La Commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale a rejeté cet après-midi, dans le cadre du projet de loi santé, l’amendement visant à supprimer l’Ordre National des Infirmiers. L’ONI, satisfait, a réagi immédiatement, par voie de communiqué.
Un rappel des faits
En première lecture de la loi de santé au mois d’avril, les députés avaient adopté l’amendement d’Annie Houérou, supprimant l’Ordre National des Infirmiers. Examinée ensuite au Sénat cet été, l’amendement avait été retiré par la Commission des affaires sociales du Sénat, réhabilitant l’Ordre dans la loi de Santé.
Dans le cadre de l’examen du projet de loi Santé, il fallait que l’Assemblée Nationale et le Sénat se mettent d’accord sur le projet final, ce qui n’a pas été le cas lors de la Commission paritaire mixte.
D’où une deuxième lecture de la loi à l’Assemblée Nationale qui aura le dernier mot. Concernant l’Ordre National des Infirmiers, Marisol Touraine avait clairement signifié qu’elle était en faveur du maintien de celui-ci. Il était donc prévisible que les députés de la majorité soient finalement favorables au maintien de l’Ordre (une grande majorité de ceux de droite l’étant aussi, ndlr). C’est donc sans surprise que l’amendement d’Annie Houérou, représenté aujourd’hui en Commission, a été rejeté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale.
Pour justifier son amendement – finalement rejeté donc en commission – Annie le Houérou a affirmé qu’une grande partie des infirmiers, principalement parmi les salariés, sont opposés “par principe” à l’Ordre infirmier. Elle a rappelé qu’une seule minorité des professionnels sont inscrits au tableau et que les élections ordinales connaissent une forte abstention. Elle a aussi plaidé pour un transfert des missions de l’Ordre vers la Haute Autorité de Santé, le Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) ou encore les Agences régionales de Santé (ARS).
Réaction immédiate de l’Ordre
Dans un communiqué, l’Ordre National des Infirmiers se satisfait de la décision prise par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale.
“Ce vote – de la Commission et non des députés dans le cadre du vote de la loi, ndlr – traduit à la fois l’intérêt des députés aux missions de service public rendues par l’Ordre, à l’avenir de l’ensemble d’une profession qui connait de fortes évolutions et mutations qui jouera demain un rôle encore accru dans la prise en charge de nos concitoyens, mais aussi à leur clairvoyance sur l’importance d’avoir un organe comme celui-ci, fixant un cadre institutionnel et partenaire indispensable des pouvoirs publics” explique l’Ordre.
“Il s’agit pour nous d’une avancée majeure et d’une reconnaissance dans notre utilité et notre légitimité à accompagner la profession et le système de santé dans ses évolutions à venir, au service des usagers » estime d’ailleurs Didier Borniche, président de l’ONI.
Histoire (presque) sans fin
L’amendement, rejeté aujourd’hui, pourrait néanmoins être représenté par son initiatrice en séance publique à l’Assemblée Nationale, lors du vote de la loi de santé, entre le 16 et le 20 novembre. L’histoire n’est pas terminée.
Rédaction ActuSoins
Refusons toutes de cotiser attendre les flics ne plus exercer et attendre le résultat mais hélas je rêve car le jour où toud lrs IDE de France auront ce courage esr loin d’être d’actualités mais pourtant c’est la seule solution
Et ça fait mal de rentrer dans les ordres ? On a droit à des calmants pour ne pas trop souffrir ? On peut pleurer en réunion ? Il faut apprendre le saint-bréviaire par cœur ? Il faut faire des cadeaux à ses chefs ordinaux ? Il faut les inviter à dîner ? Il faut porter la tonsure ? Il faut être abstinent les vendredis ?
On s’en pose des questions, ça fait peur….
A ma connaissance, les Députés qui souhaitaient voir disparaître l’Ordre infirmier voulaient surtout la disparition de TOUS les Ordres…
Donc on s’attaque en premier au plus faible, mais cela n’a pas échappé au gouvernement passé et présent. Quant aux syndicat que vous représentez, il en a pas grand chose à faire du devenir de la profession infirmière tout rigidifié qu’il est dans son idéologie et ce putain de ”grand soir” qui ne veut pas venir!
Il reste toujours le soir du 24 décembre pour mettre les souliers sous le sapin, qui sait?
Ca s’en va et ça revient…
Les IDEL sont à l’agonie et c’est le moment ou jamais pour l’ONI de montrer qu’il est à la hauteur de nos attentes!
Il faut comprendre aussi la colère des IDEL face à la passivité de l ‘ordre !
Çà aurait dû être notre premier outil de communication !!
Pendant la renégociation des 35h à l’APHP, au grand désavantage des salariés, l’Ordre avait quel position ?
Ordre infirmier en CAS le 10/11 : les mensonges éhontés de certains parlementaires !!!
Mesdames et messieurs les députés,
je viens de visionner la vidéo de vos débats ce mardi matin en commission des affaires sociales et plus particulièrement le sujet qui m’intéresse sur l’avenir de l’ordre infirmier.
Je suis outrée et stupéfaite des propos entendus notamment sur le fait que si on supprime cet ordre infirmier rejeté par plus de 80% des infirmières c’est la porte ouverte aux demandes abrogatives des autres ordres ! Le mot de la fin du député Door sur les 90% de médecins contre le TPG, en comparaison, est grotesque !
De là à confirmer ce que nous pensons depuis le début sur les motifs qui poussent les autres professions médicales “sur la nécessité des infirmières de devenir autonomes et indépendantes” en est plus que risible ! Le voyage du président ordinal Borniche avec le président Hollande il y a un an et le fax envoyé fin juillet 2011 à l’Elysée au président Sarkozy sont – effectivement – des preuves de cette indépendance déguisée en léchage permanent de bottes des pouvoirs politiques.
Vous auriez voulu prendre les infirmières pour des connes que vous ne vous y seriez pas pris autrement !
De plus, annoncer le plus bêtement du monde que les comptes de l’ordre infirmier sont assainis est tout aussi loufoque, les avez vous seulement lus ? Non seulement les recettes ne sont pas publiées mais cet ordre annonce presque 1,8 millions de bénéfices. Entre les chiffres donnés fin 2014 par le trésorier de l’ordre, au sujet de l’exercice 2014 (il prévoyait 5,5 millions de dettes) et les chiffres publiés hier sur le même exercice (7,4 millions de dettes) il y a presque 2 millions qui se promènent d’on ne sait où, sans que les parlementaires ne se posent même pas la question.
Mieux encore, se réjouir du changement de gouvernance en pérorant sur l’actuelle équipe qui n’est autre que la même des débuts extraordinaires de l’ordre infirmier est hallucinant. Monsieur Borniche était vice président, monsieur Mameri était secrétaire général adjoint !!! Avez vous déjà oublié sa saillie du mois d’avril 2015 sur les “pieds nickelés à 12900 euros/mois” ?
Pour couronner le tout les députés partisans de l’ordre ont osé annoncer que cet ordre avait été voté à la demande des infirmières : foutaises messieurs et mesdames. Même monsieur Edouard Couty dont le nom a été évoqué durant cette réunion avait averti les parlementaires de l’époque sur les très possibles difficultés à imposer aux infirmières une structure à laquelle elles étaient vivement opposées.
Bref, vous ne voulez pas tenir compte de nos demandes majoritaires et de nos avis, soit.
Rendez vous en décembre prochain et en mai 2017. L’UMPS a beaucoup de soucis à se faire, encore plus depuis ce matin.
Une infirmière révoltée mais qui assume ses propos.
A bon entendeur.
Et si l’ordre était maintenu (ce que je ne souhaite pas), on reviendrait à la situation de 2009 quand la présidente Le Bœuf et le vice-président Borniche ont lancé la grande campagne d’adhésion et de récolte des fonds qui a suscité un vif mécontentement. L’histoire balbutierait-elle ?
L’ordre infirmier a échoué sur toute la ligne.
Les infirmières et les infirmiers n’auront pas besoin qu’on leur recommande les bonnes actions à faire à propos de cet ordre, elles et ils sont plus de 400000 à l’avoir compris, et je doute que leurs choix changent du tout au tout.
En somme, ce sera retour à la case départ.
Mais ce qui est le plus consternant, c’est que ce soient les politiques (certainement aidés par les financiers) qui aient le pouvoir total sur toute une profession qui, dans son ensemble, ne demandait rien.
On peut aujourd’hui parler d’un ordre, mais qu’il soit pour les infirmiers, ça fait longtemps qu’il ne l’est plus (l’a-t-il déjà été ?).
Le combat continue.
Il en a tellement la possibilité qu’en 8 ans il n’en regroupe qu’une fraction et ce sous la contrainte.
Sans les IDEL qui paient , l’ONI est mort….donc, pour les IDEL le message est clair, net et précis: si vous êtes obligés de vous inscrire (car tous les IDEL ne le sont pas, ceux déjà installés avant ont parfois eux la possibilité de ne pas s’inscrire, certaines CPAM étant peu motivées) NE COTISEZ PAS, l’ONI n’a aucune marge de manoeuvre financière.
Sans les IDEL, il est ruiné.
Il faut continuer à défendre ce seul organisme indépendant qui a la possibilité de regrouper 550 000 IDE