BPCO : un risque accru pour les infirmières exerçant dans un bloc opératoire

Une étude publiée le 20 septembre sur Jama Network Open conclut que les infirmières travaillant dans un bloc opératoire présentent un risque accru de développer une BPCO (Broncho-pneumopathie chronique obstructive). En cause : la surexposition à des molécules toxiques. 

L’exercice professionnel dans les blocs opératoires peut impliquer une exposition à plusieurs agents inhalés, dont la fumée chirurgicale et les désinfectants. Ces agents sont associés à des effets néfastes sur la santé respiratoire, rappellent les auteurs de l’étude.  

Leurs données, recueillies à partir de la grande étude épidémiologique américaine « Nurses Health Study » analysent le devenir, sur 16 ans, d’une cohorte de 75 011 infirmières. Parmi ces infirmières, 29% avaient travaillé au bloc.

Dans leur analyse, les chercheurs démontrent que le risque de BPCO était augmenté  de 69% pour ces dernières si elles avaient travaillé plus de 15 ans au bloc. Le sur-risque diminue lorsque le temps passé au bloc diminue :  il passe à 25% pour les infirmières qui avaient travaillé entre 5 et 14 ans au bloc et à 21% pour celles qui avaient exercé au bloc moins de 5 ans. 

Des études supplémentaires « avec des données de surveillance environnementale plus récentes » seraient nécessaires pour évaluer le rôle relatif de l’exposition à la fumée chirurgicale et aux désinfectants, concluent les auteurs. 

Rédaction ActuSoins

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