Les sages-femmes dans la rue le 12 mai

Rédaction ActuSoins
11 mai 2011 @ 12 h 16 min

A l’appel d’une intersyndicale élargie, les sages-femmes défileront à Paris le 12 mai prochain. Elles dénoncent une profession dans une « situation catastrophique » et comptent rappeler leur rôle central.

 

Les sages-femmes dans la rue le 12 mai

« Une Femme, une Sage-Femme ». C’est sous ce slogan que les sages-femmes comptent se faire entendre le 12 mai prochain à Paris. Elles rappellent que dans 80 % des cas, la surveillance d’une grossesse, la gestion de l’accouchement et le suivi post-natal peuvent être assurés par une sage femme en autonomie complète.

Pour Elisabeth Tarraga secrétaire adjointe de l’Organisation Nationale des Syndicats Sages Femmes (ONSSF) interrogée par ActuSoins, « le dispositif législatif ne pose aussi souci, la sage-femme a la compétence du suivi de la grossesse. Et pourtant on reste une profession totalement méconnue. »

Des « usines à bébés »

Or pour ces professionnelles de la périnatalité, « la naissance se déshumanise »: Fermeture des structures de proximité, regroupement au sein de gros centres comparés à des « usines à bébés », médicalisation toujours plus importante des salles de naissance… Elles appellent donc au maintien des maternité de proximité, à la dissociation entre structures pour grossesses pathologiques et physiologiques ou à l’ouverture de « maisons de naissance ».

« Nous souhaitons répondre aux attentes des femmes qui veulent autre chose qu’une structure hospitalière pour accoucher », confirme Elisabeth Tarraga. Dans son communiqué, l’intersyndicale réclame par ailleurs « l’autonomie de la formation initiale des sages-femmes dans l’Université, l’évolution du statut des sages-femmes fonctionnaires, la revalorisation des salaires dans le public et le privé et la revalorisation des cotations des actes « sage-femme » »

Et la secrétaire adjointe de l’ONSSF de conclure: « En pratique, notre compétence médicale est grignotée de tous les cotés. On ne permet plus en pratiques aux sages-femmes de réaliser certaine actes. Il n’y a eu aucune revalorisation des cotations depuis 2002″.

L’intersyndicale attend une mobilisation importante des sages-femmes de tous les modes d’exercice. Elles sont 23 000 en France.

S.B

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