Les étudiants infirmiers dans la rue le 12 mai

A l’appel de la FNESI, plusieurs milliers d’étudiants infirmiers devraient défiler dans les rues de la capitale le 12 mai prochain. Dans leur ligne de mire, l’obtention des mêmes droits que les autres étudiants.

En 2000, 12 000 étudiants battaient le pavé parisien contre la hausse des effectifs étudiants sans hausse du budget de formation. Ce mouvement a été le prélude à la revendication BAC + 3 – DR

J-34. Le compte à rebours est lancé sur le site internet créé spécialement pour l’événement par la FNESI. Le 12 mai prochain, la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers organise une manifestation à Paris.

Sur le site internet, la Fédération appelle au rassemblement de tous les étudiants en soins infirmiers à travers la France, pour une marche à Paris, depuis le parvis de la gare Montparnasse jusqu’au ministère de la santé.

La colère gronde chez les étudiants infirmiers et ce n’est pas nouveau : la manifestation a été voté en conseil d’administration de la FNESI le 15 février, mais elle était déjà annoncée cet hiver.

L’égalité entre étudiants toujours pas acquise

Ce 12 mai, les organisateurs espèrent voir 5000 à 15000 manifestants venus pour protester contre les modalités de la réforme de leur formation. Les revendications sont nombreuses pour un même dénominateur commun : la demande des ESI d’accéder aux mêmes droits que les autres étudiants du niveau supérieur.

Et le bât blesse notamment du côté des bourses. Car les Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) dépendent des régions. « Il existe une grande disparité entre les régions, et celles-ci accorde des bourses plus ou moins importantes en fonction de leur budget », explique Thomas Chrétien, président de la FNESI.

L’écart d’une région à l’autre peut ainsi atteindre 20%. La FNESI réclame également la revalorisation des indemnités de stages fixées à 160 € par mois quelle que soit la durée du stage pour les étudiants infirmiers. Or, les autres étudiants « classiques » voient leurs indemnités fixées à 430 € soit un tiers du SMIC dès que le stage excède 8 semaines.

La FNESI veut également le maintien des financements professionnels qui permettent à ceux qui reprennent leur études de bénéficier d’une Allocation de financement des demandeurs d’emploi en formation, et ce jusqu’à la fin de la formation.

Des revendications d’ordre pratique

La qualité de la vie étudiante réservée aux ESI serait ainsi moins avantageuse que celle des étudiants dits « classiques », également dans ses aspects les plus pratiques. Les étudiants infirmiers souhaiteraient ainsi profiter des services universitaires (médecine préventive, accès aux installations sportives) surtout dans les villes qui accueillent déjà un campus.

Mais « certains lycées sont situés trop loin de ces villes et les ESI ne peuvent pas se rendre à la bibliothèque universitaire », explique Thomas Chrétien. Une solution : lancer une bibliothèque universitaire numérique, accessible à tous depuis internet.

De même, la vidéoconférence pourrait permettre à tous les étudiants infirmiers d’assister à certains cours surchargés. Enfin, la réforme des stages laissent les futurs infirmiers et leurs encadrants plutôt perplexes, devant le nouveau système d’évaluation et de suivi, le « portfolio » que les tuteurs (souvent moins bien informés que les étudiants) doivent remplir pendant le stage.

Ils attendent ainsi que leurs tuteurs soient formés à ces nouveaux modes d’évaluation. La gronde finit aussi par gagner les formateurs puisque le CEFIEC, le comité d’entente des formations infirmières et cadres, a déclaré dans un communiqué soutenir la manifestation du 12 mai.

Ariane Puccini

Voir les commentaires (32)

  • Bonsoir à tous je suis actuellement étudiante en formation professionnelle. je suis manifestement désolé que certains croient encore qu'une grève puisse tous régler, peut être ont-ils raison!!! moi je pense qu'ils devraient plutôt envisager d'aller voter massivement en 2012 .

    • Bonjour,
      Aller voter, ça, pour les plus anciens (les anciens combattants/combattus de 1988 entre autres), c'est une solution déjà tentée et inutile au final. Nous avons voté en 1981 pour "le changement" et qu'avons nous eu en récompense ? la suite du processus de "maîtrise des coûts" de tendance croissante dans la santé (évidemment, les progrès de la santé prolongeant d'autant plus la longévité, celà avait un coût, les retraites entre autres). Du "prix de journée" (financement aux besoins, qui avait les inconvénients inflationnistes que personne ne nie), nous sommes passés au "budget global" (une enveloppe à ne pas dépasser). Aujourd'hui c'est le financement à l'acte (T2A) , véritable "carcan" qui veut ignorer les missions essentielles du service public (qui est au service de tous, dont les plus vulnérables, aux ressources broyées par une crise qui ne touche que les salariés, je ne parle pas des gros salariés/actionnaires). La seule variable d'ajustement de ces budgets recettes=dépenses calculés à 1 euro près, ce sont les 70% de masse salariale des hôpitaux . On manque de recettes (actes médicaux) pour "boucler" sans déficit ? Y a qu'à résuire la masse salariale, et comme "on" est obligé de "faire des recettes malgré tout", le personnel se débrouillera pour faire plus avec moins de moyens. Et ce n'est pas le Président du FNI en fin d'exercice, que l'on nous propose dans les sondages comme futur décideur de la République, qui sortira les hôpitaux du système de production de soins où tous les dirigeants de quelque bord qu'ils soient, l'on plongé depuis le début des réformes de "maitrise" des coûts. Pour l'OMC (organisation mondiale du commerce) et autres G8, G20, qui dirigent la manoeuvre et la planète, tout ce qui peut être source de profit pour quelques uns est bon à prendre : la santé au service des plus riches, si beaucoup en meurent, quelques uns en vivent bien.
      C'est en (re)devenant nous mêmes individuellement puis collectivement acteurs de nos volontés (en exigeant de garder notre sécurité sociale telle qu'elle nous a été léguée par la Résistance, système solidaire opposé au système d'assurances privées seulement réservé à ceux qui en ont (auront) les moyens. Je ne crois pas (plus) en la remise du pouvoir à quelques uns pour faire à notre place.

  • je suis dans les soins a domicile les gens n'ont plus d'argent mais il faut qd meme bien soigner!!!!!! avec quoi!!!!! doit on faire avec les moyens du bord!!!!! mais meme cela y en a plus!!!! et qui trinquent!!!! les patient qui ont cotiser toutes leurs vies!!!!!! et nous impuissants devant cela !!!!!!

  • les aides a domicile ont demandes a l'etat une enveloppe de 10lillions d'euros pour pouvoir bosser!!!!! et nous ont a quoi!!!!! on veut meme nous supprimer les primes maintenant de qui se moquent on!!!!!!

  • Mais je suis entièrement d'accord avec vous Anita. Non ce n'est pas normal que ça se passe ainsi ! On nous demande d'assurer une certaine qualité de la santé alors qu'ils nous en donnent les moyens !

  • depuis 10a que je suis dans la meme boite je recule au lieu d'avancer!!! est ce normal!!!!! il est vrai que je fais partis du petit perso!!!! les as et amp!!!! mais si nous etions pas la qui ferait le boulot ingrat!!! hein!!!!!!! allez oust tout le monde dans la rue!!!!

  • réponse au deuxième commentaire de M. Wurtz : Parce que nous n’avons pas de diplôme, nous devons nous taire ?
    Nous sommes citoyens français monsieur, et de par la constitution, nous avons le droit de grève !
    Les détenteurs du diplomes, je suis certains que les 3/4 ne connaissent pas la formation !

  • reponse à M. WURTZ :
    Cher Monsieur,
    d’où pouvez-vous sortir une phrase pareil sans connaitre ce que nous vivons nous étudiants infirmiers au quotidien ?
    Savez-vous que nous avons des cours en visioconférence qui ne fonctionnent pas ? Savez vous que nos bourses sont inférieures en moyenne a 15 %par rapport à celle des étudiants universitaires ? Savez-vous que nous n’avons aucun droit par rapport à notre statut ? Savez vous que certains sont obligé d’enchainer les 35 heures de cours (contre seulement 20 en fac !!!) et d’aller bosser les soirs et les week-end pour pouvoir subvenir à leurs besoin ? Oui, cette formation coute, nous touchons un misère en indemnités de stage (0, 66cts du l’heure !!!). Savez-vous que nous sommes pris en charge par des personne non ou mal formées ? je ne vous souhaite pas de tomber malade cher monsieur ! A l’époque où on nous parle qu’il faut une santé de qualité, avec cette nouvelle formation que nous avons actuellement, c’est loin d’être le cas !
    Oui, nous avons voulu cette reconnaissance BAC +3, donc cette réforme, mais pas dans ces conditions.

    Jonathan

    Et les aides soignantes, AMP… faites vous entendre !

  • reponse à M. WURTZ :
    Cher Monsieur,
    d'où pouvez-vous sortir une phrase pareil sans connaitre ce que nous vivons nous étudiants infirmiers au quotidien ?
    Savez-vous que nous avons des cours en visioconférence qui ne fonctionnent pas ? Savez vous que nos bourses sont inférieures en moyenne a 15 %par rapport à celle des étudiants universitaires ? Savez-vous que nous n'avons aucun droit par rapport à notre statut ? Savez vous que certains sont obligé d'enchainer les 35 heures de cours (contre seulement 20 en fac !!!) et d'aller bosser les soirs et les week-end pour pouvoir subvenir à leurs besoin ? Oui, cette formation coute, nous touchons un misère en indemnités de stage (0, 66cts du l'heure !!!). Savez-vous que nous sommes pris en charge par des personne non ou mal formées ? je ne vous souhaite pas de tomber malade cher monsieur ! A l'époque où on nous parle qu'il faut une santé de qualité, avec cette nouvelle formation que nous avons actuellement, c'est loin d'être le cas !
    Oui, nous avons voulu cette reconnaissance BAC +3, donc cette réforme, mais pas dans ces conditions.

    Jonathan

    Et les aides soignantes, AMP... faites vous entendre !

  • et les aides soignante!!! et amp!!!ont en cause quand!!!! elles sont encore bien moins bien loties!!! ont les oublient un peu trop!!!!