activités réalisées par les infirmiers qui participent à leur mise en oeuvre et prévoir « les critères d’éligibilité et de retrait des patients concernés ainsi que les modalités de leur information sur le protocole« . 

Ils « déterminent les conditions d’organisation permettant d’assurer, de cas de besoin, l’accès au médecin traitant du patient ou, à défaut, à un médecin exerçant dans le cadre du même dispositif d’exercice coordonné« . 

Formation complémentaire

Les infirmiers concernés devront suivre une formation complémentaire qui comprend un volet théorique et un volet pratique, consistant en la supervision de la prise en charge d’un nombre minimum de patients, déterminé par les protocoles, par un médecin exerçant au sein des équipes et structures de soins coordonnées (équipes de soins primaires, CPTS, centres de santé, maisons de santé). 

Exercice coordonné

Avec l’accord du patient et « sauf en cas d’indication contraire du médecin portée sur la prescription« , l’infirmier doit informer le médecin traitant désigné par le patient, ou à défaut le médecin prescripteur exerçant dans le cadre du même dispositif d’exercice coordonnée, de son projet d’adapter le traitement du patient, en appliquant le protocole pour une durée « qui ne peut excéder un an« . 

Ce décret vient en application de l’article 25 de la loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé. 

Rédaction ActuSoins

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2 réactions

leilou
12 février 2021

Vous voulez faire de nous des petits médecins, il va aussi falloir passer à la caisse alors ! Notre salaire est déjà honteusement bas et rien a changé depuis la crise de la COVID

yoyo
12 février 2021

Cet article nous fait bien sourire… 🙂 cela fait déjà des années que nous gérons les dosages d’AVK et les INR, car la majorité des médecins ne regardent me pas les résultats et certains patients seraient déjà morts si on attendait après leur réaction…. et oui nous faisons du glissement de taches. et si il n y avait que pour ça !

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