SIDA : double discours pour Act Up et MSF

Les associations Aides et Act up-Paris accusent la France de "duplicité meurtrière", tandis que Médecins sans frontières dénonce "le double discours" des pays riches, à la veille de l'ouverture mercredi à New York d'un sommet contre le sida sous l'égide des Nations unies.

SIDA : double discours pour Act Up et MSFLors de ce sommet de trois jours, la communauté internationale doit formuler ses engagements pour la lutte contre la pandémie.

Aides et Act up-Paris relèvent dans un communiqué que lors des négociations sur la déclaration finale, la France, avec l'Union européenne, "a soutenu la mise sous traitement de plus de 8 millions de malades du sida supplémentaires d'ici 2015", mais "s'est opposée à ce que la communauté internationale prenne un engagement ferme à mobiliser les moyens financiers nécessaires à la réalisation de cet objectif sanitaire".

Elles dénoncent de ce fait "la duplicité meurtrière de la France", soulignant que "sans ressources adéquates, l'objectif de 8 millions de malades supplémentaires sous traitement est irréalisable". "La France prive l'ONU des moyens de ses ambitions", ajoutent-elles.

Médecins sans frontières constate pour sa part que la possibilité de mettre sous traitement des millions de malades supplémentaires au cours des quatre prochaines années "rencontre de fortes oppositions parmi les principaux bailleurs de fonds". "Nous savons aujourd'hui que le traitement antirétroviral peut réellement protéger les populations", souligne MSF. "Les pays se réunissant à New York ont donc le pouvoir de modifier le cours mondial de l'épidémie de VIH/sida".

Par ailleurs les trois associations s'inquiètent des accords bilatéraux signés entre l'Union européenne et l'Inde, qui prévoient des restrictions à l'encontre des génériques.

La France, qui coordonne l'Union européenne pour cette négociation, a "refusé de s'engager à l'ONU sur la nécessité de protéger les médicaments génériques lorsque des accords bilatéraux sont signés", soulignent Aides et Act-up.

Pour Médecins sans frontières, "les pays riches doivent arrêter leur double discours : d'un côté ils affirment vouloir lutter contre cette maladie, et d'un autre côté ils mènent des politiques restreignant la libre concurrence entre compagnies productrices de génériques et donc la baisse des prix".

AFP

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réagir à cet article

retour haut de page
325 rq / 5,175 sec