L’OMS dégage trois types d’engagement politique – déclaré, institutionnel et budgétaire – nécessaires pour promouvoir l’action en faveur de la santé mentale.
D’abord, “le travail de promotion, les éléments probants et le contexte politique peuvent immensément contribuer à encourager l’engagement et le leadership“, indique l’organisation.
Le vif intérêt du public pour la santé mentale et la bonne connaissance qu’il en a sont aussi un facteur de progrès. “Les personnes ayant une expérience concrète des problèmes de santé mentale sont des vecteurs importants du changement, contribuant à mieux sensibiliser le public et à lui faire accepter les personnes vivant avec ces problèmes“.
Transformer les services en santé mentale
Pour transformer les services en santé mentale, l’OMS estime que les engagements doivent se traduire en action grâce à des financements appropriés.
“En pratique, il faut que les décideurs et les responsables de la planification consacrent davantage de moyens à la santé mentale, soit en obtenant plus de crédits de l’État ou de bailleurs externes, soit en redistribuant des ressources au profit de la santé mentale, tant dans le cadre du budget de la santé qu’entre divers organismes publics“, pointe l’OMS.
L’organisation recommande une augmentation des effectifs de spécialistes de santé mentale ainsi qu’un renforcement des compétences en psychiatrie des professionnels chargées des soins.
“Il faut en particulier que les agents de santé primaires et un ensemble d’acteurs locaux (dont les travailleurs communautaires et les pairs) acquièrent de nouveaux savoir-faire pour repérer les problèmes de santé mentale, prévoir des interventions et des accompagnements de base, adresser les patients le cas échéant et assurer un suivi”, recommande l’OMS.
Développement du numérique
L’OMS recommande aussi le développement des technologies numériques qui, “dans de nombreux contextes“, “se révèlent prometteuses et peuvent renforcer les systèmes de santé mentale” en offrant des moyens d’informer et de sensibiliser le public, de former et de soutenir les soignants, de dispenser des soins à distance et de permettre de l’entraide.
Rédaction ActuSoins