Faute d’infirmiers spécialisés, le CHU de Grenoble annule une centaine d’interventions de chirurgie pédiatrique

Le CHU de Grenoble a reporté une centaine d'interventions programmées en chirurgie pédiatrique. Cause annoncée : le manque d'infirmiers spécialisés, notamment IBODE. 

Faute d'infirmiers spécialisés, le CHU de Grenoble annule une centaine d'interventions de chirurgie pédiatrique

© hxdbzxy / ShutterStock

Dans un communiqué diffusé le 3 mai, le CHU explique qu'il fait face à "une pénurie sévère" d'infirmiers de bloc opératoire (Ibode) en pédiatrie. 

"Depuis le Covid, le bloc opératoire n'a pas retrouvé un fonctionnement normal, certaines salles et plages opératoires sont restées fermées faute de personnels disponibles sur le marché du travail", indique-t-il. 

Depuis le mois de mai, seules 65% des vacations du bloc pédiatrique sont ouvertes, ce qui oblige les équipes à assurer "depuis plusieurs mois une charge de travail très importante, tant de jour que de nuit". 

Conséquence : "Cette situation de fortes tensions a conduit à l'épuisement de l'équipe et à l'arrêt maladie, lundi 24 avril, de huit professionnels, s'ajoutant aux absences et aux postes vacants non pourvus". 

Le CH a ainsi été contraint de suspendre les activités programmées "pour se limiter aux activités d'urgence et aux cas les plus graves". 

"À ce jour, ont été déprogrammées une centaine d'interventions initialement prévues entre le 24 avril et le 5 mai. Le programme des semaines suivantes sera également modifié", a-t-il annoncé. 

Une réorganisation côté adultes

Les urgences adultes sont également en forte tension, ajoute le CHU.

Cependant, indique-t-il, la filière psychiatrique "s'est réorganisée" entre les établissements de santé du territoire spécialisés en psychiatrie, "avec des mesures exceptionnelles permettant d'accélérer l'hospitalisation des patients requérant une prise en charge dans un service de psychiatrie après un accueil et une prise en charge au sein du services des urgences Michallon".

"Cette évolution, en sus de l'ensemble d'autres actions mises en place pour fluidifier le fonctionnement des urgences, a eu un impact déjà effectif sur le désengagement du service".

"C'est un premier signal fort pour les équipes, qui restent néanmoins fragiles au vu du nombre de postes vacants d'urgentistes", estime le CHU. 

Rédaction ActuSoins

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