"Prescrire" veut former les infirmières

Thomas Duvernoy
2 mai 2011 @ 8 h 00 min

Depuis 30 ans, la revue Prescrire affiche une indépendance financière totale vis à vis de l’industrie pharmaceutique. Elle organise désormais des formations destinées aux infirmières. Avec un objectif: une information médicale fiable, commune à tous les soignants.

"Prescrire" veut former les infirmièresConstipation chez les seniors, hypoglycémies d’origine médicamenteuse, douleurs traitées par fentanyl… Ces quelques exemples ne sont qu’une partie des thèmes de formations désormais proposées par Prescrire, dont la notoriété ne cesse de grandir avec l’affaire du Médiator.

Nous avons souhaité en savoir plus sur les motivations de l’équipe, en posant trois questions à Bruno Toussaint, le directeur de la rédaction :

Le titre même de votre revue n’attire pourtant pas forcément les infirmières…

Historiquement, notre revue a été fondée par des médecins et des pharmaciens. Il est vrai que terme “Prescrire” à l’inconvénient de donner à penser que la revue ne s’adresse qu’aux prescripteurs au sens réglementaire du terme.

Or c’est bien le sens large du mot que nous voulons mettre en avant, le soignant « prescripteur » de conseils ou en matière d’éducation thérapeutique.

Pourquoi ouvrir ce type de formations aux infirmières ?

Pendant longtemps, on s’est demandé comme s’adresser aux infirmiers et infirmières. Nous avons certes quelques abonnés IDE, mais peu. Et difficile d’augmenter encore le nombre de page du mensuel pour y inclure des rubriques dédiées!

Alors nous avons essayé de proposer une autre entrée dans Prescrire, une autre façon de s’approprier nos synthèses et nos méthodes. Ces formations en ligne reprennent des informations importantes et se terminent par un test de quelques questions.

Quel est le bénéfice attendu de ces formations pour les infirmières ?

Prescrire cherche à apporte une vision commune sur le médicament. L’idéal serait que bien plus d’infirmières puissent discuter sur un pied d’égalité avec le médecin et le pharmacien, et que tout le monde trouve un terrain d’entente avec la même source d’information fiable et indépendante, pour le bien du patient

Les soignants ont tout intérêt à travailler en coopération, même si ce n’est pas forcément ce que l’on apprend, notamment en faculté de médecine…

Propos recueillis par Thomas Duvernoy

Pour en savoir plus :

Site dédié à la formation sur actusoins.com

Pour aller plus loin : formation continue DPC pour infirmière et infirmier libéral

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5 réactions

Marie Francoise Desprat
2 mai 2011

BRAVO A PRESCRIRE !!!!!!

fifi
2 mai 2011

j’ai toujours preferé lire prescrire que d’assister aux pseudo formation des visiteurs medicaux

Juju
6 mai 2011

Voilà une initiative très intéressante. Merci aux médecins de Prescrire de réfléchir aussi positivement au sens de la transversalité des soins. C’est totalement dans la mouvance de la délégation de tâches et l’autonomisation des IDE que d’accroître leurs compétences

sansebastien13
12 mai 2011

Bravo, j’approuve totalement le propos  » L’idéal serait que bien plus d’infirmières puissent discuter sur un pied d’égalité avec le médecin et le pharmacien, et que tout le monde trouve un terrain d’entente avec la même source d’information fiable et indépendante, pour le bien du patient », encore faudrait il qu’une majorité d’infirmier(e)s s’approprient le sujet et s’y interesse activement ce dont je doute après 30 ans d’existence dans le milieu, aprés…….. »discuter sur un pied d’égalité avec le mèdecin et le pharmacien » HOUAOU!!!, il y a du chemin à faire! et l’Everest est certainement plus facile à atteindre, mais l’initiative est louable.

chouette
20 août 2011

un peu cher tout de même.
l’idée est bonne mais inaccessible pour beaucoup, sauf peut être si les établissements prenaient l’abonnement et le mettait à dispos sur l’intranet. je sais pas si c’est possible.
plus utile surement que des pseudo formations qui ont une légère tendance à nous engluer au lieu de tenter de relever le niveau.

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