« COSIPA entend promouvoir la pratique avancée en France »

Créé en avril 2023, le Conseil scientifique des infirmiers de pratique avancée (COSIPA) est né de la volonté d’IPA de valoriser la pratique avancée en France. Le point avec Dalila Hemaidi, IPA Infirmière en pratique avancée en libéral au sein d’une Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), co-présidente de l’association.

Chaque mois, ActuSoins présente une organisation en lien avec les infirmiers (voir encadré). 

Dalila Hemaidi, IPA Infirmière en pratique avancée, co-présidente du COSIPA

Dalila Hemaidi, IPA, co-présidente du COSIPA © DR

Dans quel contexte le COSIPA a-t-il été créé ?

L’association est née d’un collectif d’IPA. Étant encore peu nombreux en France, nous réussissons à garder le lien. En échangeant sur nos pratiques professionnelles et scientifiques, nous avons souhaité créer une société savante afin de promouvoir la pratique avancée, la valoriser, mener des études et réfléchir ensemble à ce que nous pouvons développer en France dans notre domaine de compétences.  

Notre profession dispose déjà d’une association et d’un syndicat. Nous n’avons donc pas vocation à intervenir dans ce champ. Nous sommes tous complémentaires et notre objectif est bien de travailler tous ensemble. L’action du COSIPA s’oriente ainsi autour de la recherche et du développement des bonnes pratiques cliniques. Nous sommes aussi très impliqués dans le domaine de l’enseignement. De nombreux IPA du collectif sont déjà inscrits dans l’accompagnement et l’enseignement des IPA. Certains sont responsables pédagogiques, d’autres interviennent régulièrement dans la formation. L’engagement est réel.

Quelles sont les missions du COSIPA ?

Nous nous sommes fixés trois missions. Tout d’abord, la promotion et le développement des bonnes pratiques cliniques et l’enseignement des connaissances scientifiques.

Puis, la diffusion de données probantes. Actuellement, nous produisons des outils pour les pratiques cliniques des IPA, à savoir des infographies, en nous basant sur les recommandations des autres sociétés savantes et de la Haute Autorité de santé (HAS). Cependant, notre objectif est de produire nos propres données probantes à travers les recherches et les études produites par les adhérents et les membres de l’association afin d’élaborer nos propres recommandations de bonnes pratiques.

Enfin, nous assurons la promotion et le soutien à la recherche des IPA. Notre objectif est de détenir un groupe support pour les IPA. Ainsi, lorsqu’ils souhaitent s’inscrire dans un processus doctoral, ils peuvent s’appuyer sur des pairs, experts ou investis dans la recherche, tels que des docteurs ou des doctorants. 

Nous envisageons d’organiser notre premier congrès en 2024, mais ce type d’événement requiert du temps et de l’organisation, et nous sommes encore jeunes. Pour le moment, nous collaborons avec d’autres associations. Nous allons par exemple participer au Congrès francophone de la pratique avancée (COFPA) en mars 2024.

Qui compose le COSIPA ?

Nous sommes composés d’une cinquantaine de membres actifs à savoir des IPA, qui peuvent voter, entrer au conseil d’administration et être décisionnaires. Toutes les mentions sont représentées.

Les autres membres honoraires, ne sont pas forcément IPA. Ils sont issus du monde de la santé publique, engagés dans la recherche, intéressés par la pratique avancée et peuvent donc participer aux travaux du COSIPA sans être au conseil d’administration.

Nous sommes agréablement surpris par l’intérêt et l’enthousiasme que suscite le COSIPA auprès des IPA, notamment. Nous le constatons dans les messages que nous recevons et par le relai apporté aux infographies que nous produisons.

Le plus difficile pour nous aujourd’hui est de nous dégager du temps pour nous consacrer à cette activité. Nous avons tous en parallèle une pratique clinique et nous sommes investis dans d’autres associations également. Mais nous mesurons l’importance de cette activité, essentielle pour le développement de la pratique avancée et pour que le modèle français fasse ses preuves. Le métier est jeune et plus nous pourrons produire des données probantes plus nous pourrons améliorer nos pratiques.

Propos recueillis par Laure Martin

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