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Mon avenir pro … ???

9 réponses

Bonjour à tous

Je me présente je suis ide depuis un peu plus de 3 ans. J'ai fait 2 ans et demi exclusivement de nuit en service fermé et avec une binôme puis j'ai intégré un service de réa dans une grande équipe.
Avant d'être ide, j'ai été secrétaire médicale puis AGED (Assistante de Garde d'Enfant à Domicile).
Voilà que ça fait donc 10 mois que je suis ide en réa alternant jour/nuit.
Je passe un cap très difficile dans ma vie professionnelle. En effet, mon papa est très malade (traché et gastrostomisé) et actuellement, je fais sans cesse des transferts. Nos médecins manquent pas mal de tact avec les familles ou les patients et aujourd'hui c'est devenu invivable pour pour moi. Je ne dors qu'avec des anxiolytiques pour dormir et non parler toute la nuit ou gambergé.
J'ai entrepris une démarche psychologique à la médecine du travail.
J'ai vu ma cadre et ma cadre sup pour leur évoqué mes difficultés pro. Celle-ci on bien entenud que pour mon bien être pro et privé il fallait que je change de service. Mais mon établissement ne propose que des postes en gériatrie. Services que je refuse. J'adore l'adrénaline, j'adore la prise en charge en binome et surtout dans la globalité. Ayant fait des stage en gériatrie, j'ai bien vue que la gériatrie actuelle ne me convient pas. J'aspire à une meilleure prise en charge pour nos ainées. Mais je respecte profondément les professionnels de ce type de services (maman y travaille).
Mes cadres m'ont dit ne pas faire d'effort. Je me sens perdu. Titulaire de la FP, un mari sans garantie professionnelle car en intérim, nous sommes en cours de construction d'un nid douillet.
Je suis en plein doute.
Je ne sais pas vers quoi me tourner, comme on dit on s'est ce qu'on perd mais pas ce qu'on gagne.
Je suis dans une région sinistrée dans le domaine de la santé. Peu d'établissement de santé. J'ai aussi une conception du soins et de la prise en charge très pointu m'aidant pas dans à surmonté le manque de tact de nos médecins.
Avez vous des pistes pour m'aider à surmonté mes projections vie privée et vie pro ?
C'est un grand appel au secours que je vous lance car y a quelques semaines j'étais à la limite de faire la plus grande connerie de ma vie sans même découvrir les joies d'être une maman, d'offrir la joie d'un mariage à mon homme et nos parents, de vouloir continuer de vivre, ...
Merci de m'avoir lu, ça fait du bien d'écrire.

Mily souris

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Réponse n°1

Réponse postée par : corinne decarme

Plus 17 Moins 1

Bonjour Mily,
Je ne suis pas médecin, mais inf de secteur psy, et vous me paraissez bien déprimée !!!!! burn out ??? Habituée à recevoir des patients aux urgences psy ou en centre de consultation, si vous étiez face à moi, il est évident que je vous présenterais au psychiatre de garde !!!! (ID suicidaires, troubles du sommeil, incapacité à se positionner et se projeter, angoisses.....)un suivi psycho c'est bien, mais une consultation médicale (généraliste à même de vous prendre en charge, ou psy) me parait indispensable pour démarrer un traitement!!!! La longueur de votre témoignage me fait dire que vous avez grand besoin de communiquer et pour ça le suivi psycho c'est génial!! Comment voulez-vous être bien avec tout ce que vous vivez en ce moment ?!? De plus des troubles du sommeil engendrent vite un épuisement, physique mais surtout mental. Ce qui vous serait profitable: une mise à distance de votre service d'activité pour vous permettre de prendre le temps de réfléchir et surtout de vous reposer car vous risquez de regretter toute décision hâtive. Vous vivez une situation difficile avec votre papa, et cet évènement ne vous permet plus de prendre la distance nécessaire pour soigner. J'ai vécu un évènement similaire, ce qui m'a valu une dépression avec 4mois 1/2 d'arrêt de travail, en 2008. Aujourd'hui je ne prends plus de médicaments, je travaille à taux plein et hormis quelques troubles mnésiques, j'ai récupéré toutes mes capacités, avec une petite chose en plus: une plus grande empathie. Je vous apporte ce témoignage uniquement pour vous dire que nous ne sommes des machines, mais qu'il faut à un moment donné savoir dire stop, pour votre santé mais aussi pour celles des malades que l'on soigne....
Bon courage Mily, et pour une fois pensez à vous...
Amitiés
Coco62

Réponse n°2

Réponse postée par : sylvie bousquet

Plus 9 Moins 0

Salut,
j'ai lu ton appel au secours moi je vais te dire ce que je pense j'ai été infirmière aux urgences avec le taux d’adrénaline mais j'ai a cause de mon métier passé a coté de la vie divorce et seule a élevé 2 enfants j'ai continué ma vie professionnelle était toujours plus importante que ...mais la maladie m'a ratrappe et voila que maintenant je suis en invalidité comme toi j'ai eu mes parents malades et le transfert comme toi cela s'est fait mais je n’était pas la pour eux ni pour mes enfants maintenant qu'elles ont grandi et vivent leur vies je pense que j'aurais préféré être infirmière en gériatrie et l'heure s'est l'heure un point c'est tout mon métier aurait du être un travail comme les autres.Tu sais quand on aime son travail on peut toujours trouver du positif n'importe ou et de plus tu a peut être possibilité de travailler en gériatrie pour nous plus tard un autre regard et surtout un partage de connaissance les infirmières ne sont pas reconnu car elles n’écrivent pas suffisamment alors lance toi un défi publie un nouveau concept de soins chez les personnes âgées travaille donc pour moi et toi qui seront vieilles un jour et que la prise en charge des personnes âgées ne convient pas pour l'instant.Ne fais pas comme moi maintenant je vis mais le vrai sens de la vie n'est-ce pas la bonheur de ceux qui nous entourent.pense-y et laisse tomber pour l'instant la réa travaille pour gagner des sous et vivre auprès des tiens. J’espère que cette lettre te permettra de faire ton choix.Rien ne t’empêchera un fois rétabli de ta dépression de postule pour de la réa.
Courage
Sissou

Réponse n°3

Réponse postée par : teemo

Plus 7 Moins 0

Bonjour Mily,
infirmier depuis 15 ans exerçant en psychiatrie, j'abonderai dans le sens de mon collègue ISP: effectivement, il me semble souhaitable que vous trouviez un espace de parole où déverser vos doutes et vos angoisses. Votre travail malgré tout l'amour que vous lui portez et toutes vos compétences sont, pour le moment, à mettre entre parenthèses. Je rejoins nos autres collègues quand ils vous conseillent de prendre soin de vous en priorité. Peut-être un changement de poste ou d'établissement pourrait vous apporter un mieux-être sachant que, bien entendu, il ne règlerait pas vos problématiques personnelles: ça pourrait tout de même limiter les phénomènes de transfert.
Je pense qu'il est vital pour vous de prendre du recul par rapport à votre métier ce qui ne fera pas de vous une moins bonne infirmière.
Prenez soin de vous et des vôtres, votre métier peut attendre. En espérant avoir pu vous être utile, bon courage à vous. Amicalement, Teemo.

Réponse n°4

Réponse postée par : valoue86

Plus 6 Moins 0

bonjour , je comprends tt à ft ce que tu ressens : notre métier est difficile émotionnellement et malheureusement nous ne sommes pas tjs bien encadrées ou comprises !!!
MAIS il faut que tu penses à toi !!!!!!!!! et à ta famille : c'est le + important !!!
dis-toi que le boulot passe en second plan , je sais que ce n'est pas facile à réaliser mais il le faut ............
je suis ide depuis 18 ans dans un petit hôpital ; j'ai eu moi-aussi le burn-out ( pbs familiaux et professionnels ; beaucoup de fin de vie jeunes ou moins jeunes......) ; je suis tjs sous antidépresseurs mais je diminue progressivement ; j'ai rencontré une psy qui m'a bcp aidé , simplement le fait de se " décharger " de ts ses pbs et aussi j'ai été bcp aidé par un collègue et ami !!!

maintenant je fais passer ma vie privée avant mon boulot !!! ma famille est tjs là qd j'ai besoin d'elle...................
c'est parfois difficile d'aller travailler mais j'aime mon travail .............même si nous n'avons pas la même façon de soigner que certains médecins ou jeunes collègues ( ttes catégories confondues ..)
surtout prends soin de toi ..........................

Réponse n°5

Réponse postée par : borar

Plus 5 Moins 0

bonjour Mily,
je ne pense pas avoir de réponses à vos interrogations mais je pense que seule vous les trouverez... votre témoignage est poignant est surtout rempli de détresse...
il s'agit clairement d'un appel au secours, et il me semble que vs avez réellement besoin de quelqu'un à qui confier tout ce désarroi, je pense à quelqu'un de neutre évidemment, un professionnel qui pourrait déjà d'une part pour que vous puissiez vous exprimez, mais aussi peut être être guidée dans vos décisions...
quoi qu'il en soit je ne pense pas que vous soyez apte à tout gérer de front seule, cela paraît indéniable...
le métier d'infirmière ne s'exerce pas seulement dans la structure hospitalière... avez vous cherché dans la région ou vous êtes les autres possibilités de travail? vous dites que c'est une région sinistrée en matière de santé, mais peut être pourriez vous sortir de ce type de structure, il est vrai que vous ne serez certainement plus dans la technicité d'un service de réa, mais peut être cela pourra vous être bénéfique durant un temps, temps qui pourra vous servir à travailler sur vous et vous permettre de surmonter tout ce qu'il vous arrive, rien ne vous empêche après de revenir a vos premières amours....
notre métier nous le permet alors autant saisir notre chance...
tant que vous serez dans cet état vous ne pourrez pas être au mieux sur votre lieu de travail et donc vous vous mettez en danger, mais pas seulement les patients dont vous vous occupez le sont aussi et cela n'est pas acceptable, donc il faut vite prendre une décision...
je sais que je ne répond pas à votre question, mais comme je vous l'ait déjà dit seule et seulement vous ne pourrez le faire... en tout cas beaucoup de courage, ne vous laissez pas aller il n'en serait que trop difficile de remonter, et je me répète mais je pense qu'une aide extérieure pour vous guider dans vos réflexions vous serait d'un grand secours!!

Réponse n°6

Réponse postée par : kat13

Plus 4 Moins 1

Je pense que tu vis un contexte de stress intense et qu'il te faut changer de service pour le moment, avant de ne plus pouvoir et te t'épuiser psychologiquement. On ne peux soigner bien que quand on est soi-même bien.
Inutile d'en arriver à des points de non-retour, tu n'as pas un médecin traitant qui te mets en arrêt de travail au lieu de te donner des cachets pour dormir ???
Ne compte pas trop sur les cadres pour t'aider.... Tous ne sont pas d'une efficacité criante.
Essaie plutôt de t'adresser directement à la direction (DRH) afin de voir ce qu'ils ont à te proposer.
Mais ne reste pas dans cet état car c'est dangereux et pour toi et pour tes malades.

Bon courage.

Réponse n°7

Réponse postée par : celinedsh

Plus 3 Moins 0

Bonjour,
moi c'est céline infirmière en chirurgie ORL depuis 6 ans.

Je pense que votre malaise est peut-être lié à la situation de votre papa.
Vous parlez de projection. Les conditions de travail n'ont pas évolué mais votre perception elle a pu évoluer car on change de point de vue.
La question que l'on peut se poser c'est peut-être: comment vivez-vous la maladie ou l'état de santé de votre papa?
N'est-il pas possible à vous de prendre de la distance avec le travail pendant les soins de votre papa? Il y a me semble-t-il le congé d'accompagnement dans le cas de certaines maladies... Après c'est une piste, que je vous suggère. Sinon de prendre du repos en anticipant vos congés afin de pouvoir prendre du repos, du recul sans perte salariale.
Il est important de voir avec la psychologue de la médecine du travail afin de cibler exacte où se situe votre détresse: vie privé ou vie professionnelle.
Il y a des moments dans la vie où notre métier est difficile à vivre surtout quand ça nous renvoie sur nous et ceux que l'on aime.
Il n'y pas de solution miracle, mais la priorité c'est votre santé et bien-être psychologique.
Des choix peut-être difficiles seront peut-être à faire, un changement de service n'est qu'un passage. Et l'humanité que peuvent manifester des médecins et non des chirurgiens ou anesthésistes... (préjugés sûrement...)
Voilà je m'arrête là avant de dire des bétises... lol. Bon courage et pensez à votre bien psychique peut-être avant votre bien-être professionnel, vous pourriez être surprises...

Réponse n°8

Réponse postée par : mahorie

Plus 1 Moins 0

Bonjour,j'ai du mal à comprendre comment tu peux te poser autant de questions sur ta vie prof la vie est si courte et passe si vite occupes toi plutot de ta vie privée et de ton nid douillet c ca la vie le reste ma foi c une question de logistique notre metier n est pas simple mais surtout ne gache pas ta vie pour ca ce qui compte c toi et les tiens ton taf ne te donnera jamais d'amour alors reste zen et si tu doutes pas de connerie prends des vacances plutot que des cachetons ! prends du recul il ne faut jamais s'impliquer a 100 pour 100 personne n'en vaut la peine au boulot c chacun sa m... tu es jeune crois moi des deceptions j'en ai eu des espoirs perdus ...je sais maintenant a 50 ans que la seule chose vraiment importante c notre famille le reste n'est qu accessoire ne sacrifie pas ta vie même si notre travail est merveilleux ce n'est qu un travail et tu pourrais l'exercer partout ailleurs par contre tu ne pourra jamais changer de famille celle sera toujours là pour toi ou que tu sois et quoi que tu fasse ne te trompe pas de priorité voila c tout ce que je pense

Réponse n°9

Réponse postée par : Mily_2013

Plus 1 Moins 0

Merci à tous pour vos réponses et encouragements.
Je vais beaucoup mieux. Avoir exprimer mon mal être m'a fait un bien fou.
Je dois reconnaître que j'ai franchi le pas, je suis retournée en réa de jours. La reprise n'a pas été de tout repos mais ça s'est bien déroulé malgré la grande charge de travail.
J'ai confirmé mon souhait de quitter le service pendant quelques mois.
J'envisage plusieurs idées de reconversions mais je ne sais la route que je prendrais.
Une chose de sûr je veux vivre.
Je ne veux pas faire comme une collègue qui s'est suicidé y a quelques semaines. Elle nous a tous surpris. On s'est pas si s'est le travail et ou problème perso, mais ça bouscule.
En tout cas, avoir parlé a été une bouffée d'oxygène à 15l/min.

Bien à vous
Mily

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