Dixièmes rencontres soignantes en psychiatrie

| 89 vues | Pas de commentaire

La revue Santé mentale organise les 10es Rencontres soignantes en psychiatrie  le 14 octobre à Paris (Cité des sciences et de l’industrie) sur le thème : « On n’a plus le temps ! » Comment rester disponible à la rencontre ? Chaque année cette journée, qui rassemble environ 800 infirmières, est l’occasion de redynamiser l’esprit du soin et la pensée clinique et ainsi de redonner de l’élan à la pratique.

Cette annonce est diffusée dans le cadre d'un partenariat. 

Le temps constitue un des socles du cadre thérapeutique. Durée et rythmes permettent de le ponctuer. Que se passe-t-il quand ces repères sont malmenés ?  Quels retentissements sur la rencontre ? 

Epuisés, en apnée, les soignants se plaignent régulièrement de ne plus avoir le temps pour déployer des soins de qualité et aménager une juste distance réflexive. Vite, vite, il faut satisfaire aux tâches administratives qui envahissent le quotidien.  Ils manquent ainsi de temps pour se poser avec un patient et évoquer ce qui lui « passe par la tête », pour se réunir entre collègues, confronter les idées, élaborer un projet de soin. Cette compression du temps entraîne aussi un manque à penser, à éprouver et à vivre. Comment se rendre disponibles pour les sujets souffrant de psychose, perdus dans les fils du temps ou les patients dépressifs, prisonniers d’un temps suspendu ?

Cette accélération permanente rejoint les exigences d’usagers qui ne savent plus quoi attendre des soignants. Tout, tout de suite. Les thérapies brèves sont encore trop longues. Vite, vite.  Entre urgence et chronicité, comment concilier les déclinaisons temporelles du soin avec celles de l’hôpital entreprise ? Comment éviter les erreurs quand les soignants sont sans cesse interrompus par des demandes, forcément urgentes ?  Faute de temps pour apaiser, contenir, rassurer, écouter, on déplie trop souvent le paravent de l’intolérance à la frustration. L’accélération des rythmes use parfois le soignant au point de le contraindre à utiliser des mesures coercitives.

Au temps qui presse, on peut opposer le temps incompressible de la maladie (du déni à l’acceptation), celui des soins attentifs, des pratiques informelles, des organisations qui favorisent l’accompagnement au rythme du patient. Pourquoi ne pas saisir les opportunités de rencontres et permettre aux patients de nous « enseigner » ? Comment inventer de nouvelles stratégies collectives qui remettent le soin direct au centre de l’activité ? Comment bricoler, faire événement, tisser de l’exceptionnel et retrouver le plaisir de soigner ?

 

Lieu : Cité des sciences et de l’industrie, Paris

Informations et inscriptions : https://rencontressoignantesenpsychiatrie.fr/

 

 

 

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réagir à cet article

retour haut de page
307 rq / 3,799 sec