Cancer : "Médecine de pointe pour tous"

Rédaction ActuSoins
5 juin 2011 @ 13 h 31 min

Agnès Buzyn, qui vient d’être nommée à la tête de l’Institut national du cancer (INCa), veut favoriser l’accès rapide aux soins de qualité pour les patients atteints de cancer, qui « ne doivent pas être inquiets de savoir dans quel centre de soins ils tombent ».

Cancer : "Médecine de pointe pour tous"

« Ils doivent avoir la certitude que le centre où ils vont être soignés leur garantit d’emblée une médecine de pointe », souligne le professeur d’hématologie dans une interview à l’AFP.

« Ma ligne de mire c’est qu’un patient, où qu’il soit traité, ne se dise pas ‘j’ai moins de chance que quelqu’un traité dans un centre reconnu' », dit-elle.

Mme Buzyn parle à ce sujet de la nécessité que les professionnels harmonisent leurs pratiques et les protocoles qu’ils suivent, afin qu’ils « ne soient pas différents d’un centre à l’autre ».

« C’est le minimum qu’on doit à nos concitoyens », estime-t-elle. Mme Buzyn insiste aussi sur la nécessité d’offrir « un accès rapide à l’innovation, aux nouvelles molécules, pour que les patients gardent espoir », et insiste à cet égard sur le rôle que peuvent jouer les nouveaux « centres labellisés de phase précoce ».

Elle souhaite aussi développer l’accompagnement du patient dans le « pendant et après cancer », le retour à la vie ordinaire. « Changer l’image de la maladie dans la société est un point majeur », estime-t-elle.

Le Pr Buzyn va abandonner la plupart de ses autres fonctions, mais elle ne quittera pas la présidence du conseil d’administration de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN) avant de terminer son travail sur le dossier Fukushima.

Elle parle de son rôle sur ce dossier comme d‘ »une mission de service public pour la protection des personnes ». Elle veut « rendre compte du retour d’expérience, de tout ce qui s’est passé, de toutes les observations permettant d’améliorer encore l’efficience de nos systèmes de sûreté, de sécurité et de santé publique », notamment auprès des parlementaires et des instances de contrôle.

« Je ne me vois pas quitter l’institut au milieu du gué », dit-elle, estimant que ce travail sera terminé « avant la fin de l’année ». Pour le reste, Agnès Buzyn, responsable depuis 1992 de l’unité de soins intensifs d’hématologie et de greffe de moelle osseuse à l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris), va abandonner ses activités cliniques, en gardant seulement une consultation d’une demi-journée.

« Je vais ainsi garder un pied sur le terrain et ne pas abandonner des patients que je suis depuis des années ». « Cela va me permettre », dit-elle, de « rester vigilante ».

AFP

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