Comment une infirmière peut devenir médecin ?
Les paramédicaux titulaires d’un diplôme sanctionnant au moins trois années d’études supérieures et justifiant de deux années d’expérience à temps plein, vont pouvoir intégrer des études en santé directement en deuxième ou troisième année, sans avoir à passer le concours de cette filière. L’arrêté répond « au besoin d’une diversification des profils des candidats accédant aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme ».
Actuellement, en France, il existe déjà quelques facilités attribuées aux infirmiers qui veulent se reconvertir. Ainsi, pour les études communes de santé, sept universités (Aix-Marseille, Lille 2, Lyon 1, Lorraine, Paris 6, Toulouse 3, Rennes) disposent d’un numerus clausus spécifique aux paramédicaux. Pour être admis en première année d’études médicales, odontologiques, maïeutique ou pharmaceutique, ils doivent obtenir la moyenne au concours d’entrée et si nécessaire (selon le nombre d’inscrit et le nombre de places), être classé parmi les meilleurs paramédicaux. « Comme les universités sont autonomes, cette organisation était à leur discrétion, explique Martine Sommelette, présidente du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec). Désormais, avec cet arrêté, le dispositif est officiel et les universités vont devoir l’appliquer. »
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La sélection
Ce nouveau texte prévoit que les candidats déposent au plus tard le 31 mars de chaque année – donc à partir de 2018 –, auprès d’une unité de formation et de recherche médicale, odontologique, pharmaceutique ou d’une structure dispensant la formation de sage-femme, un dossier complet de candidature. Un arrêté des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé va fixer, annuellement, le nombre de places affecté en deuxième et en troisième année à chaque filière afin de les répartir entre ces centres d’examen. Après examen des dossiers de candidature, chaque jury retiendra un nombre de candidats au plus égal au double du nombre de places fixé, pour chaque filière pour chaque année. Ces candidats seront convoqués individuellement à un entretien avec le jury qui établira ensuite la liste des admis pour chacune des années et par filière et les répartira entre les établissements qui relèvent de sa compétence
Zones d’ombres
« Ceux qui souhaitent bénéficier du dispositif vont faire l’objet d’une sélection, indique Martine Sommelette. Cependant, l’ensemble des modalités ne sont pas définies dans l’arrêté, elles ne sont pas précises. Est-ce que les universités vont pouvoir définir elles-mêmes leurs critères de sélection ? »
Un numerus clausus va également être fixé tous les ans par université mais « est-ce que l’université va elle-même définir la proportion de places réservées aux paramédicaux et donc aux infirmiers », se questionne-t-elle. Le texte précise que les candidats ne pourront postuler que deux fois. « Que se passera-t-il alors pour quelqu’un ayant tenté la Paces, qui est reçu-collé, s’est donc réorienté vers des études paramédicales et qui souhaite de nouveau refaire des études de médecine, s’interroge-t-elle. N’aura-t-il plus qu’une seule chance ? » Selon Martine Sommelette, le texte manque de précisions, « mais cela semble être volontaire afin de laisser une possibilité d’interprétation et de la souplesse aux universités ». « Cependant, il ne faut pas voir les choses que négativement, conclut-elle. Cette mesure permet des passerelles et de ne pas être dans des filières tubulaires. »
Rédaction ActuSoins
Qu’en pensent les étudiants ?
La Fédération nationale des étudiant.e.s en soins infirmiers (Fnesi) estime que cet arrêté est un premier pas « vraiment très intéressant mais qui doit encore être développé et précisé », indique Clément Gautier, son président. Et d’expliquer : « Le contenu du texte est loin d’être idéal car il ne s’inscrit pas dans un schéma de poursuite d’études. » Pour la Fnesi, l’objectif serait d’avoir des modules d’enseignements communs avec les autres professions de santé afin de favoriser les passerelles entre les différentes filières paramédicales et médicales. « Il faut favoriser les réorientations afin de faciliter les parcours de formation des étudiants », précise-t-il. De même, la fédération souhaiterait que les modalités de sélection des différents dossiers soient précisées.
Jérémy Rabouin
Josselin Lange
Pour Armonie le Cloerec
Kamisha Kczk
le corps médical veut nous mettre les bâtons dans le roues et refuse l’intégration d’IDE en médecine
En théorie, le décret propose effectivement une passerelle pour les paramédicaux notamment les IDE.
MALHEUREUSEMENT
Dans la pratique, le corps médical farouchement opposé au décret, car relevant d’après eux à une dévalorisation de la profession !!!!! privilégie les candidats aillant un niveau master, doctorat de filière qui n ont rien à voir avec le médical tel que ingénieurs en informatique école de commerce.préférant ces derniers aux infirmiers
Pour preuve l’an passé, seul 1 IADE est admissible pour une centaine de candidat
En gros, ce décret n’est que pure hypocrisie où alors il faudrait que soit imposer au jury un quota d’infirmiers issus du secteur général et pas seulement spécialisés
de plus pour l’instant je dis bien POUR L INSTANT, ce décret ne s’appliquerait qu’aux IDE issu de la formation LMD soit celle d’après 2009…
Tibo ça peut peut être t’intéresser
Damien Blanquefort au cas où Adeline s ennuie
Stéphanie Cervi